Captive

CHAPITRE 20

En regardant l'écran, j'ai vu mes parents un à côté de l'autre dans leurs plus beaux habits. Mon père portait un pantalon chic noir agencé avec une magnifique chemise turquoise. De son côté, ma mère était vêtue d'une jolie petite robe de soie de couleur blanche et noire. Elle portait de jolie escarpins noirs avec un fin collier de perle blanche. Je me demandais quelle était l'occasion spéciale, car, à l'ordinaire, mes parent optent pour le côté confort des vêtements. De plus, le détail marquant de cette image était leur expressions faciales. Ils avaient tous deux un large sourire sur la figure.

Je mis en marche le vidéo pour y voir mes parents très content et heureux. Ils ne pouvaient ni me voir, ni m'entendre,  car c'était une vidéo enregistrée à l'avance. De leurs côtés, ils me disaient qu'ils étaient contents de pouvoir me parler et qu'ils allaient devenir les fiers parents d'une petite orpheline asiatique de sept ans qu'ils ont décidé d'adopter.

- "Elles va s'appeler Ayma et elle va te remplacer. Nous l'avons adoptés le 4 février dernier sur un coup de tête" avait renchéri mon père.

J'arrêtai la vidéo. J'en était complétement bouche bée. Mes parents avaient-ils vraiment dit qu'ils allaient me remplacer. En y réfléchissant, un détail horrible me revint en tête. La date du quatre février, c'était le lendemain de mon kidnapping. Étaient-ils aussi sans cœur que cela? Non, ils ne pouvaient pas l'être n'est-ce pas? me questionnais-je de plus en plus troublée.

En me retournant vers la seule autre personne dans cette pièce, je vis que son regard s'était assombrit encore plus. Comment est-ce possible?

Oh non! Il avance vers moi rapidement et à grands pas. Que va-t-il me faire? me questionnais-je dans ma tête. Plus il avançait, plus je sentais mon souffle court. Je cherchais mon air et je sentais mon ventre se tordre de peur. Il était rendu à mes côtés. Je voyais déjà ses crocs pointues me transpercer le cou en me vidant de tout mon sang et me laissant pour morte sur le seuil de sa porte. En un geste involontaire, ma main alla directement se poser sur les trous dans ma chair.

À ma grande surprise, il n'en fit rien, mais alla plutôt repartir la vidéo qui termina pour reprendre dans un autre segment. Cette partie montrait mes parents dans un lieu sombre avec aucune expression faciale. Simplement des traits d'une dureté qui m'étaient encore inconnus.

- "Nayla, nous sommes désolé de te dire ça ainsi, mais la situation ne nous laisse pas le choix. Tu n'as jamais été voulue. On ne te désirait pas, car on savait qu'un jour tu devrais partir. En effet, nous avons tout fait pour t'empêcher d'exister. On se protégeait et je prenais la pilule, mais le soir du 30 septembre, tout a basculé. Nous étions tous les deux saouls et nous avons oublié de mettre un condom. Le lendemain et par la suite, on n'y a plus pensé. De plus, j'ai arrêté de prendre la pilule pour cause de maladie. Quand je me suis rendu compte de ma situation, il était déjà trop tard pour l'avortement." La vidéo s'arrêta sur les paroles de ma mère qui restait neutre.

J'étais en larmes et je ne pouvais plus parler, marcher ou bouger. En me voyant ainsi, Spencer me prit dans ses bras en position marié et se dirigea vers sa chambre. Il ne dit rien durant tout le trajet.

Dans la chambre, il me posa sur le matelas et m'abrilla avec les couvertures du lit. Il alla dans la salle de bain pour faire je ne sais quoi. Au bout de cinq minutes, il en sortit avec des Advils et une débarbouillette mouillée. Je pris le verre d'eau posé sur la table de chevet et en avala son contenu d'une traite pour faire passer les comprimés et peut-être, par le fait même, la boule de chagrin dans ma gorge. Me couchant, je m'endormis le cœur gros.

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Désolé du retard. Je suis adepte de la procrastination alors j'ai toujours tendance à remettre à plus tard.

Désolé s'il y a des erreurs d'orthographe.

Bisous mes captives XOXO