Chapitre 37

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En cet instant, une vérité glaciale m'envahit : j'ai plus peur de le perdre que de perdre ma propre vie. Les mots s'échappent de mes lèvres dans un murmure tremblant, mes yeux se remplissent de larmes alors que nous franchissons la porte.

"Je n'ai rien fait," articulé-je faiblement, mais mes mots se perdent dans l'air, étouffés par la terreur qui m'étreint.

Lorsqu'il se saisit d'une arme en franchissant le seuil, mon cœur se serre d'effroi. Que va-t-il se passer ? Mes pensées s'embrouillent dans un mélange de panique et de confusion alors que nous nous engageons dans une sorte de route obscure, remplie de couloirs et de raccourcis qui ressemblent à des catacombes.

L'atmosphère est sombre et pesante, l'air est lourd de menace. Chaque pas que nous faisons résonne sur le chemin rugueux, chaque éclaboussure d'eau nous rappelle que nous sommes seuls dans ce dédale infernal. Des bruits sourds résonnent tout autour de nous, ajoutant à notre angoisse déjà palpable. Je marche pieds nus sur le sol humide, tremblante de peur, perdue dans ce labyrinthe de terreur. Chaque pas est un pas vers l'inconnu, chaque ombre est un démon tapi dans l'obscurité, attendant de surgir et de nous engloutir.

Pendant que nous nous rapprochons de la sortie, j'entends des bruits de sirènes au loin, donnant l'impression que la maison est encerclée. Mais comment ont-ils pu me retrouver ? Enfin, nous ? Lorenzo me met derrière lui et jette un coup d'œil dehors.

Il murmure quelque chose à propos d'une échappatoire du côté gauche, et nous nous mettons à courir comme s'il n'y avait pas de lendemain. Mes pieds se blessent dans les cailloux et les brindilles, mais je suis déterminée à suivre son rythme effréné.

Notre course est brutalement interrompue. Face à nous, se dresse la psychologue, armée d'un fusil et le regard dur.

"Pas un geste !" crie-t-elle. "Isabelle ! Vous allez bien ?"

Ni lui ni moi ne répondons. Lorenzo regarde autour de lui, analysant la situation tandis que je tente de gagner du temps.

"Oui, tout va bien," répondis-je finalement d'une voix tremblante.

"Alors viens vers moi tout doucement," continue-t-elle en braquant son arme sur lui. Lorenzo me fixe intensément.

Je reste immobile, pétrifiée. "Avance, Isabelle ! Ce type est dangereux, tu es malade ! Tu dois te faire aider, c'est tout ! Viens avec moi."

Soudain, pris d'une rage violente, Lorenzo sort son arme sans prévenir. La scène qui suit n'est qu'un cauchemar, un film de mauvais goût. Lorenzo gît au sol, ensanglanté, les policiers s'affairent autour de moi, la psychologue me retient, et moi, je hurle dans un silence assourdissant.

Puis, tout devient noir.

Amour et Captivité PartagésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant