Chapitre 7 - La guerre est déclarée

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Harry et Ron se dirigeaient vers le terrier de ce dernier. Les occasions où ils pouvaient voler ensemble étaient rares, travaillant en solo. Aussi, et ce malgré la situation d'urgence dans laquelle ils étaient plongé, ils se coursaient infantilement et dessinaient de multiples figures dans les airs, le sourire aux lèvres. Ils le perdirent immédiatement à l'atterrissage, reprenant un masque facial que certain auraient qualifiés de mature, et d'autres de sérieux.
- Harry, est ce que tu es vraiment sûr de pouvoir faire confiance à Malefoy ? Ça reste un ancien Mangemort. demanda Ron.
- Je sais ce que j'ai vu. Il ne considère plus Lucius comme son père. Il est menteur, traître et manipulateur, mais il ne se serait jamais abaissé à venir me demander de l'aide si la situation n'était pas si dramatique pour lui. Je crois.... Je crois qu'il revoit Voldemort dans les actions et les objectifs de son père et il ne veut plus tout revivre en étant encore une fois du mauvais côté. C'est ce que je pense en tout cas. répondit Harry.
- Je t'ai toujours suivi dans tout ce que tu faisais, je te suivrais encore, mais il n'empêche que cette histoire sent les embrouilles. Pire, elle pue la mort. grimaça-t-il.
Ginny venait d'apparaître sur le pas de la porte du terrier. Elle souriait, sa chevelure rousse tombait gracieusement dans son dos, ses yeux étaient rieurs et ses lèvres légèrement rosée. Elle était naturelle et tout à fait charmante, comme elle l'a toujours été.
- Harry ! s'exclama-t-elle en courant avant de lui sauter dans les bras.
- Ginny ça ne fait que trois jours qu'on ne s'est pas vu. s'amusa Harry.
- C'est trop long. S'lut Ron. dit-elle en se tournant vers son frère.
- Salut Ginny. On a pas le temps de se sauter dans les bras là. On a une armée à lever, je te rappelle.
Ginny lança un regard interrogatif à son petit ami.
- Entrons, je vais tout vous raconter. soupira Harry en entraînant les deux rouquins à l'intérieur.
Quelques dizaines de minutes plus tard, l'explication du survivant était achevé. Il était assis à la table principal du salon, entouré de toute la famille Weasley.
- Nous devons réunir l'Ordre du Phénix. Ou devrais-je plutôt dire l'Armée du Phénix. C'est la seule solution. Il faut contrer le nouveau Maître des Ténèbres.
- Je vais prévenir des amis très proches que j'ai au sommet du ministère. Harry, est ce que tu as déjà prévenu les patrouilles d'Auror ? demanda Arthur Weasley.
- Non, et je ne pense pas le faire. J'ai peur d'avoir des traîtres dans mes rangs. Drago m'a prévenu qu'ils étaient partout.
- Depuis quand tu appelles cette ignoble vipère, ce serpent visqueux par son prénom ? s'offusqua Ron en pointant son ami du doigt.
- Au point où nous en sommes, je ne crois pas qu'une affaire de prénom ne change grand chose, Ronald. intervint Molly. De mon côté, je vais prévenir mes amies du club des potions.
- Les traîtres ne se cachent sûrement pas parmi tes Aurors, tu es le chef de la patrouille d'élite, Hermione de la brigade d'intervention. Vous devez les prévenir car les Aurors seront en première ligne si jamais il y a... Confrontation. continua le père Weasley en hésitant sur le dernier mot , ne sachant lequel employer.
- Très bien, nous allons leur dire de se tenir prêt.
- Harry, je ne suis pas Auror, mais je veux moi aussi me tenir en premier ligne. Je veux me battre pour venger Fred. Pour que l'allié de celui qui l'a tué meure. C'est important pour moi. déclara George, qui avait été muet jusqu'ici.
Molly et Arthur se consultèrent du regard avant d'éprouver une fierté paternelle envers leur fils. Harry hocha la tête, il avait rapidement fait le deuil de Fred, à l'époque, les décès arrivant par dizaines autour de lui. Mais il savait bien que ce n'était pas le cas du jumeau, qui avait alors sombré dans un désespoir horrible, passant d'alcoolique à toxicomane. Il n'avait finalement réussi à se reprendre que trois ans plus tard, à la réouverture de sa boutique de farces et attrapes, ainsi qu'avec la rencontre de Grendola Sheins, qui était devenue récemment son épouse. Mais il fallait dire que Fred avait prit un sacré coup de vieux, ses cheveux étaient à présent plus blanc que roux et ses yeux avaient à jamais perdu cette étincelle rieuse.
- Nous n'en sommes pas là, du moins je l'espère, mais si jamais... Cela devrait arriver, je penserais à toi. acquiesça Harry.
Ils se regardèrent tous puis Harry et Ron prirent congés de la famille Weasley après leur avoir donné le lieu de ralliement. Tous étaient anéanti. Comment ne pas l'être ? Chacun ressentait cette tension qui montait dans leur veine, cette tension de peur et de mort. Ginny et son petit ami passèrent un petit bout de temps ensemble, mêlant embrassades et mots doux, puis ils se séparèrent et les deux amis repartirent.
Entre temps, Hermione volait depuis des heures en direction de l'école de Beauxbâton. Elle connaissait personnellement la directrice et s'en était fait une amie suite à une rencontre dans une bibliothèque. Alors qu'elle survolait un grand lac sombre de l'est de la France, un hibou la percuta de plein fouet. Elle le rattrapa immédiatement de la main afin qu'il ne chute pas, puis ralentit la vitesse folle de son balais. Le volatile reprit rapidement ses esprits et s'accrocha au manche de l'objet volant. Il désigna du bec sa serre, dans laquelle était accrochée une lettre roulée en tube. Hermione la détacha précautionneusement et la déroula. L'écriture était saccadée, il y avait des ratures, l'on aurait dit que l'expéditeur l'avait écrit dans une extrême précipitation. Elle disait :

La Bataille du Serpent [ tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant