Mack
La veille, un de mes rivaux aurait envoyé trois de ses filles tapiner dans mes rues, et ce pour la seconde fois ce mois-ci. Mes hommes l'ont amené dans l'un de mes entrepôts pour qu'il puisse rendre des comptes, si toutefois je lui en laisse la chance, et comme je m'y attendais, le type, qui répond au nom de Dugan, est déjà salement amoché. Mes hommes l'ont attaché à moitié nu sur une chaise et sa tête recouverte d'ecchymoses tangue sur le côté, m'indiquant qu'il est complètement assommé.
-Réveillez-le.
Stan part remplir un seau d'eau et lui jette en pleine face, ce qui le sort brusquement de sa léthargie. Il jette des œillades effrayées autour de lui jusqu'à ce que ses yeux se posent sur moi.
-Reed... Ce n'est pas ce que vous croyez, je... je ne savais pas que la rue vous appartenait, couine-t-il.
Insensible à ses justifications, je dégaine mon Gamo de mon veston et m'assoie face à lui, ce qui l'agite de plus belle.
-S'il vous plaît, elles m'ont rapporté gros cette nuit, je vous donnerai le tout !
Mes hommes laissent échapper un rire narquois. Ils savent pertinemment que quelques billets quand j'en ai gagné plusieurs centaines de milliers en moins de temps que lui ne me feront pas céder.
-J'ai besoin de comprendre, Dugan. En quoi n'ai-je pas été assez clair la dernière fois ?
-C'était très clair ! Je vous assure ! Ce sont elles, ce sont les filles qui ont insisté pour occuper cette rue, elles m'ont dit qu'il y avait plus de clients !
J'interroge du regard Stan qui secoue la tête en signe de négation.
-Je vous jure, demandez-leur, je... Reed, regardez-moi, je vous le jure sur la tête de ma mère.
Son changement de discours me blase, si bien que je me demande encore ce que j'attends. Non, vraiment, il ne mérite pas plus de mon temps.
-Je vous en supplie, je ferais tout ce que vous voudrez !
Je pointe mon gun sur sa joue, ce qui lui arrache des couinements saccadés.
-On va faire un deal toi et moi, tu vas me laisser tes filles et ton magot et ne plus jamais remettre les pieds dans mes rues, ça te paraît être un bon deal ?
-Oui, oui, ça me paraît... être un bon deal !
Dugan rit nerveusement. Je ne sais pas ce qui me retient de lui éclater la tronche... enfin, si je sais. Mon frère. Je lui ai fait promettre de me calmer. Si ça ne tenait qu'à moi, il serait déjà enterré six pieds sous terre.
Mes hommes le libèrent et je le regarde détaler tout en rangeant mon gun.
-Où sont les filles ?
-Dans un des bureaux, me répond Stan.
Nous nous dirigeons alors à l'étage jusqu'au bureau en question gardé par un autre de mes sous-fifres. Deux des « petites protégées » de mon ancien concurrent sont assises sur le fauteuil installé dans un des coins et bondissent en nous voyant.
-Mineures, me précise mon bras droit.
Je ne leur prête pas plus d'attention et leur siffle un « dégagez » qui a le don de les faire déguerpir. L'autre est plantée au milieu de la pièce, peu sûre d'elle.
Elle doit avoir la vingtaine et porte une robe moulante au décolleté plongeant et lui recouvrant à peine les cuisses. Malgré sa petite taille, ses lèvres pulpeuses et ses courbes généreuses pourraient satisfaire n'importe quel homme en manque. Je me fous de savoir d'où elle vient ou comment elle s'appelle. Tout ce qui m'importe, c'est qu'elle me rapporte... et qu'elle me fasse du bien. Un bref coup d'œil vers Stan me confirme qu'elle a donné son accord et je ne perds pas une seconde de plus.
-Alors, Beauté, si tu me montrais ce que tu as à offrir, hein ?
La jeune femme ne bronche pas et se dévêtit jusqu'à se retrouver complètement nue devant moi, activant un peu plus mon entre-jambe. Sa poitrine ressortie et ses bras ballant le long de son corps m'indiquent qu'elle n'a aucun problème avec la nudité et tandis que je m'approche d'elle tout en dégainant mon membre durci, je perçois une lueur dans ses yeux. D'un geste vif, je la fais pivoter avant de la forcer à se cambrer sur le bureau. J'enfile un préservatif et la jeune ménesse retient sa respiration tandis que je m'enfonce en elle. Son vagin s'humidifie à mon contact, ce qui me facilite mes à-coups.
Son parfum bon marché me rebute et ses gémissements me crispent mais j'ai grand besoin de me vider avant que mes burnes ne tournent au bleu, alors je m'acharne comme un forcené. Je me visualise la femme à l'origine de mon excitation : son air résilié, son petit cul de déesse, sa poitrine qui pointe sous sa robe endeuillée... et il n'en faut pas plus pour que j'éjacule entre les parois de la poupée qui me serre de défouloir. Mes reins sont pris d'assaut par une vague de décharges libératrices, ma peau se parsème de frissons grisants. Je profite de l'effet que ce nouveau fantasme éveille en moi puis me retire avant de me débarrasser de mon préservatif. Encore en proie aux hormones, je fais un bref signe d'approbation en direction de mes hommes, qui n'ont rien manqué de la scène, et finis par quitter la pièce. Même si cette session de sexe rapide m'a permis de me décharger de mes pulsions intempestives, je sais que même une prostituée minutieusement choisie ne me la fera pas sortir de la tête. Je le sens. Aylee Levinski est devenue ma nouvelle obsession.
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Never get me [Romance mafia]
Mystery / ThrillerAylee Quand l'hôtel de mon parrain tombe entre les mains de la mafia irlandaise, je n'ai qu'un objectif : me battre pour récupérer ce qui me revient de droit. Seulement, leur chef, Mack Reed, ne le voit pas de cet œil-là. Aussi bien cruel que séduis...