Chapitre 3

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DRAGO


- Hey Malefoy... tu veux faire une trêve ? 

Je fixe le garçon aux cheveux bruns en face de moi, en essayant de garder un air non surpris sur mon visage. Il prend mon silence pour de la confusion, ce qui m'amuse beaucoup.

- Tu sais... on pourrait arrêter nos disputes pour le mois à venir. Je ne veux pas vivre dans un silence total et cette histoire de bébé serait tellement plus facile si nous communiquions vraiment. Et - 

- D'accord, dis-je en interrompant son discours incessant. Je pense que tu as raison. 

- Je sais qu'il y a toute cette histoire derrière nous et que nous avons été conditionnés à nous détester, mais quand on y pense... attends, tu viens d'être d'accord avec moi ? 

- Oui Potter, je suis d'accord avec toi. Même si je ne t'aime pas, je ne veux pas non plus vivre en silence ou être constamment sur mes gardes avec toi. Après tout, nous sommes colocataires maintenant. 

- Tu sais quoi, ça aurait pu arriver dès le début. Le chapeau a failli me placer à Serpentard. Nous aurions été colocataires depuis la première année. C'est fou, non ? 

Ma bouche s'ouvre sous le choc, en partie parce que le chouchou de Gryffondor, l'élu, le survivant, aurait pu être placé dans ma maison. Pendant une seconde, j'imagine comment cela aurait pu être, une amitié avec Potter, jouer au Quidditch dans la même équipe. C'est presque drôle de voir à quel point c'est loin de la réalité. 

L'autre raison pour laquelle je suis stupéfaite par ses paroles, c'est que je n'arrive pas à croire que Harry Potter, le garçon que j'ai malmené pendant des années, s'ouvre à moi. En me disant cela, il m'a montré qu'il était prêt à donner suite à son offre de trêve. Je ne sais pas quoi dire.

Heureusement, un coup frappé à la porte me sauve. Trop vite, je me lève pour aller l'ouvrir. Une pile de nos malles s'étale devant moi, surmontée d'une assiette de sandwichs. McGonagall est vraiment trop forte.

- Oh, bien, dit mon nouveau colocataire. Je commençais à avoir faim.

Nous transportons les malles dans notre chambre et au moment où Harry s'installe sur son lit pour manger, je dis :

- Tu crois qu'on devrait donner à manger au bébé ? Il doit avoir faim lui aussi. 

Harry repose son sandwich d'un air déçu et j'entends son estomac gargouiller. J'étouffe un rire, me rappelant que je suis censée détester ce garçon qui a l'air si déprimé d'avoir un déjeuner en retard. Il est capable de vaincre Voldemort sans problème, mais si on s'interpose entre lui et son repas, c'est une toute autre histoire.

- Je pense que tu as raison, dit-il en regardant le lit de camp comme s'il avait oublié qu'il était là. Mais il a l'air si paisible en dormant que je me sens mal à l'aise de le réveiller. 

- Je vais le faire, tu peux préparer le biberon ? 

Je me penche au-dessus du lit et je prends le bébé dans mes bras. Il se réveille doucement lorsque je lui murmure bonjour. Ses magnifiques yeux verts observent mon visage et il commence à grimacer.

- Potter, je crois que tu vas bientôt avoir besoin de ce biberon. 

- J'arrive, dit-il d'un ton chantant en me tendant le flacon.

- Potter, qu'est-ce que c'est que ça ? Je regarde fixement la bouteille dans ma main libre.

Je ne sais pas comment, mais c'est à la fois grumeleux et visqueux. mais en même temps, c'est presque chaud comme de l'eau de roche. 

- Potter, il est hors de question que je donne ça à mon bébé. As-tu au moins regardé le mode d'emploi ? 

Ses joues rougissent et il s'en va en bredouillant pour réessayer. Je m'assois avec le bébé sur le bord de mon lit, essayant de le calmer avant qu'il ne se mette à fondre en larmes.

Juste à temps, Potter se précipite, portant une bouteille de lait maternisé à l'aspect beaucoup plus acceptable.

- Ok Potter, c'est chaud comment ? 

- Tiède.

- Et quelle quantité de lait maternisé as-tu mis ? 

- Exactement la quantité indiquée sur la boîte. 

- Et tu l'as goûté ? 

- Oui chef... attendez, quoi ? ! Tu es en train de me dire que je suis censée le goûter ? 

- Je pense que oui, c'est la meilleure chose à faire. 

Je regarde le garçon devant moi porter timidement la bouteille à ses lèvres. Devant son expression dégoûtée, je ne peux m'empêcher de ricaner et, à ma grande surprise, le bébé se joint à moi en poussant un petit rire aigu et mélodieux. Instantanément, Potter oublie son dégoût et regarde le bébé avec admiration.

Il s'assied à côté de moi sur le lit et me tend le biberon, que le bébé prend immédiatement avec joie. Je tiens le biberon pendant qu'il le boit avec plaisir, ses yeux brillants passant de moi à mon voisin de lit.

- Hé, Malefoy, dit-il pour me faire lever les yeux, rompant ainsi ma transe avec le bébé. Comment on est censés l'appeler ?


***

N'oublier pas de vote et/ou de mettre un commentaire, cela permet de faire connaitre l'histoire. Et je vous rappelle que je ne fais que traduire.

The Baby Project || Drarry || FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant