La Bataille du Serpent [ tome 1 ]

Chapitre 4 - Au milieu des patates

En effet, le Serpentard ne lui avait pas raconté grands nombres de points importants, et pour cause, il n'en avait lui même pas connaissance.
Le maléfique médaillon a bien appartenu à Nerus Bostanzem ( Avant lui, aucun écrit ne relate une quelconque information sur cette pierre ), mais celui-ci s'en était rapidement débarrassé en se rendant compte des effets dévastateurs qu'il engendrait, malgré le fait qu'il soit adepte de magie noire, il n'en restait pas moins quelqu'un de très censé. Pour cela, il l'avait abandonné dans une lointaine montagne, entourée d'un puissant sortilège de protection. Durant les centaines d'années où il fut abandonné, le bijou avait acquit une sorte de force supérieure, relative à son long abandon, ce qui l'avait rendu encore plus puissant qu'auparavant.
Quand Drago était arrivé, sur ordre de son père, à retrouver le médaillon, il ne pensait pas, ne soupçonnait même pas qu'une simple pierre verte encadrée d'or pouvait servir avec brio d'aussi noirs desseins. Son père le désirait, c'était tout ce qui importait.
Mais, au fil du temps, le sort de protection avait énormément perdu en puissance, et le blondinet n'avait pas mît longtemps pour le désamorcer. Il s'était alors emparé du médaillon, celui - ci lui donnait un mauvais pressentiment, mais il ne s'était pas inquiété de la gène qu'il éprouvait, il pensait que cela était dû à l'atmosphère particulièrement lugubre des lieux.
Quand Lucius avait été en possession de l'émeraude, il avait effectivement utilisé un sort de marquage, semblable à la marque des ténèbres, sur ses nouveaux partisans. Mais il a aussi réussit à reprendre possession de cette dernière, et ce avait un total contrôle sur le mangemorts qui la porte. C'est à ce moment là que Drago s'était rendu compte de son erreur. Son père, dans sa méchanceté et son sadisme infinie, à alors commencer à tester son nouveau pouvoir sur lui. Il avait senti la magie qui le tourmentait jour après jour se renforcer, pour attendre un point culminant. Le soir parfois, quand son père était particulièrement remonté, il lui arrivait de ne plus sentir son corps tant la douleur qui le prenait était intense. Il avait essayé de fuir, évidement. Mais Lucius le menaçait clairement de s'en prendre à Scorpius s'il tentait quoi que ce soit. Son fils était la chose à laquelle il tenait le plus au monde, exceptée peux être sa propre vie, il s'était résigné physiquement mais secrètement il espérait encore changer les choses.
Ce dont Drago était totalement dépourvue, c'était la connaissance du véritable objectif de son paternel. Il devinait vaguement, d'après ses dires, qu'il voulait prendre le contrôle du monde sorcier. En réalité, il ne comptait pas seulement se contenter du monde sorcier. Non, son véritable but, et pas des moindres, était de s'emparer du monde moldu. Son aversion pour ceux-ci lui avait donné la ferveur qu'ils ne méritait que de devenir les esclaves des Sang-Purs, race qui constituait la grosse majorité de ses partisans. Concernant son plan de domination du monde, il garde bien ses secrets, et son plan est encore plus compliqué et ravagé que sa propre personne...

