Chapitre 2

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Les jours s'étirent lentement dans la semi-obscurité de la geôle, et pour Izzy, le monde au-delà de ses chaînes reste un mystère. Des rares faisceaux de lumière filtrantr depuis les interstices des murs, elle discerne des ombres floues, esquissant à peine les contours de sa prison.

Les bruits de pas résonnent régulièrement à travers le béton, leur origine échappant à la vue d'Izzy. Chaque pas est comme une promesse lointaine de la réalité extérieure, une réalité qu'elle a oubliée, mais qui continue de se manifester sous forme de pas furtifs.

Une lueur éphémère de son quotidien trouble est la mélodie distante d'une télévision. Les fragments d'informations qui filtrent parfois vers elle sont souvent fragmentaires. Les échos d'avis de disparitions laissent entrevoir un monde extérieur en perpétuel mouvement, tandis qu'elle, dans sa captivité, demeure isolée et invisible.

Le son des annonces de disparition devient une symphonie sinistre qui berce les journées d'Izzy. Chaque nouvel appel à l'aide, chaque nom énoncé à la télévision, est comme une écho sourd, rappelant le monde extérieur qu'elle a perdu. Ces fragments d'une réalité étrangère se mêlent à sa propre existence cloîtrée, formant un contraste poignant entre ce qu'elle était et ce qu'elle est devenue.

Ainsi, dans la pénombre de sa prison, Izzy reste une observatrice silencieuse, luttant pour reconstituer le puzzle des bribes d'informations qui filtrent vers elle, tout en se demandant si elle-même fait partie de ces histoires d'avis de disparition qui résonnent à travers les ondes.

Amour et Captivité PartagésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant