CHAPITRE 19

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Journal de Nayla Lupolowski

Tout se chamboulait dans ma tête. J'avançais sans vraiment savoir où j'allais. Je me dirigeais vers l'entrée arrière, mais sans vraiment être là mentalement. On aurait dit que ma tête était une entité qui distinct de mon corps. Je ne savais vraiment plus comment agir et quoi penser. J'en avais même des maux de cœur. En sortant, j'aperçus le vieux banc de chêne blanc à ma gauche. Il était en face d'une magnifique fontaine d'eau qui elle était entourée d'un parquet de tulipe jaune et rouge.

Dès que je fus assise sur l'amas de bois, je me mis à laisser perler sur mes joues les chaudes larmes que je retenais depuis plusieurs minutes. Je voulais faire le vide. Depuis maintenant quatre semaines, on m'avait pris cette liberté, ma vie. Je me sentais prisonnière et je n'en voyais plus d'issus. Dire que mes parents étaient la raison pour laquelle je me retrouvais ici. Comment avait-il pu conclure cet entente avec ces gens alors que je suis leur unique fille. En fait, j'étais leur unique fille. Je ne sais même plus si je pourrais les appeler encore "papa" et "maman". Les parents ne doivent-ils pas vouer un amour et une protection inconditionnelle à leur progéniture. En ce moment, plusieurs questions étaient sans réponses et mes sentiments étaient mitiger. Je ne savais pas si je devais être peinée, fâchée, avoir de la pitié, être anxieuse... Bref, je crois que, dans mon cas, j'avais toutes ces émotions amalgamées dans ce même espace de mon cerveau. Et, je peux vous dire que c'est une bombe à retardement.

Je restai là de nombreuses minutes pour me calmer. Au final, je n'étais pas plus avancée et j'étais mille fois plus exténuée. Je fus soulagé de n'avoir vu personne venir me parler. J'avais vraiment le goût de rester seule. Je me suis levée et je suis rentrée. Je n'ai rien mangé et je suis partie en direction de la chambre. Il n'y avait personne et je préférais de loin cela. Je me suis couchée et j'ai dormi je ne sais pas combien de temps.

***

Le lendemain, je me suis réveillée courbaturée. J'avais du mal à bouger et chaque mouvement me faisait crier. Je souffrais et j'avais encore cette foutu liste de corvées à accomplir.

Non, mais il n'est pas sérieux. Cet enfant de pute m'annonce cette nouvelle et le lendemain, il fait comme si de rien n'était. Qu'il aille se faire foutre. Je ne bougerai pas le petit doigt pour lui et je ne me marierai pas avec lui. Je m'en fait la promesse.

Je me levai de peine et de misère en me dirigeant vers la salle de bain. J'avais vraiment besoin de détendre mes muscles. J'ai l'habitude de prendre une douche comme tout le monde, mais aujourd'hui, je pris un bain pour me relaxer et me détendre. Je savais qu'il y avais des chandelles et des allumettes dans la chambre. Je les ai amenée dans la salle de bain et les ai allumées. Elles diffusaient dans la pièce une délicieuse et légère odeur de lavande. La porte verrouillée, je me déshabilla et m'enfonça jusqu'au oreille dans l'eau réconfortante.

Je ne sais pas combien de temps j'y suis resté, mais en sortant, j'avais les doigt comme ratatiner et la peau rouge comme un homard. C'était le premier moment de relaxation que j'avais depuis que j'étais ici.

Je pris des vêtements dans l'armoire. Ce fut un jogging et un t-shirt ample. Je n'avais pas envie de soigner mon apparence. J'attachai mes cheveux en un simple chignon et je descendit à la cuisine. Je pris un jus d'orange, un yogourt et un muffin aux pommes.

***

Après cela, je partis dans le jardin me détendre. Il était presque midi et je n'avais pas encore croisé ce foutu con. Bien que cela m'allait comme ça. Je regardais les aller-retour des gens de ma chaises et je m'aperçu qu'il n'y avait personne qui surveillait la porte de la grille menant à la forêt. Je continuais de regarder et de m'imaginai un moyen de m'y rendre sans qu'on m'aperçoive. C'est à ce moment que je sentis des pas se rapprocher derrière. En me tournant, il était là. Son regard faisait vraiment peur et je pouvais dire qu'il était de mauvaise humeur limite fâché.

Il me prit par le poignet me traînant vers la porte arrière de la maison. Il serrait mon poignet, mais ne me faisait pas mal. Je ne me débattais pas de peur de le mettre encore plus en colère. Je me souviens de la douleur que j'avais eu lorsqu'il m'avait mordu la première fois. Il m'a amené dans son bureau et a claqué la porte derrière nous. Il m'a alors lâché le bras et m'a pointé la chaise en essayant de se contrôler voyant mon expression terrifié. Je me suis assis aussitôt sur la chaise sentant que si je restais encore une seconde debout, mes genoux flancheraient. Il s'est ensuite assis à son bureau.

- "Il faut que tu regarde ce vidéo jusqu'à la fin" m'a-t-il dit avec une pointe de colère dans la voix. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne crois pas qu'il soit en colère contre moi. En effet, il essayait de ne pas le faire transparaître dans sa façon de parler et ses yeux étaient triste.

- "Tu vas la regarder?"

- "oui maître" En entendant le dernier mot, il a baissé la tête et l'a finalement remonté pour me montrer l'écran. C'étaient mes parents. 

Il a parti le vidéo et je fus sous le choc jusqu'à la fin de celui-ci. Comment pouvaient-ils me dire cela. C'était trop d'informations. 

***

Que lui ont-ils dit?????????? 

XOXOXO mes captives et captifs

CaptiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant