Chapitre 21

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Le lendemain, l'enquêtrice qui m'a interrogée à l'hôpital me laisse le choix de participer ou non aux recherches dans la forêt, précisant que ce n'est pas obligatoire, mais que ma contribution pourrait s'avérer cruciale. J'acquiesce de la tête, signe que j'ai compris...
Me vêtant d'un jean et d'un t-shirt, ajoutant un pull malgré la douceur ambiante, plus pour me rassurer que pour me protéger du temps clément.

Arrivés sur le site de recherche, une assemblée hétéroclite se prépare. Bénévoles, policiers, chiens renifleurs, tous munis de torches, se préparent à pénétrer dans la forêt. Lentement, chaque participant s'enfonce dans les bois, équipé d'un talkie-walkie, prêt à communiquer en cas de besoin. L'atmosphère pesante réveille des souvenirs sombres, mais je m'efforce de les repousser.

La forêt s'étend devant moi, un écrin de verdure luxuriante qui oscille entre ombre et lumière. Les rayons du soleil filtrent à travers les feuilles, créant des jeux de lumière au sol. Les arbres majestueux se dressent en colonnes, formant une canopée protectrice au-dessus de ma tête. Le sol est recouvert d'une épaisse couche de feuilles mortes, émettant un léger craquement sous chacun de mes pas.

Les chants d'oiseaux et le murmure d'un ruisseau à proximité emplissent l'air d'une symphonie naturelle. Des arbustes touffus, des lianes entrelacées et des champignons mystérieux ponctuent le paysage forestier. L'odeur de la terre humide et des végétaux flotte dans l'atmosphère, créant une ambiance à la fois familière et sauvage.

Malgré la beauté apparente, une tension règne dans l'air. Les souvenirs d'une captivité de trois ans ressurgissent, altérant la sérénité du lieu. La forêt, en apparence paisible, dissimule peut-être des secrets sinistres.

Ma marche solitaire m'invite à réfléchir, m'interrogeant sur la possibilité de retrouver quelque chose. Soudain, mon pied heurte un obstacle, me laissant seule au cœur de la forêt. Prise de panique, je saisis ma radio pour appeler à l'aide, mais une voix me parvient, résonnant dans le silence de la nuit.

"Bonsoir, Isabelle." La voix de mon kidnappeur, une tonalité que je reconnaîtrais entre toutes, me fige sur place.

Amour et Captivité PartagésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant