Partie 49

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Diodio Dramé

Mon identité a été cachée depuis le tout début mais mon intervention est vivement souhaitable actuellement.
Je m'appelle Mame Diodio Dramé, âgée de 29 ans et je suis la petite sœur de Bilal Dramé.
Cette fraternité est quasiment ignorée par tout le monde car on n'a pas grandi ensemble.
Mes parents sont malheureusement décédés et je me rappelle d'avoir été très jeune mais on en a vivement souffert.
Mon grand frère avait décidé de se réfugier dans l'apprentissage du coran, c'était le seul moyen pour lui de se soulager et il arrêta définitivement ses études au niveau estudiantin.
De mon côté, je n'avais plus la force ni le coeur à rester au Sénégal à supporter les gens hypocrites qui seront toujours là à chercher un moyen de s'enquérir de ton état mais qui ne feront jamais rien pour te soulager.

Nous n'étions pas une famille riche, pas du tout.
C'est à cause de l'état de santé de mon père et de ma mère que nous nous sommes installés à Dakar, mais nous venons respectivement de Mbacké.
Les membres de notre famille paternelle oubien même maternelle, ont toujours vécu à Dakar.
Néanmoins, ils n'ont pas levé le petit doigt pour nous aider à tenir tout le long de notre existence ; je m'en foutais bien mal qu'on ne nous donne pas à manger ou à boire, mais au moins, ma mère est une sœur pour eux, mon père est un frère pour eux ; ils pouvaient très bien se baser sur cela pour nous aider.

Mais fallait juste voir toute la somme qu'ils ont déboursé quand mes parents sont décédés, une somme conséquente qui pouvait parfaitement couvrir tout les frais médicaux et les analyses biomédicales.
C'est cette hypocrisie qui me mettait hors de moi et je n'ai jamais compté sur ça tout le restant de ma vie.
Je ne sais pas par quel moyen j'ai pu terminer mes études mais j'y suis quand même parvenu.
Je n'ai jamais songé à ce que cette famille nous entretienne à la mort de nos parents ; ils ont quand même lancé un long et beau discours au jour des funérailles. Pour montrer à tous qu'on ne manquerait de rien et qu'ils seront toujours là pour nous.
Mais évidemment, ce n'était que pour faire bonne impression devant les gens.
Mes parents avaient néanmoins beaucoup de propriétés inconnues, donc Bilal et moi étions comme dans un autre monde le jour du partage de l'héritage.
Avec cet argent, Bilal mis en place une école coranique, internat y compris, au sein de Mbacké.
Il laissa tout entre les mains d'une personne de confiance mais il y allait souvent pour tout contrôler.
Il construit une belle maison à Dakar et se maria avec Nabou Zahra.
Par contre moi, il m'était vraiment difficile de rester à Dakar car dès l'instant où les familles sont au courant de votre richesse, ils seront toujours là à se donner une image qui n'est pas réelle ; à feindre d'avoir toujours été là alors que les moments difficiles ont été vaincu dans la solitude.

De ce fait, je me suis contenté de laisser mes biens entre les mains de mon frère.
J'ai fait le nécessaire pour passer des innombrables concours afin de prospérer dans mes études ; après l'obtention de ma licence, je me suis installée au États Unis pour poursuivre une formation policière au sein du bloc américain.
Cependant, après avoir passé le concours d'intégrité de la FBI, beaucoup de responsabilités me tombaient dessus.
J'ai été embauché et nommée Chef de brigade au pôle anglosaxon.
Néanmoins, j'avais envie de servir pour mon pays et donc, je suis de retour au Sénégal.

Le coup d'envoi fut lancé quand mon frère m'expliqua ouvertement le cas de son meilleur ami, Abdoul Kader Dione que je connaissais parfaitement bien.
C'est seulement lui qui ne me connaissait pas.
Ami Collé était une très bonne amie, même si on ne s'était jamais vu. Je voyais énormément de complémentarité entre nous ; la justice est notre point commun et notre point fort aussi.
Ce qui était surprenant, c'était le cas de disparition de la soit disante Ndeya Bathily qu'on a divulgué dans les informations télévisées.
Il y'avait beaucoup trop de coïncidences à mon goût : le même jour du mariage, le cas de disparition a été déclaré ; le même mois, on nota un voyage d'Abdoul Kader Dione.
Surtout que d'après les dires de mon frère, le mariage s'est terminé dans une totale pagaille qui avait fait tout le tour de la ville.

Les 4 côtés du mur ( Yonne )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant