Drarry : Une vie de serpent

Chapitre 25 - Un serpent dans son sein

-Non, McGonagall secoue la tête. Non, je ne peux pas laisser quatre de mes élèves quitter l'enceinte du château pendant une journée pour un aller-retour en France ! C'est hors de question !

Hermione se mord les lèvres, je soupire. Mes deux meilleurs amis, Drago et moi sommes tous réunis dans le bureau de la directrice pour lui faire part de notre récente découverte. Mais elle est plutôt réticente à nous laisser suivre notre plan pour vérifier que le père de Drago n'est pas en danger....

-Mais, Professeure ! je tente désespérément de la convaincre. Si Goyle sait où se trouve Mr Malefoy, il va l'attaquer ou pire encore !

-Mr Goyle est dans ce château, nous le savons tous. Comment pourrait-il être à la fois ici et en France pour attaquer Mr Malefoy –s'il est vraiment le coupable ?

Du coin de l'œil, je vois Drago serrer les poings.

-La vieille malédiction et les preuves de la boîte à lettres ne suffisent donc pas à vous convaincre ? demande-t-il froidement. Peut-être souhaitez-vous un confession écrite attachée avec un ruban rose pour être sûre qu'il soit coupable ?

La directrice fronce les sourcils et lui jette un regard sévère à travers ses lunettes. Si elle n'apprécie pas les gens qui argumentent, elle déteste par-dessus tout le sarcasme.

-Mr Malefoy, je sais que vous êtes inquiet de ce qui peut arriver à votre père, mais faites attention au ton que vous employez avec moi, l'avertit-elle d'une voix glaciale. (Ses traits deviennent sombres, mais il ne répond pas. Elle poursuit.) Avant de blâmer votre ami, je veux entendre ce qu'il a à dire. Comme je l'ai fait avec M. Londubat lorsque nous avons trouvé votre baguette près de son lit. Chaque élève de Poudlard mérite le même traitement, qu'il soit Gryffondor ou Serpentard...

Hermione fait un pas en avant pour attirer l'attention de McGonagall.

-Professeure, le problème est que nous savons qu'il y a deux agresseurs, commence-t-elle. Même si Goyle est effectivement dans le château en ce moment, il a pu contacter son complice et... Eh bien, cette autre personne a pu trouver un moyen de faire du mal à Mr Malefoy. Je veux dire, son père, ajoute-t-elle, désignant Drago.

McGonagall reste un moment à réfléchir en silence, puis elle pianote sur son bureau du bout des doigts.

-C'est une possibilité... Même si cette autre personne est quelqu'un de Poudlard, peut-être qu'il ou elle a un soutien extérieur, acquiesce-t-elle.

Drago s'engouffre dans la brèche.

-Vous voyez ? dit-il précipitamment. Alors il faut être plus rapide qu'eux et déjouer leur plan !

Elle secoue la tête.

-Je n'ai pas dit que je n'agirai pas, mais je ne peux pas laisser quatre adolescents –enfin, depuis peu, quatre adultes– quitter l'école pour je ne sais combien de temps et partir en France ! Il faut trouver une autre solution, tente-t-elle de rationaliser.

-Je peux aller chez mon frère Bill et sa femme, explique Ron. Elle vient de France et elle pourrait nous guider.

-Et je pourrai aller avec lui parce que je parle français et que je pourrai tout lui traduire, ajoute Drago.

Elle hausse un sourcil, pas dupée une seule seconde par notre raisonnement.

-Bien sûr, j'ai parfaitement compris ce que vous voulez dire. Ensuite, vous ajouterez que vous avez besoin de Mr Potter comme interprète parce que vous ne pouvez plus parler à personne une fois que vous êtes sous la forme d'un serpent. Et enfin, vous essaierez de me convaincre que Mme Granger doit venir aussi, parce que, pourquoi pas ? Plus on est de fous, plus on rit !