The Baby Project || Drarry || FR

Chapitre 2

HARRY

- Malefoy ?! Je crie presque en sautant de mon siège. Toute la classe se retourne pour nous regarder et je vois McGonagall qui jette un coup d'œil par-dessus ses lunettes, observant l'agitation. Je cherche désespérément dans la classe quelqu'un, n'importe qui, qui n'a pas de partenaire. Malheureusement, tous les autres élèves de la classe sont déjà assis avec leur partenaire.

- Monsieur Potter, veuillez vous rasseoir ou je n'hésiterai pas à enlever des points à votre maison. 

N'ayant pas d'autre choix, je me glisse à nouveau dans mon siège, détournant puérilement le regard de mon nouveau partenaire/colocataire.

- Maintenant que vous avez tous un partenaire, je vais commencer à vous attribuer des chambres et vos faux bébés. Je vous préviens toutefois de ne pas trop vous attacher à votre poupée. Ils seront enchantés pour ressembler à une progéniture génétique, montrant des caractéristiques de vous et de votre partenaire pour aider à encourager un lien parental plus fort. N'oubliez pas que, même si vous devez les traiter comme telles, elles ne sont pas réelles et que vous ne les aurez que pendant un mois. Vous aurez quelques minutes pour parler à votre partenaire pendant que je passerai voir chaque paire et que je leur remettrai les poupées. 

À ce moment-là, toute la classe se met à bavarder avec enthousiasme et à faire des projets pour le mois à venir. Notre bureau, cependant, reste obstinément silencieux. Nous restons toutes les deux assises ainsi, évitant tout contact visuel ou toute conversation jusqu'à ce que McGonagall nous rejoigne enfin. Pendant ce temps, je regardais le reste de la classe recevoir ses bébés. Je regarde Ron et Hermione accoucher d'une petite fille rousse aux cheveux crépus. J'avais regardé Ginny et Luna s'extasier devant une petite fille blonde aux yeux vifs.

Maintenant, c'était notre tour. Mes yeux suivirent McGonagall alors qu'elle traversait la pièce, un petit paquet dans les bras.

- Je dois admettre qu'il s'agit d'un couple improbable. Mais j'espère que vous saurez mettre de côté vos petites querelles et vous comporter en adultes. Voici votre bébé, faites attention, dit-elle en me tendant le paquet et soudain il est là, dans mes bras. Malefoy s'était retourné pour écouter McGonagall parler et était maintenant assis face à moi, mais refusait toujours de me regarder en face.

Nous regardons tous les deux, émerveillés, le petit garçon dans mes bras. Ses cheveux, blonds comme la neige, sont indéniablement ceux de Malefoy. Et ses yeux, d'un vert émeraude éclatant. Toute ma vie, tout le monde m'a dit que j'avais les yeux de ma mère ; je sais que tout cela est faux, mais secrètement, je suis heureuse de voir ce gène se perpétuer. Qu'une trace de ma mère soit transmise, même si ce n'est que dans cette fausse poupée.

Malefoy se penche pour voir de plus près notre nouveau bébé. Nos regards se croisent et nous nous sourions l'un à l'autre en pensant à notre petit garçon, juste une fraction de seconde avant qu'il ne se rappelle à lui-même. J'en suis soulagée. Si Malefoy a des sentiments à l'égard du bébé, alors peut-être que ce ne sera pas si terrible ?

Il y a tout de même quelque chose qui me gêne à propos du bébé. Les enchantements qu'il porte doivent être de la magie de haut niveau. Ses mouvements et son apparence semblent si naturels, comme n'importe quel autre bébé. Mais ses yeux sont vides, ils n'ont pas ce scintillement, cette profondeur que l'on voit chez un vrai enfant.

Dans mes bras, il se calme, enfouissant sa petite tête dans le creux de mon bras. Je sais qu'il sera presque impossible d'abandonner ce bébé dans un mois. Je sens déjà la force de mon instinct paternel et je ne l'ai que depuis cinq minutes.

Malefoy est resté près de moi, mais je vois bien qu'il garde ses émotions pour lui. Je décide de faire le premier pas et de lui tendre une perche.

- Tu veux le prendre dans tes bras ? 

Il acquiesce silencieusement et prend le bébé endormi dans ses bras. Ses yeux ne quittent pas le bébé. Même si je déteste l'admettre, Malefoy a l'air dans son élément. Si je ne connaissais pas mieux, j'aurais dit que c'était son enfant. Ils vont si bien ensemble, comme les deux pièces d'un puzzle. Je ressens une pointe de jalousie dans mes tripes, je veux avoir cette connexion avec le bébé. Je n'ai jamais eu l'air autant en harmonie que lui avec son enfant.

McGonagall reprend la parole, elle dit que nos chambres sont prêtes et qu'elles contiennent tout ce dont nous avons besoin. Mais je l'écoute à peine, concentrée sur l'observation du garçon aux cheveux blonds et du bébé. En un rien de temps, tout le monde se lève et sort de la salle de classe pour se diriger vers l'aile des dortoirs.

Malefoy se tient debout avec le bébé et me lance un regard plein d'attente avant de prendre la parole,

- Prends mon sac alors, Potter, puisque c'est moi qui le porte. 

Embarrassé de recevoir des ordres, mais ne voulant pas faire d'histoires, j'attrape son sac à la hâte et le passe sur l'épaule.

Nous finissons par atteindre notre chambre, heureusement juste en face de celle de Ron et Hermione, et il me regarde avec impatience, comme si c'était mon devoir de lui ouvrir les portes. Je souffle mais j'obtempère.

Nous entrons dans notre nouvelle maison et Malefoy dépose le bébé endormi dans le berceau en bois placé délibérément au centre de la pièce. C'est une belle chambre : deux lits simples, deux tables de chevet, une table à langer avec des tiroirs, une armoire, un bureau. Je dépose nos sacs sur l'un des lits avant de commencer à explorer la pièce. Les tiroirs de la table à langer sont remplis de produits, des couches aux vêtements de bébé, en passant par les biberons, le lait maternisé et les jouets. Je sais à peine à quoi sert la moitié de ces choses.

Je me sens dépassée et je m'affale sur l'un des lits, dont les draps sont d'un gris neutre au lieu du rouge vif auquel j'étais habituée. Pour une raison que j'ignore, la présence silencieuse de Malfoy à l'autre bout de la pièce m'irrite. Depuis le début de cette histoire, il m'a à peine adressé cinq mots. Même si je n'aime pas cette idée, nous allons devoir faire ça ensemble, alors autant commencer tout de suite.

- Hey Malefoy... tu veux faire une trêve ? 

***

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