Captive

CHAPITRE 7

Après avoir terminé mon succulent repas, j'ai relevé ma tête et c'est là que j'ai vu le regard de mon assaillant changer. Quelques secondes plus tard, un autre homme est arrivé à côté de nous. Il était très jeune et assez bien bâti. Ses cheveux étaient d'un blond vénitien. Seul défaut, il avait lui aussi les yeux rouges. J'ai donc deviné qu'il était lui aussi un de ses êtres surnaturels.

En le regardant, je me sentais vraiment mal à l'aise puisque son regard oscillait du bas vers le haut en fixant particulièrement sur mes seins et sous ma ceinture. Il n'a rien dit, mais son regard avait pénétré mon intimité. Se tanant de la situation, mon kidnapeur a agrippé avec force mon bras. Il serrait tellement fort que je croyais qu'il allait me le casser. De plus, j'avais quelques larmes qui me coulaient sur les joues.

"Dépêche-toi esclave" a-t-il crié en me tirant de plus en plus rapidement. J'avais de la difficulté à tenir le rythme de marche qu'il m'imposait. Il a pris ma couette de cheveux et m'a ensuite poussé au sol. J'atterris sur un tapis beige. Ce n'est qu'à ce moment précis que j'ai réalisé où j'étais: dans la fameuse chambre 39.

Il semblait furieux, mais ne m'a pas touché. En fait, il se tenait assez loin de moi. Par contre, cela ne m'a pas empêché de lui demander qui était ce gars tout en regardant autour de moi pour trouver un moyen de m'échapper de cet enfer. J'ai tout de suite regretté mon geste, car j'ai senti une main me serrer la gorge. Il était encore plus fort que l'homme de ce matin.

Je criais et je me débattais en essayant de le frapper, mais cela n'a qu'empiré la situation. Il était encore plus furieux au point qu'il m'a jeter sans douceur sur le lit et qu'il m'a mordu profondément dans la jugulaire. Je n'avais déjà presque plus de sang et la douleur était si insoutenable que je me suis évanouie.

******

"Va-t-elle se réveiller selon toi?" a dit un homme à la voix grave. Encore à moitié dans les vapes, je reconnus la voix de mon acheteur.

"Étant donné la quantité que tu as pris, je m'étonnerais qu'elle survive" a dit un autre homme. Sa voix me semblait familière.

"C'est toi qui m'a fâché et regarde ce que je lui ai fait."

"Pardon, répète ça"

"Tu as bien entendu cher cousin"

Par la suite, je n'ai entendu que des coups. J'ai ouvert les yeux et c'est là que j'ai vu les deux hommes se battre. Mon agresseur l'a envoyé valser. En me voyant réveiller, il a accouru au bord du lit. J'ai donné un coup de poing défensif, mais il m'a retenu le bras contre l'oreiller.

"Ne fait plus jamais ça" en me montrant ces crocs aiguisés.

Par la suite, il a posé un plateau de crêpes devant moi. Je l'ai repoussé et je me suis sauvée. Rendu à la porte, j'ai foncé sur son torce et je suis tombée. Il m'a empoigné et m'a mis la figure dans l'assiette. Il m'a lâché et je me suis relevée. Ma figure était sale.

J'ai commencé à manger avec la peur au ventre. Il ne délaissait pas son regard de moi se qui me faisait vraiment peur. J'avais la sensation qu'au moindre moment, il me sauterait dessus.