Faible |TW|

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TW : mutilation, mention de suicide

Kim Dokja sortit de la salle de bain, ses bras étaient rouges, du sang se voyait à quelques endroits, la preuve qu'il s'était gratté jusqu'au sang. Il entendit des pas se précipiter vers lui qui se stoppèrent à côté de lui et un silence pesant s'installa entre les deux personnes, aucun des deux ne savaient quoi dire, ils ne savaient pas s'ils devaient s'excuser ou s'engueuler, ou juste tout oublier, prétendre que rien ne s'est passé entre eux. Yoo Joonghyuk scrutait le corps du plus petit mais son regard se figea sur ses bras. Pourquoi étaient-ils si rouges ? Était-ce du sang qu'il voyait ? Le plus grand s'approcha doucement du plus petit, il ne voulait pas le faire fuir une seconde fois.

« Tu veux de l'aide ? »

Même si sa voix était froide, Kim Dokja pouvait entendre l'inquiétude qu'il y avait à l'intérieur. Peut-être que Yoo Joonghyuk n'était pas si méchant que ce qu'il pensait...

Aux dires du plus jeune, Kim Dokja laissa ses larmes couler. Avait-il besoin d'aide ? Voulait-il de l'aide ? Il ne savait pas, il était juste à bout. L'impression que son corps n'est plus le sien à cause de ce monstre lui donnait envie de mourir, qu'il ne méritait pas de vivre, il voulait tout arrêter et mourir sur le champ, la façon de comment il mourrait ne l'intéressait pas, il voulait juste mourir.

Joonghyuk ne savait pas quoi faire pour réconforter Dokja, il avait peur de le toucher, de le faire paniquer en lui posant trop de questions, il ne voulait pas déraper. Alors il tendit sa main vers celle du plus vieux, et frôla sa main de ses doigts, attendant de voir une quelconque réaction de l'écrivain. Quand il fut sûr qu'il pouvait lui tenir la main, il le fit, mais délicatement.

« Allons soigner tes bras. »

C'était la première fois qu'il était autant attentionné envers quelqu'un.

Yoo Joonghyuk traîna lentement Kim Dokja dans sa salle de bain, il le posa sur un tabouret contre un mur et chercha le désinfectant, alors que le plus petit pleurait encore. Enfin, le musclé trouva des pansements, des compresses et du désinfectants, il s'assit devant l'homme en pleur et lui saisit doucement son bras, regardant avec insistance les expressions du blessé.

« Pourquoi est-ce que tu te fais ça ? »

Yoo Joonghyuk aspergea la compresse de désinfectant et la posa précautionneusement sur son bras, tout en lui disant que cela va peut-être piquer. Le plus grand posa les pansements sur le bras de l'écrivain, aux endroits qui saignaient, puis lui fit signe de lui donner son autre bras pour faire la même chose. Kim Dokja n'avait pas répondu à sa précédente question, était-ce parce qu'il était froid ? Devrait-il être plus insistant pour lui montrer qu'il voulait l'aider ? Ou devrait-il s'excuser pour avoir embrassé une personne ivre ? Il avait l'impression d'avoir abusé de lui, de l'avoir forcé à l'embrasser. Il s'en voulait de l'avoir embrasser.

« Tu veux en parler ? questionna Joonghyuk tout en posant ses yeux dans ceux de Dokja.
-Non. »

La réponse de Kim Dokja était sèche, il ne voulait pas parler de quoi que ce soit actuellement. Il voulait juste disparaître. Le fils de l'éditeur finit de soigner les bras de l'écrivain en silence puis sortit de la pièce pour aller lui chercher un pyjama qu'il lui laissa devant la porte avant de partir dormir sur le canapé.

| Le lendemain |

Il était seulement cinq heures du matin mais Dokja était réveillé, il n'avait pas dormi de toute la nuit, il n'y arrivait plus, ses nuits se ressemblaient toutes. Il rêvait de son violeur, de ce qu'il a subi, de son viol, il se rappelait toutes les sensations qu'il a vécu ce jour où il lui avait coupé son envie de vivre.

Kim Dokja ne se sentait pas à l'aise dans cette place, il voulait partir, il devait partir. Il se leva du lit dans lequel Yoo Joonghyuk lui avait ordonné de dormir, il avait même changé les draps car Dokja ne voulait pas dormir dans des draps déjà utilisés. Il se dirigea dans le salon, avec comme seule source de lumière l'écran de son téléphone, il ne voulait pas réveiller l'homme sur le canapé, il mit ses chaussures et sortit de l'appartement de l'enfant de son éditeur sans un bruit. Il décida de prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur, il avait besoin de se dégourdir. Dans la rue il appela un taxi et demanda au conducteur de l'emmener à son appartement, quand il arriva, il paya le conducteur et marcha rapidement jusqu'à son appartement. Maintenant, il se sentait beaucoup mieux, il se sentait à l'aise, il était chez lui, loin de tout contact humain.

Les heures défilèrent et Kim Dokja devait partir au travail, mais il ne voulait pas. Il ne voulait pas voir l'homme qu'il a laissé seul, sans nouvelle, sans dire ne serait-ce qu'un mot. Mais il était obligé d'y aller, et puis il n'était pas obligé de parler à Yoo Joonghyuk, il pouvait très bien l'ignorer ou faire comme si rien ne s'était passé. Kim Dokja prit sa moto et conduit jusqu'à la librairie, il gara sa moto et entra dans la boutique de livre où il pouvait entendre Han Sooyoung et Yoo Joonghyuk se crier dessus :

« T'as fait quoi ?! s'écria la brune d'un ton menaçant. T'es entrain de m'dire que t'as touché Dokja sans son consentement ?!
-J'ai effleuré ses hanches. » rétorqua Joonghyuk d'un ton calme.

La brune soupira, elle n'arrivait pas à se calmer, ses inquiétudes pour son frère augmentait à chaque phrase dites par le musclé devant elle. Elle regrettait d'avoir bu autant le soir dernier, elle n'avait pas été là pour le supporter, pour l'aider. Quand elle remarqua que le sujet de leur engueulade était arrivé, elle se précipita sur lui, faisant attention à ne pas toucher ses bras et l'enlaça. L'écrivain ne bougea pas, il adorait le contact de sa sœur, elle lui apportait du réconfort et de la confiance, il savait très bien qu'il pouvait lui faire confiance. Il regarda en face de lui et remarqua que Yoo Joonghyuk le fixait avec un air inquiet. Avait-il bien fait de partir ce matin ?

Han Sooyoung s'écarta de son frère puis se retourna pour dévisager le fils de l'éditeur, qui s'approcha d'eux mais il s'arrêta à une distance raisonnable pour ne pas déranger Dokja.

« On peut parler, Kim Dokja ? il regarda la brune qui lui lançait un regard noir. Seul. »

Kim Dokja déglutit, il ne voulait pas parler avec Yoo Joonghyuk, il préférait l'éviter toute sa vie, alors il refusa en disant qu'il devait travailler. Durant toute la journée il a ignoré l'homme musclé qui voulait juste être sûr que l'écrivain se sente mieux.

La journée étant finit, Dokja pouvait enfin rentrer chez lui. Il avait réussi sa mission : ignorer Yoo Joonghyuk. Il ne voulait plus le voir. Plus jamais, il ne boira un verre de sa vie s'il y a Yoo Joonghyuk autour.

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trois personnes, que je connais, pensent que l'un de mes amis a un crush sur moi car, apparemment, "ses yeux brillent quand il me voit" et aussi parce qu'il a dormi chez moi 😦

bref, j'en peux plus.

La lumière à la fin du tunnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant