Partie 44

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Abdoul Kader Dione

Quand j'ai eu la claire confirmation que Ndeya était morte, je ne me sentais plus du tout en sécurité.

Flashback

Le fameux jour où j'ai traversé lâchement le corp de Ndeya, je ne pouvais pas partir tout de suite, je ne pouvais pas laisser son corps raide ici, avec mes empreintes partout NON.
La seule chose que j'ai vu bon à faire, c'était de la laisser quelque part dans la rue, une décharge ou je ne sais pas.
Je ne me suis pas non plus installée à Luxembourg automatiquement.
Il me fallait un peu de temps au moins pour réserver un billet d'avion et surtout me trouver un logement ; rassembler la somme d'argent nécessaire n'était pas facile non plus.
Je ne suis pas restée chez moi ce jour-là, la meilleure solution éphémère pour moi c'était de rester dans une chambre d'hôtel en attendant.

Cette nuit là, j'avais l'impression que ma vie allait s'écrouler du jour au lendemain ; non seulement c'était la nuit la plus longue de toute mais vie, mais aussi je ne cessais de cogiter sur place.
Après avoir pris une douche, je n'ai même pas contacté le service de chambre pour le dîner, j'ai décidé de me coucher automatiquement.
Je voulais éteindre mon telephone mais j'avais peur qu'il se passe quelque chose derrière mon dos ; les yeux rivés vers le plafond, je ne faisais rien d'autre qu'imaginer ce qui s'est passé dans la journée.

Presque 2 heures du matin, je n'arrivais toujours pas à dormir donc je me suis installé sur le balcon qui donnait vers le lac, très sombre.
Soudain, mon téléphone se mit à vibrer violemment sur la table de chevet. Quelque chose me disait de ne pas regarder mais ma curiosité m'avait trahi. Je vis de nombreux appels en absence mais des messages sur WhatsApp. Dès que j'ouvris l'application, mon attention fut portée par des médias envoyés à partir d'un numéro inconnu. J'ai donc appuyé sur la discussion et c'est à mon plus grand étonnement que je laissais mon téléphone se fracasser sur le sol. Je me suis laissé tomber sur le lit, la tête entre les mains : on m'avait envoyé la vidéo de ma dernière discussion avec Ndeya. Cette personne avait forcément assisté à ce meurtre !
À partir de l'instant où mon téléphone s'est mit à sonner à nouveau, je l'ai ramassé avec la certitude que cétait le ravisseur.

- QU'EST-CE QUE TU VEUX ? criai-je paniqué au bout du fil.

- 200 Millions de Fcfa et vous avez jusqu'à demain après-midi, à 17 heures plus précisément pour nous ramener l'argent sinon cette vidéo sera entre les mains de la police ; chose qui serait vraiment dommage pour un si grand homme !! lança une voix masculine avant de raccrocher.

Le problème ce n'est pas l'argent mais jusqu'où cette menace ira. C'est sûr qu'ils ont des copies de cette vidéo et même si je leur donne cette argent, ils ne vont absolument rien supprimer. Dès qu'ils auront encore besoin d'argent, ils reviendront demander et cela ne jouera pas du tout en ma faveur.
Il fallait que je m'occupe de cela et inutile d'attendre jusqu'à demain matin.
Je suis sortie dans la nuit comme ça, pour errer dans les quartiers sombres de Dakar.
J'étais juste avant Les Mamelles et j'ai donc contacté une de mes connaissances. C'était un gars dans le marché noir et il était le seul à pouvoir m'aider en ce moment, avec une énorme quantité de drogue.
Il avait sa voiture donc on en fit notre lieu de rendez-vous.

- Bro nakamou ( comment tu vas mon frère ), dit-il pour me saluer.

- Ça va je vais bien. Je sais que je n'ai jamais eu à te contacter auparavant car tu vendais à mes amis de la boîte de la drogue et des excitants, mais j'ai vu nécessaire de garder ton contact car on ne sait jamais. Aujourd'hui j'ai besoin de ton aide nak principalement.

Les 4 côtés du mur ( Yonne )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant