The Baby Project || Drarry || FR

Chapitre 4

HARRY

- Hé, Malefoy, dit-il pour me faire lever les yeux, rompant ainsi ma transe avec le bébé. Comment on est censés l'appeler ?

Nous nous regardons l'un l'autre, ne voulant ni l'un ni l'autre dire quelque chose en premier et se voir opposer un veto par l'autre.

- Pourquoi pas Albus ? Je dis finalement. Malefoy me regarde pendant une seconde avant de rire comme un hystérique. Je fais la moue et il lui faut quelques bonnes minutes pour arrêter de rire et se rappeler que je suis toujours là

- Attends, tu es sérieux ? Harry, nous ne pouvons pas appeler notre pauvre bébé Albus. Qu'est-ce que les autres penseraient ? Et c'est trop de pression pour notre pauvre garçon. Il dit, en essayant de contrôler son rire.

Je fais à nouveau la moue, il se dégrise un peu et commence à prendre la chose au sérieux.

- Pourquoi pas Jamie ? Comme ça, c'est un nom de famille pour toi et un nom que mon père aurait détesté. Comme ça, on sera tous les deux heureux. 

Je regarde le garçon devant moi avec stupéfaction. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu suggérer un si bon nom. Jamie Malfoy-Potter. C'est parfait.

- Malefoy, merci, c'est parfait. Je lui réponds et il me sourit.

Nous couchons le petit Jamie pour la sieste de l'après-midi, décidant que c'est quelque chose qu'un parent devrait faire. Il s'endort presque instantanément, et je pense que cela signifie que nous avons pris une bonne décision.

Sans le bébé qui nous donne un terrain d'entente, l'atmosphère se tend et devient gênante entre le garçon blond et moi. Décidant de lui laisser un peu d'espace, je dis,

- Je vais rendre visite à Ron et Hermione pour un moment, voir comment ils s'en sortent... si tu es d'accord. 

- Bien sûr Potter, je peux surveiller Jamie.

Je quitte la pièce sans dire un mot de plus. Je m'appuie contre le mur du couloir et j'expire. C'est un sentiment étrange que de devoir vivre avec son ennemi sans le détester complètement. Au bout d'une minute, je me ressaisis avant de frapper à leur porte.

Il n'y a pas de réponse, mais j'entends des mouvements et des conversations de l'autre côté de la porte, alors je décide d'entrer.

En entrant, j'ai l'impression qu'une bombe a explosé. Il y a des vêtements éparpillés partout, des affaires de bébé recouvrent les lits. Ron fait les cent pas en portant leur bébé qui hurle à tue-tête. Même ma meilleure amie, normalement calme, a l'air stressée. Hermione tourne en rond dans la pièce -ses cheveux ont au moins triplé par rapport à leur taille habituelle-, feuilletant désespérément des livres, à la recherche d'une quelconque réponse.

- Harry, salut, dit-elle à bout de souffle, visiblement peu ravie de me voir. Je suis désolée pour tout ça, elle n'arrête pas de pleurer. Elle s'effondre sur le lit, au bord des larmes.

Je me penche pour ramasser un biberon encore chaud sur le sol.

- NON ! Hermione hurle presque. Nous devons le faire nous-mêmes, et nous devons le faire correctement. 

Légèrement effrayé, je recule d'un pas et m'assois à côté d'elle sur le lit, un bras autour d'elle. Elle s'appuie sur moi et je sens sa respiration ralentir légèrement.

Le bébé se calme peu après et Ron l'allonge dans le berceau, en avançant lentement pour ne pas la réveiller.

Il s'approche de nous sur la pointe des pieds et s'assoit sur le lit d'en face.

- Harry, mon pote, c'est bon de te voir, murmure-t-il.

Je sais qu'Hermione ne voudrait pas que je parle du chaos qui règne dans la pièce, alors je tente de faire la conversation autour du sujet.

- Alors, comment elle s'appelle ?

- Daisy, murmure Hermione en regardant le bébé endormi dans le berceau.

- Alors, ça doit être dur d'être en binôme avec Malefoy, hein, demande Ron. Je veux dire que vous vous êtes détestés pendant toute votre vie. Tu peux sûrement demander à McGonagall de changer, elle sait aussi comment est Malefoy. 

- Pour être honnête, il n'est pas si mal. C'est parfois un peu gênant, mais il sait plaisanter et il sait ce qu'il fait, alors ça peut aller. Je ne l'aurais jamais choisi, mais je ne crois pas demander à échanger, du moins pas tout de suite. 

Nous parlons encore une demi-heure avant que je ne déclare que je rentre - je me sens mal de laisser Malefoy garder notre enfant trop longtemps.

Je franchis la porte de notre petite chambre bien rangée et me prépare à la gêne. À ma grande surprise, je trouve Malefoy penché sur Jamie, sur la table à langer, en train d'essayer d'ouvrir l'emballage de la nouvelle couche avec sa bouche, ses deux mains essayant d'empêcher Jamie de s'agiter dans tous les sens. Je ris et il lève les yeux vers moi, recrachant la couche.

- Potter, Dieu merci, tu es de retour, donne-moi un coup de main. 

Je me charge de tenir Jamie et de le distraire pendant que Malefoy ouvre la nouvelle couche -avec ses mains cette fois- et essaie de l'enrouler autour de la taille minuscule de Jamie. Soudain, Jamie décide d'ajouter quelque chose à cette petite scène et commence à asperger Malefoy d'un petit jet de... eh bien, vous pouvez deviner ce qui se passe.

Mes yeux s'ouvrent en grand sous le choc, tandis que Malefoy reste là, stupéfait, je me mets à rire devant le spectacle qui s'offre à moi, le blond perfectionniste et prétentieux, ruisselant de pisse. Même Jamie semble amusé, il rit et applaudit joyeusement son travail.

Malefoy se dirige vers la douche, l'air très peu impressionné, tandis que je commence à habiller Jamie, toujours en train de rire. Je crois le voir sourire avant qu'il ne referme la porte derrière lui.

***

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