Chapitre 23 : He likes a girl ?

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Il pleuvait. C'était enfin une journée de repos pour Shotaro et moi après une longue semaine pleine d'évênements et d'entraînement, de lives et de tournages. Mon colocataire se trouvait totalement silencieux. Cela arrivait rarement. C'était quelqu'un de généralement calme mais discutait ou s'activait souvent selon moi. Rares étaient les fois où il ne faisait absolument rien.

Il était installé sur un fauteuil devant la fenêtre en observant le paysage pluvieux. Un peu inquiet, je remarquai :

« Tu es bien silencieux.

- Hm. » fit-il en tournant la tête vers moi. L'instant d'après, il se replongeait dans l'univers où il était avant mon interpellation.

Je décidai ensuite de m'asseoir à côté de lui. Ce serait un meilleur moyen pour discuter. Alors, je cherchai un fauteuil mais n'en trouvai aucun. Je scrutai donc Shotaro qui se leva d'un air ennuyé ou bien mélancolique. Je pris donc une initiative simple pour rester à ses côtés et engager une conversation snas qu'il s'enfuie. Je le pris par le bras tout en m'asseyant sur le fauteuil désormais libre et tira Shotaro pour qu'il s'asseoit sur mes genoux. Remarquant mon geste, il suivit sans rechigner mon mouvement et se retrouva ainsi sur mes genoux. Je le resserrai dans mes bras, puis engageai la conversation :

« Ça ne va pas ? Tu sais, nous sommes amis tu peux me parler. » Il me repondit avec la même moue que sa première prise de parole. Je serrai encore plus mon etreinte puis plaçai ma tête sur son épaule plus près de son visage. Indiquant donc au Japonais que j'attendrai le temps qu'il faudra pour obtenir la réponse à ma question. Au début, à la place d'obtenir une réponse, il rougit. J'ignorai pourquoi mais il avait l'air gené. Puis après pratiquent une minute, la teinte de ses pomettes reprirent leur couleur initiale. Il commença alors, hésitant :

« Rien, c'est juste bizarre cette vie. J'étais seulement un adolescent normal vivant tranquillement avec ses parents. S'amusant en dansant et en étudiant la danse. Et maintenant, je suis devenu un professinel, dans un pays presque inconnu, avec une langue différente... a
A-avec bien trop de nouveautés... Je suis maintenant aux côtés de personnes incroyables alors qu'il y a quelque mois, j'ignorai pratiquement leur existence. Je me retrouve éloigné, sans mes amis... Je me sens seul... Je je repense aussi aux gens que j'ai aimé. Je me retrouve séparé d'eux... Et séparé d'elle... enfin bon... »

Une sueur froide me parcourut dans le corps. Ce qui fut très désagréable. Je m'arrangeais pour que Shotaro ne le remarque cependant pas. Elle ? Qui était elle ? Sa dernière petite-ami ? Je ressentais un besoin empressé de poser la question mais je m'y retenais d'abord. Je ressentais de plus en plus de sentiments désagréables et une gène, comme un poids, s'installait dans mon coeur. Je me sentais vraiment pas bien. C'était comme si un verre se brisait. J'aurai peur qu'il ait une copine et qu'il l'aime ? Je ou alors c'est parce qu'il ne va pas le mieux ? Si ça se trouve, c'était même un mélange des deux. Finalement, je ne pus m'empêcher de poser cette question, qui tendait au bout de mes lèvres depuis déjà plusieurs minutes :

« Tu es amoureux d'elle ?

- N-Non. C'est un peu bizarre... Je me rappelle juste de certains souvenirs que nous avions ensemble... Mais ça ne me blesse pas. Ça fait comment dire un nouveau départ. J'ai réalisé que j'avais d'ailleurs rencontré de meilleures personnes comme toi durant cette nouvelle phase de ma vie. Ah attends, je enfin...

- Et, tu aimes quelqu'un d'autre ?

- Euh je suis un peu perdu en ce moment. Et même si j'étais amoureux ce ne serait pas possible. C'est interdit. Euh, Sungchan, je pense qu'on devrait aller manger, vu l'heure.

- Tu as raison.

- Mais avant... »

    Shotaro se retourna dans un mouvement brusque, puis posa ses mains sur mes hanches en commençant à me chatouiller. Je levai les yeux aux ciel et répliquai alors :

  « Ah ? Tu veux jouer à ça ? »

  Je pris donc les mains de Shotaro, pour le bloquer et commencer à mon tour à le chatouiller. Il rigola immédiatement et tentait de se débattre tant bien que mal. Je le retournai afin de le bloquer à l'aide de tout mon corps ce qui fut un franc succès. Il essayait tant bien que mal d'agripper mes hanches et de se défendre.

   Et d'un coup, alors que nous étions tous les deux en mouvement, à chahuter et rigoler, je ressentais une vague chaleureuse me traverser dans tout le corps. Le sourire de Shotaro, la bonne humeur partagée, et même ma propre joie faisait que ma poitrine était en train de s'envahir d'une chaleur crépitante.

Au bout d'un moment, alors que nous étions tous les deux à bout de souffles à cause de nos rires, nous nous laissâmes tomber sur le lit côte à côte. Je fermais les yeux quelques secondes, puis les rouvrais, me retournant vers le japonais qui regardait le plafond avec des yeux enfantins.

Certaines fois, j'avais l'impression qu'il me jetait des regards pleins de compassion et d'amour. Mais cela ne devait venir que de mon imagination et de mes impressions.

Et puis vint le moment où j'eus envie de prendre la main de Shotaro. Nos doigts s'enroulèrent doucement entre eux. Sa peau était très douce. Je caressai lentement sa main avec mon pouce.

Voulant m'assurer que mon colocataire irait mieux, je lui demandai, d'une voix douce qui se voulait être des plus rassurantes :

« Ça va aller ?

- Oui, merci. » Me répondait-il avec le sourire qui fit fondre mon coeur.

   Doucement, en tentant de le rassurer définitivement par un geste affectif, je posai mes lèvres sur son front, puis m'écartait de lui en me levant et tendant ma main vers lui :

  « Bon, on va manger ? »

   Puis nos doigts s'emmêlèrent de nouveau afin de relier nos mains et j'incitai au plus âgé à suivre mes pas.

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