Pendant ce temps, Drago informait Harry des quelques pauvres informations inutiles dont il avait connaissance. Le Gryffondors tentait de garder un visage impassible, mais il n'avait jamais jouit de cette faculté dont disposait le Serpentard et affichait donc une mine inquiète, voir paniquée. Il s'était mît à tourner en rond, écoutant sans entendre les paroles du blondinet et regardant sans voir les conserves du rayon. Il mordillait nerveusement sa lèvre inférieure, celle-ci rougissait de minute en minute. Drago, lui, gardait une certaine contenance, il avait croisé ses bras et parlait tout en suivant des yeux la boule de nerf qui avait remplacé celui dont il espérait une aide.
- Sincèrement, est ce que tu penses qu'on peux encore le repousser ?
- Sincèrement ? Vu le nombre que j'ai vu...
Il n'arriva pas à terminer sa phrase, sa gorge s'était serrée. Un abysse s'ouvrait devant lui, un abysse qui l'attirait à nouveau vers le désespoir qu'il avait éprouvé il y a six ans. Ses yeux s'assombrirent en même temps que ceux de son ennemi juré.
Lui ne pensait qu'à une seule chose. La seule chose qui comptait dans sa pauvre vie de monarque. Il revoyait les moments passés avec lui, ses premiers pas, ses premiers sorts, son premier cours de balais... Des larmes lui montèrent aux yeux mais il se refusait à faire preuve de plus de faiblesse devant Potter. Il détourna le regard pour le poser sur un rouquin ressemblait vaguement à Weaslaid, comme il se plaisait à l'appeler étant gamin. Quand ses yeux rencontrèrent ceux du survivant, ils était à nouveau sec, comme si rien ni personne ne pouvait l'ébranler.
Alors qu'ils se dévisageait sans rien dire, l'esprit garnit de souvenirs haineux l'un envers l'autre, des ombres fantomatiques assimilable à de la cendre noirâtre se glissaient dans le supermarché, se mouvant dans l'air frigorifique des rayons surgelés.
Drago fût le premier à reconnaître l'un des masques qu'il portait lui même lors de ses noires missions. Un sort fusa dans le dos du Gryffondors, cillant l'air à une vitesse fulgurante.
- Potter, attention ! cria-t-il, une expression de surprise sur son visage.
En un instant, il avait dégainé sa baguette, et à peine Harry s'était-il retourné, qu'un sort de protection contrait celui de l'assaillant.
Drago se rendit rapidement compte qu'ils étaient plusieurs, tournoyant au dessus de lui. Il n'attendit pas qu'ils déclenchent une myriade de sorts et fonça à travers les rayons du magasin, zigzaguant ridiculement afin de leurs rendre la tâche plus difficile. Il passait à présent dans le rayon des fruits et légume, des cris fusaient au dessus de lui, curieusement aucun ne provenait de moldus, ceux-ci avaient préférés désertés le bâtiment et appelés la police ou l'armée. Cependant, ces cris rassurent Drago, s'ils ont besoin de formuler oralement leurs sorts pour les jeter, c'est que ce ne sont pas les Mangemorts les plus puissants qui ont été envoyés à leurs trousses. Cela pouvait être même de simples et vulgaires partisans.
- Deprimo !
Un éclair verdâtre aveugla Drago et le fit tituber sur le côté, des melons volèrent autour de lui et se cognèrent brutalement contre son corps. Il chuta à terre, au beau milieu d'un cageot de pommes de terre nouvelles. La situation aurait pût être risible : le grand et vaniteux Drago Malefoy au beau milieu des patates. Mais le danger de l'attaque était trop présent pour ne serais-ce que penser à un éclat de rire.
- Avada kedavra !
Ses yeux s'agrandissent d'horreur quand il vit l'éclair vert foncé droit sur lui. Il roula sur le côté, se rattrapa à quatre pattes et se redressa au milieu d'une explosion de féculents. Se retournant vers l'attaquant, il lança un Doloris cinglant et le regarda chuter de son balai avec satisfaction.
Harry, lui, avait opté pour une retraite plus stratégique, ce qui est plutôt rare pour sa personne. Il s'était réfugié dans la partie Jardinage du magasin, il avait ainsi pût s'abriter sous des vérandas, hors d'atteinte des attaques aériennes.
Mais l'un des assaillants remarqua sa cachette au bout de quelques minutes et piquait en rase motte vers sa position.
Le Gryffondors le vit arriver, et chercha à tâtons sa baguette dans sa robe. Il se rendit compte avec horreur que Drago ne lui avait pas rendu, sa main se crispa dans sa recherche.
- Maudit Serpentard. cracha-t-il à lui même.
Il se mît à courir à toute allure, évita plusieurs sorts qui fissurèrent les dalles recouvrants le sol. Une forme familière attira son attention, il était à présent dans le rayon ménager, et quelques balais était en vente à des prix dérisoires. Il en attrapa un, le plus ressemblant à un balai de sorcier.
Ça n'était pas son Nimbus 2024, mais ça fera l'affaire, pensa-t-il juste avant de décoller.
Son décollage fût un peu poussif, voir ridicule, mais il finit par prendre une bonne altitude et une vitesse rapide pour ce genre de modèle. Aussitôt, il fonça sur l'une des capes noires qui survolait les caisses et le poussa violemment. L'homme fût désarçonné mais se rattrapa in extremis du bout des doigts, sa baguette dans sa main libre. Harry lui donna un puissant coup de pied afin de le faire lâcher prise.
À peine avait-il toucher le sol en hurlant qu'Harry sauta sur le balais à présent dépourvu de maître et se mît à chercher à toute allure le possesseur actuel de sa baguette. Il ne mît que quelques secondes à le trouver, la chevelure de celui-ci n'étant pas ce qu'il y a de plus discret au monde.
Mais il n'était pas le seul à l'avoir localiser, un autre balai fonçait dans la même direction, juste en face de lui. Il accéléra de plus belle et piqua vers le blond. Il n'arriva qu'une seconde avant l'autre, mais cette seconde lui suffit à empoigner Drago et à le hisser derrière lui. Le souvenir de la salle sur demande en feu lui revint en mémoire mais il fut de courte durée, trois nouvelles capes noires les avaient prit en grippe. Et deux avaient l'intention de leurs bloquer la route, droit devant eux.
Drago se pencha sur l'épaule d'Harry et haussa la voix en fronçant les sourcils.
- On doit transplaner !
- T'as encore assez d'énergie ? Ça fait deux fois en quelques heures ! lui répondit-il en cherchant du regard les inexistantes issues possibles.
- Évidement Potter, tu me prends pour qui ?
Drago attrapa fermement l'épaule déjà maltraitée du Gryffondors. Malgré ses paroles fanfaronnes, il mît plusieurs secondes avant de réussir à décoller.
Quand ils rouvrirent les yeux, ils étaient au beau milieu d'une forêt aux aspects certes lugubre mais plus accueillante que celle où ils avaient atterrit tantôt.
Une sensation de nostalgie et de déjà-vu les étreignit. En se redressant, Harry détailla les lieux. La luminosité des lieux étaient très faible, tant et si bien qu'Harry dût attendre que ses yeux s'habituent à l'obscurité. Les arbres n'étaient que des ombres noires, un parterre moelleux de feuilles brunâtres s'étendaient à leurs pieds. Une brume bleuâtre vaguement humide rendait l'air lourd et irritant.
Drago s'était relevé et essuyait avec peu d'entrain la saleté qui s'était incrusté sur sa cape.
- La forêt interdite. On est de retour. À Poudlard.