Chapitre 3

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La nuit est tombée, enveloppant la cellule d'Izzy dans un manteau d'obscurité. Les chaînes grincent faiblement alors qu'elle cherche un semblant de confort dans la torpeur du sommeil. Soudain, une clarté fugace perce l'obscurité, accompagnée de murmures étouffés.

Les yeux d'Izzy, habitués à l'obscurité, s'ajustent lentement à la lueur indésirable. Une silhouette tremblante émerge des ténèbres, une autre femme, belle et blonde, capturée et attachée, tout comme elle l'avait été il y a trois longues années.

Des sanglots étouffés résonnent, une symphonie de peur mêlée à des cris déchirants. La nouvelle captive semble empreinte d'une terreur palpable, de la panique brute d'une arrivée soudaine dans l'enfer qu'Izzy connaît si bien.

Izzy observe la scène sans expression. La lueur vacillante souligne le visage semblable à un miroir de la nouvelle venue. C'est comme si le temps s'était replié sur lui-même, ramenant une version plus fraîche, plus effrayée d'Izzy à cet endroit maudit.

Pourtant, Izzy reste impassible. La peur a été épuisée par le temps, laissant place à une indifférence résignée. Elle sait que parler, hurler, ou même montrer la moindre réaction serait inutile. Le silence devient son allié, une défense contre l'inévitable cycle de la captivité.

La nouvelle captive hurle, pleure, mais Izzy demeure immobile. Elle a appris à vivre avec les cris dans la nuit, à s'endormir avec le bruit des chaînes, à se réveiller avec l'écho des pleurs. Dans cette nuit de répétition, l'ombre d'une autre, un reflet d'elle-même, s'évanouit dans le silence de la cellule, laissant Izzy à ses pensées murmurantes et à la résignation de l'oubli.
 

Amour et Captivité PartagésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant