Chapitre 9

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4 ans.

Environ 208 semaines.

1460 jours.

Cela faisait 4 ans qu'Evangeline Aizawa a disparu. Malgré les recherches, on ne trouva aucune trace de la jeune fille. Rien n'indiquait qu'elle était vivante ou morte. Depuis ce jour, Hawks s'en voulait. Il s'en voulait de ne pas avoir été là. Une dispute avait éclaté entre lui et Eraser Head quelques jours après la disparition d'Eva. Le pro héro accusait l'étudiant de ne pas avoir été là. Il ne se défendit pas, parce que pour lui, il avait raison. Il aurait dû être là, à ses côtés, au lieu de pourchasser le voleur de bijoux. Ce n'était que des bijoux, bien moins important qu'Eva. S'il avait été là, elle serait encore présente, à ses côtés.

- Mirko : Avec des si, on refait le monde. Tu n'y es pour rien Hawks.

- Hawks : Je suis son petit ami. J'aurais dû être là. On avait rendez-vous, Mirko. Elle m'attendait.

Il ne pouvait dire « était ». L'admettre signifiait qu'il abandonnait l'idée qu'elle soit en vie. Mais 4 ans passa sans aucune nouvelle. Les recherches diminuèrent jusqu'à complétement s'arrêter. Etant maintenant un héros à son compte, Hawks comprend que continuer les recherches empiétaient sur les affaires en cours, alors que les chances de revoir Evangeline sont quasi nul. Les proches de la blanche sont du même avis.

Shota Aizawa continue d'être professeur et fait tout pour que ce genre de situation ne réapparaisse pas. Elle avait l'âge de ses élèves quand elle a disparu. Il revoit son sourire dans celui de Denki Kaminari, un sourire franc et sincère. Il revoit sa bienveillance dans celle d'Izuku Midoriya. Il revoit sa détermination dans celle d'Eijiro Kirishima. En bref, il revoit un peu de sa fille dans ses élèves et quand ils sont tous heureux autour d'une table, à fêter Noël. Il ne peut s'empêcher de s'éclipser. Car aujourd'hui, elle aurait eu 19 ans. C'est le jour de son anniversaire. Ce jour de Noël, il reçut le plus merveilleux cadeau qu'il n'ait jamais eu. Un cadeau qu'on lui arracha en quelques secondes. Il s'assied sur le banc en face du dortoir de ses élèves. Il les entendait rire, s'amuser mais lui ne l'était pas. Il essayait de passer à autre chose, c'est ce que tout le monde lui dit mais comment un père peut faire le deuil de sa fille ? Sachant que son corps n'a jamais été retrouvé. Il ne sait pas ce qu'il s'est passé et cet ignorance lui arracha quelques larmes, puis plusieurs.

- Aizawa : Eva, ma chérie. Où que tu sois, reviens moi. Je crois en toi, je sais que tu es une battante.

Une silhouette arriva et s'assied à ses côtés. Personne ne parla. Aizawa continua de pleurer. Il n'avait pas honte de se montrer à cette personne car il savait qu'il ressentait exactement la même chose. D'ailleurs, lui aussi pleura.

- Hawks : Désolé, je ne devrais pas pleurer.

- Aizawa : Non, ne dit pas ça, tu as tout à fait le droit de la pleurer, tu étais son petit ami.

- Hawks : et vous son père. Elle vous admirait vous savez. A chaque fois qu'un élève osait dire du mal de vous, il suffisait qu'elle lance le fameux regard noir qu'elle a hérité de vous pour qu'il part en courant.

- Aizawa : je ne savais pas.

Aizawa posa une main réconfortante sur l'épaule d'Hawks.

- Aizawa : je suis désolé de t'avoir accusé, ce jour-là, de n'avoir pas été là pour elle.

- Hawks : Vous étiez en colère de ne pas savoir où elle était, c'est normal.

- Aizawa : Certes mais ce n'était pas une raison pour m'emporter contre toi. Ce n'était pas faute. C'est la faute d'aucun d'entre nous. Tu l'as rendait vraiment heureuse Hawks, elle semblait plus épanouie depuis que vous étiez ensemble.

Je suis en vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant