Chapitre 28

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Je porte ma fille, ma Théa, Shanrys notre fils. Ten-Ten nous a devancé jusqu'à la maison.

Nous restons avec les enfants, parlant doucement, jusqu'au moment de les nourrir puis de les coucher. J'ai attendu cet instant un long moment, Shanrys me rejoint et me déshabille, je m'allonge sur le lit, tendant la main pour qu'elle me rejoigne et m'embrasse tendrement.

« Je n'ai rien mangé et nous avons été dans le bain rituel, » murmurais-je.

« C'est exact.

- J'ai été purifiée.

- Oui.

- Prends-moi. »

Elle me regarde alors que je tends mon cou. Doucement, sans trop appuyer, elle me mord, ne perçant pas ma peau. Je n'ai pas l'intention d'être aussi délicate. Je la fais basculer, la dominant et commence à la lécher.

« Tu es à moi. Je vais m'accoupler, » chuchotais-je alors qu'elle se cambre en ronronnant.

En m'endormant, Shanrys assoupie contre moi, son bras m'entourant, je me retrouve au sommet de la colline, regardant la cité qui me fait face. Je fais un pas, puis un autre, descendant la colline, avançant sans me presser. J'ai le goût de l'air sur ma langue, l'odeur m'envahit complètement. Alors que le soleil se couche, les murs de pierre changent de teinte et deviennent pourpres. Des feux sont allumés, j'observe des Gexuthéens, me demandant s'ils me voient eux aussi ou s'il s'agit simplement d'une illusion. Une odeur familière me fait soudain tourner la tête. Je marche vers un feu, observant une Gexuthéenne se déshabiller et avancer dans une rivière. M'approchant, je me déshabille aussi, avançant dans l'eau à sa rencontre. L'inconnue se retourne, crocs sortis, en me voyant.

« Je suis Tara, » dis-je dans sa langue.

Elle me regarde, surprise et s'approche. Je ne ressemble pas à une femme de la cité, ni à rien de ce qu'elle a déjà vu, mais je parle sa langue. J'avance lentement avant d'approcher mon nez de son épaule puis de son cou, inspirant longuement cette odeur familière.

Shanrys.

Je tends ma main en avant, elle en fait autant, curieuse, avant que j'appuis ma main sur la sienne.

J'avais oublié un détail.

Dans la seconde, elle plante ses crocs dans mon cou avant de reculer, du sang coulant sur son menton. Je dois assumer. Je me redresse en titubant, m'appuyant sur la main qu'elle me tend avant de la tirer vers moi, léchant sa paume.

« Ak'un, » dit-elle simplement en se touchant un sein.

« Tara.

- Théa, » murmure-t-elle en inclinant la tête.

Je me retourne, dans la direction qu'elle regarde, regardant une femme avancer vers moi, qui observe le sang à mon cou.

Théa.

« Prêtresse de Kex'il, Théa, » dis-je en m'inclinant.

De la main, elle me redresse, me regarde, regarde mes oreilles, mes yeux, ma peau. Elle me sent avant de poser deux doigts sur mon cou.

J'ai jeûné, je suis dans un bain.

Je tends mon cou et m'avance vers elle, la surprenant alors qu'elle me mord.

Malgré moi, j'ai un orgasme.

« Théa, » murmurais-je en léchant son cou, la mordillant à mon tour.

Délicatement, elle prend de l'eau et me nettoie le cou, se nettoie, avant de me tendre la main. Je la suis vers le feu, m'allongeant sur un lit de fleurs.

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