Je suis en vie

Chapitre 4

- Aizawa : je finis un peu plus tard ce soir, je dois planifier plusieurs exercices. Tu es sûr que ça ne te déranges pas de rentrer toute seule ?

- Eva : ne t'inquiète pas papa, je prendrais le bus. Je suis assez grande et puis j'aurais la maison rien qu'à moi pendant quelques heures, c'est génial !

- Aizawa : si tu mets le feu à la maison, je te rase la tête

Eva prit un air faussement offensé.

- Eva : tu n'oserais pas ?

- Aizawa : bien sûr que non

Aizawa embrassa le front de sa fille et lui souhaita une bonne journée. Elle le salua et finit de ranger son casier, quand une silhouette qu'elle n'avait pas vu depuis un moment fit son apparition à ses côtés.

- Ayumi : moh c'est trop mignon, papa adoré qui dit au revoir à sa fille chérie

- Eva : bonjour Ayumi

- Ayumi : tu sais, j'admire beaucoup ton père.

Eva regarda la jeune blonde avec attention.

- Ayumi : c'est vrai, élever une raté comme toi ne dois pas être facile tous les jours. Il mérite bien mieux qu'une fille sans alter.

Eva serra les poings. Elle détestait son alter et préférait ne pas en avoir eu. Avec l'aide de son père et Present Mic, elle a fait croire à tout le monde qu'elle n'en avait pas. Cela évitait les questions gênantes à ce sujet. Elle se doutait que les professeurs soient au courant mais elle les remercia intérieurement de ne pas avoir divulgué son secret.

- Ayumi : à ta place, je mettrais fin à mes jours. Cela rendra service à tout le monde, tu peux me croire ! On n'a pas besoin de gens de ton espèce, vous ne faites que ralentir les autres. Vous causez des problèmes. Vous ne méritez pas de vivre. Ton père serait bien mieux sans un déchet comme toi pour enfant.

Ce fut la foi de trop. Eva partit en courant loin du rire d'Ayumi. Elle courut jusqu'à un coin de la cours de l'école et s'assied au pied d'un arbre. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et y cacha son visage. Elle ne voulait pas qu'on la voie pleurer. Elle est toujours souriante, pleine de vie. Il fallait quelle garde cette image, montrant que tout aille bien. Pourtant ... les mots d'Ayumi résonnèrent dans sa tête.

Déchet ... raté ... mettre fin à ses jours ...

Comme si elle n'y avait pas déjà pensé après ce jour fatidique ? Elle se trouvait au centre commercial ce jour-là quand elle vit des hommes se montrer agressif envers une jeune femme. Personne ne réagissait autour d'elle. Elle leur demanda d'arrêter mais ils continuèrent en l'insultant et la frappant au visage. Prise d'une colère noir, pour la première fois, elle utilisa son alter. Quand elle se réveilla, elle était à l'hôpital. Son père était présent, à ses côtés. Il lui expliqua qu'elle avait perdu le contrôle de son alter et que plusieurs héros sont intervenus pour la neutraliser. Aizawa a joué de ses relations pour qu'elle ne soit pas condamné, malgré les quelques victimes blessés. Depuis ce jour, Eva s'est juré de ne plus utiliser son alter. En voulant faire le bien, elle a aggravé la situation. Elle ne voulait plus revivre ce genre d'incident. Elle fit une croix sur son alter. Quand elle apprit, que les quatre hommes qui s'en étaient pris à elle sont mort par sa faute, elle pensa à tout arrêter. A arrêter son existence, à tout stopper. Elle avait ôté des vies. Ils méritaient d'être puni, mais de mourir ? Comment pouvait elle vivre avec ce poids sur la conscience alors qu'elle n'était qu'une enfant ?

Elle continuait de pleurer et d'avoir des pensées noires, quand elle sentit quelqu'un s'asseoir à ses côtés. Elle préféra ne pas y prêter attention mais dû s'y résoudre quand il l'attira contre elle pour la prendre dans ses bras. Elle reconnut son parfum. Il était là. Il était toujours là quand elle se sentait mal, quand elle avait besoin de parler. Son ami.