Amour et Captivité Partagés

Chapitre 1

Le sous-sol est son monde, une prison oppressante dans laquelle Isabella "Izzy" Hart est enchaînée depuis trois longues années. Les murs décrépits semblent se refermer sur elle, leurs teintes grisâtre accentuée par l'absence totale de lumière naturelle. Des fissures se dessinent dans le béton, tissant une toile irrégulière sur les parois, tandis que l'humidité imprègne chaque recoins, donnant naissance à une atmosphère étouffante et moite.

Izzy peut à peine distinguer les contours des chaînes rouillées qui la maintiennent prisonnière, son seul lien avec la réalité. Les gouttes d'eau tombent de manière régulière, résonnant comme un sinistre écho de l'extérieur. L'obscurité, complice de sa solitude, s'étend à perte de vue.

Le sol, autrefois solide, est maintenant parsemé de reliefs inégaux, marqués par l'usure du temps. Izzy peut sentir la froideur humide pénétrer à travers les maigres lambeaux de son vêtement. Elle essaie de ne pas penser à la liberté qui lui a été enlevée, mais son esprit s'accroche à chaque détail sordide de sa geôle.

Parfois, dans le silence oppressant, des bruits indistincts résonnent, créant une symphonie lugubre. Le passage du temps est marqué par le grincement des charnières rouillées, révélant des instants où l'ombre de son kidnappeur se matérialise. La clarté de ses souvenirs s'estompe dans cette obscurité implacable.

Chaque jour, Izzy scrute les fissures dans le plafond, y cherchant des étoiles invisibles. Son esprit se perd dans des rêves éphémères, des échappatoires illusoires à la monotonie de sa captivité. Les jours et les nuits se fondent en une existence sans repères, un flou temporel qui laisse Izzy à la merci de ses pensées les plus sombres.

Trois ans s'écoulent, chaque battement de cœur résonnant comme un compte à rebours implacable. Dans ce sous-sol cloaque et sombre, Izzy résiste à l'oubli, un fragment de lumière persistant dans l'obscurité oppressante de son existence captive.