Captive

CHAPITRE 5

Je me suis réveillée couchée dans une voiture en marche sur le siège arrière. En ouvrant les yeux, j'ai tout de suite croisé le regard persan du vampire, alias du con, assis à côté de moi. Il avait les yeux noirs foncés où on pouvait y détecter la force et la rigueur du personnage. Son regard a commencé à se promener sur moi me rendant très inconfortable. J'étais devenu rouge tomate et je crois qu'il s'en est aperçu puisque son expression s'est détendu pour me faire une sorte de sourire. Par contre, ce n'était pas vraiment réconfortant.

J'ai détourné le regard et je me suis mise à regarder autour de moi. le paysage déroulait dehors et je ne voyais que des arbres passer sans arrêt. La route était vraiment sinueuse. Je crois que nous roulions dans une forêt ou dans un boisé. Toutes sortes de pensées défilaient dans ma tête. Toutes étaient plus macabres que la précédente. Je ne voulais pas penser à la destination finale alors j'ai regardé autour de moi. L'intérieur de la voiture était spacieux et les sièges étaient en cuir. Ce n'était sûrement pas une voiture banale. Elle avait dû coûter une petite fortune vues toutes les options qu'elle possédait.

Cinq minutes plus tard, la voiture s'arrêta devant une maison de briques grises. Elle était géante et était entourée d'une imposante grille de métal dont la hauteur devait dépasser les quatre mètres. C'était impossible de s'en échapper même en grimpant. On descendit ensuite en se dirigeant vers l'intérieur de la maison au décor superbe. J'appellerais même cela un château. L'entrée géante avait des murs peints bleu royal avec de la céramique blanche lustrée au sol et de somptueux meubles en bois de cerisiers. Il y avait une grande table au milieu de l'entrée sur laquelle était posé un énorme vase de fleurs. Par la forte odeur que celles-ci dégageaient, je devine qu'elles viennent d'être cueillies.

On s'est dirigé vers l'arrière de la maison à travers un long couloir. J'étais pétrifiée de peur, car plusieurs yeux rouges me fixaient de loin sans que je ne puisse distinguer leur corps ou leur visage. Plus on s'enfonçait dans le couloir, plus les yeux devenaient nombreux et j'entendais même certains sons comme si quelqu'un marmonnait.

Finalement nous sommes arrivés devant une porte avec le numéro 39 et nous y sommes entrés. C'était une très grande chambre luxueuse comme le reste de la maison avec un grand lit king et j'ai donc deviné que c'était la chambre de mon kidnappeur. Ensuite, il m'a poussée dedans et a fermé la porte brusquement en prenant soin de verrouiller la porte. J'étais prise au piège.

La chambre avait des murs de couleur noir et grise. Il y avait le lit au centre de la pièce d'où on pouvait regarder la télévision qui était en avant. À droite du lit, il y avait un sofa trois places. Par dessus, il y avait une couverture d'un vert olive ainsi que sur le lit. Cette dernière contrastait avec le couvre-lit d'un blanc immaculé. À gauche du lit, une petite fenêtre faisait entrer la lumière dans la pièce. Des luminaires encastrés rehaussait l'éclat de la pièce. Malgré tout ce luxe, on voyait bien que la pièce était faite pour un gars. C'était une garçonnière de luxe en quelque sorte.

Je me demande comment sera ma chambre, car pas question que je dorme dans la même pièce que lui. En effet, je n'ai jamais couché ou même dormi dans le même lit qu'un garçon et ça ne commencera pas maintenant. En regardant par la fenêtre, je vis qu'on étaient au deuxième étage. Je ne pouvais pas sauter.