Partie 38

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Arona Diaw

Nous venions tout juste de quitter la mosquée tranquillement, moi et les hommes de la famille.
Aminata Ly avait été conduite à Khombole, car sa mère voulait qu'elle puisse reposer en paix, au moins dans la même région qu'elle, pour s'assurer de lui rendre visite de temps en temps.
Et donc, le même jour de son décès, nous nous dirigeâmes ensemble, ma mère et moi vers le village pour son inumation.

Après avoir quitté la cimetière où ma femme fut enterrée, nous marchâmes lentement vers la maison.

Dans les pays musulmans, les obsèques se déroulent dans les 24 heures qui suivent le décès de l'individu. Le défunt est déplacé sur une civière et enveloppé dans un drap blanc avant le coucher du soleil.

Les funérailles dans l'Islam suivent des rites spécifiques, même si elles sont sujettes à des évolutions régionales. Dans tous les cas, la loi musulmane préconise l'inhumation du corps, précédée par un rituel impliquant une toilette mortuaire du corps ensuite enveloppé dans un linceul. Une salat conclut la cérémonie. La crémation du corps est interdite.

Le défunt est lavé, le but est de nettoyer physiquement le cadavre. La méthode, le style et les accessoires utilisés pour le bain peuvent varier selon les régions ou les époques.
Une pratique courante est de laver le corps un nombre impair de fois tout en cachant sa awrah (la partie du corps entre le nombril et le genoux). Ceux qui effectuent la toilette sont généralement des membres adultes de la famille immédiate et du même sexe que le défunt.

Les musulmans de la communauté se réunissent pour offrir leurs prières collectives pour le pardon des morts. Cette prière a été généralement appelée la Salat al-Janazah.

Les proches et les parents doivent observer une période de trois jours de deuil. Il se caractérise par l'augmentation de la dévotion, la reception de visiteurs présentant leurs condoléances et en évitant décoratifs par la simplicité des vêtements et des bijoux en conformité avec le Coran.
Le deuil à la mort d'une personne aimée est normal et des larmes pour les morts est parfaitement acceptable dans l'Islam. La religion interdit l'expression de la douleur par de bruyantes lamentation en hurlant, en battant la poitrine et les joues, de déchirer les cheveux ou les vêtements, briser des objets.

Quand une personne est décédée, ses proches doivent lui fermer les yeux et la bouche, lui recouvrir le corps, puis prévenir la Mosquée pour que soit organisée la toilette rituelle. Sauf rares cas, celle-ci est une obligation, car la mort souille tout ce qu'elle atteint. La purification du corps s'accompagne d'une purification de l'âme. Elle est nécessaire avant de se présenter à Dieu.

N'importe quel croyant pieux peut prendre en charge la toilette, y compris un proche, pour peu qu'il connaisse le rituel. En tant que création divine, le corps est considéré comme sacré. Il doit être manié avec douceur. Il ne peut non plus être brûlé. La crémation est interdite car elle ne respecte pas la dignité du défunt.

Dès que certaines nous aperçoivent revenir de la mosquée du village, elles commencèrent à se jeter l'une sur l'autre en pleurant bruyamment.
Je pénétrai lentement l'intérieur de la maison pour éviter d'être interpellé par les invités et les voisins dont certains veulent tout simplement s'enquérir de ton état tandisque d'autres voudront juste rassembler le maximum d'informations avant de le divulguer au sein du territoire.

Ma belle-mère était à l'intérieur de la maison, assise sur le sol, couverte d'un pagne tissé très lourd, dans lequel elle se cachait pour pouvoir pleurer de chaudes larmes.
Je n'avais pas du tout envie de voir les personnes donc j'ai juste tenu à m'enfermer dans notre ancienne chambre pour me reposer.

Les 4 côtés du mur ( Yonne )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant