- Ne me demandez pas pourquoi la bannière est en anglais, je n'ai pas la réponse à cette question. x) -
Elle est allongée, baignant dans son sang. Sa robe blanche devenue rouge est déchirée à plusieurs endroits. Un cri. Le sien. Un hurlement. Bruits de chaînes. Un rire reconnaissable entre tous. Bellatrix. Mais il ne la voit pas. Elle ne bouge plus. Son cœur se serre. Scorpius appelle à l'aide. Non, ce n'est pas Scorpius. Son physique est le même, mais sa voix n'est pas la sienne. Elle est plus pure. Un hurlement féminin. Hermione. Et ces fichus barreaux. Un éclair vert le touche de plein fouet, il tombe en avant.
Et Drago se réveilla. Il avait les yeux grands ouverts, le souffle haletant et la chemise souple de transpiration. Il se débarrassa de ses draps et se leva prestement. Ce n'était qu'un cauchemar, un stupide cauchemar. Hermione allait bien, il en était sûre.
Il jeta un œil à la cour sous la fenêtre et perçut des dizaines et des dizaines de mouvements. Ça s'activait en bas, autant qu'une fourmilière pensa-t-il. Il regarda l'heure : 3h34. Ils allaient bientôt partir.
Il enfila une nouvelle chemise blanche, surmonté de son habituelle veste noire et d'une cravate qu'il laissa ouverte. Comme d'habitude. Enfin, il descendit l'escalier et retrouva son père entouré d'une quinzaine de Mangemorts, plus précisément ceux qui étaient présents au dîner.
- Père. Messieurs. les salua-t-il.
- Ah, tu es là. J'allais t'appeler. Nous nous apprêtions à partir. dit son père en se tournant vers lui.
Ils sortirent tous du manoir, et marchèrent jusqu'au terrain vague qui le jouxtait, au dessus du plateau des falaises. Comme toujours, le nombre in-mesurable de sorciers qui s'y trouvaient donna le vertige à Drago.
Lucius caressa doucement son médaillon. Les baguettes de tous réagirent immédiatement en devenant encore plus phosphorescentes que la normale. Tous les brandirent en un geste solennel. Des éclairs verts en jaillirent et se rejoignirent dans les cieux, agrémentant les nuages d'une lueur maléfique. Drago et Lucius levèrent simultanément la leur, traçant dans les cieux la marque des ténèbres.
- Mes amis, suivez mon panache noir, il vous mènera sur le chemin de la victoire. déclara Lucius avant de décoller sous forme de fumée.
Il fût vite imité par son fils, puis par Bellatrix et les autres Mangemorts, pour finir par les partisans qui décollèrent à bord de leur balais.
C'était à peu près le même scénario du côté de Poudlard. Chacun s'envola selon le groupe dans lequel il avait été dispatché. Harry fermait la marche à bord du dragon de sa maison, celui de Serpentard suivait docilement son partenaire.
La nuit passait, les deux armées filant à travers la nuit, à travers la brume et le brouillard, fendant l'air frais du soir. Ils étaient bien différents, mais tous n'étaient animés que par une seule chose : le désir de victoire.Il était six heures, Paris s'éveillait doucement. L'artère des Champs Elysées commençait à bouchonner tandis que la Tour Eiffel mettait en marche ses ascenseurs et que les étudiants et bureaucrates sortaient de leur lit. Les rues s'animaient doucement, accueillant une majorité de passants antipathiques au visage grincheux. C'est dans l'une de ces rues qu'une scène tout à fait banale se déroulait. Une jeune femme au tendre nom de Klarisse s'éveillait. Pour le moment, seule son visage dépassait des draps dont la propreté semblait très contestable. Elle avait des cheveux auburn coupés irrégulièrement qui lui tombait jusqu'aux épaules. Sa peau était légèrement halée, quelques boutons de fièvre y étaient disséminées, ses yeux brun ne rayonnaient plus, ils étaient fatigués et soulignés par des cernes grisâtres. Son nez retroussé affichait une petite cicatrice au reflet blanc, une douloureuse bagarre de son adolescence peux être. Ses lèvres couvertes de gerçures suite aux mordillements continus dont elles étaient victimes mettait un point final au tableau.
Elle se leva, enfilant d'hideux chaussons roses qui devaient bien avoir une dizaine d'années d'usure. Elle portait une chemise de nuit blanche trop grande de plusieurs taille, lui donnant l'apparence lointaine d'un fantôme. Il fallait dire qu'elle devait bien peiner à trouver vêtement qui lui aille, tant son corps était fin pour ne pas dire maigre. Ses os saillaient hors de chacun de ses membres, créant une irrégulière oeuvre digne de Picasso. Dans cet accoutrement et état physique, on lui aurait donné facilement la trentaine, or, elle ne comptabilisait que 22 misérables année. Elle se précipita immédiatement sur un berceau disposé aux côtés de son matelas, car ce n'était effectivement qu'un matelas posé au sol qui faisait office de lit. Un nourrisson de quelques mois l'y attendait, vêtu de quelques nippes récupérées ici et là. Il dormait encore. Aussi, elle partit dans la minuscule salle de bain qui jouxtait sa chambre. Elle ne comportait qu'une douche dont l'eau chaude qui en sortait brûlait tout autant que la neige prise à pleine main, ainsi qu'une vasque précaire posé sur un piédestal en bois. De la moisissure verdâtre se faufilait entre les jointures du mur carrelé. Au fond, un dépose serviette faisait office de panier à linges sales. Klarisse prit une rapide douche et en ressortit frigorifiée, tremblante dans une serviette rêche. Elle enfila un gilet rouge comportant des imperfections, preuves de la mauvaise qualité du vêtement, ainsi qu'un Jean's usé jusqu'à la corde. Enfin, elle sauta dans des baskets de running couvertes de boue. Passant légèrement ses doigts dans ses cheveux, elle les coiffa précairement et ressortit de la pièce légèrement plus attirante que lorsqu'elle y était entrée.
L'enfant s'était réveillé. Il avait de grands yeux vert et une petite touffe de cheveux brun. Pour elle, c'était le plus beau bébé du monde, elle y mettait tout son amour et toute sa passion. Délicatement, elle le changea en lui chuchotant des mots affectueux. Elle possédait une voix tendre et claire, digne des actrices de comédies romantiques. Elle souleva le petit et le serra dans ses bras avant de le caller confortablement. Poussant calmement la tétine du biberon sur le bord de ses lèvres, elle le fit manger en admirant le regard contenté de sa progéniture. Enfin, elle l'allongea dans une poussette à la toile déchirée et aux roues à l'efficacité précaire, celles ci se tournant souvent en des directions différentes. Puis elle sortit de son modeste appartement, se retrouvant sur le pallier. Le ventre vide comme tout les matins, car elle préservait le peu de nourriture qu'elle pouvait s'offrir pour le repas de midi. Un tour de clé dans la serrure et direction les escaliers. Il fallait y aller doucement pour ne pas trop secouer le bébé. Pousser. Descendre d'une marche. Tirer un peu vers elle. Et recommencer sans cesse le même manège. Lorsqu'elle arrivait au bas des cinq étages, elle avait des courbatures dans les bras qui lui tirait jusqu'aux épaules. Elle traversa la rue et s'engouffra dans la bouche du métro. À nouveau le même schéma dans les escaliers, avec cette fois une difficulté supplémentaire : celle de ne pas rentrer dans les autres passants. L'un d'eux lui lança un regard noir lorsqu'elle frôla sa veste avec le bord de la poussette. À l'intérieur, bébé ne bougeait pas, trop occupé à attraper ses pieds. Enfin, elle déboucha sur l'espace d'oblitération de sa carte, et peina pendant plusieurs minutes à faire passer l'engin entre les bornes. Le bouchon accumulé derrière elle par sa faute lui valut une bordée d'insultes qu'elle s'efforça d'ignorer. Elle arriva sur le quai de la station et entra dans son métro juste avant que les portes ne se ferme. Elle ne remarqua qu'au dernier moment les dizaines de militaire mobilisé sur le quai, ce qui lui fit détourner la tête. Elle bouscula malencontreusement une grosse bonne femme aux traits botoxés.
- Tu peux pas regarder où tu marches, traînée ?! la somma-t-elle.
- Si ton gros cul ne prenait pas autant de place, j'aurais pas eu ce problème. répliqua Klarisse, lui clouant le bec.
Quelques stations plus tard, elle ressortit. Non loin de là, elle pouvait apercevoir la Tour Eiffel. Elle hâta le pas, courant presque, en voyant les nuages d'orages effrayants qui emplissaient le ciel.
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La Bataille du Serpent [ tome 1 ]
FanfictionVous connaissez Drago Malefoy. Un garçon sombre, devenu un homme obscur au passé douloureux. Vous le connaissez lâche, traître et sans-cœur. Il l'est, rien ne sert de le nier. Mais peux-être est-il temps que vous appreniez à voir au delà des apparen...