Drarry : Une vie de serpent

Chapitre 29 - Un ami et un ennemi

-De quoi est-ce que vous parliez ? insiste McGonagall. En quoi était-ce si important qu'un sorcier ait ressenti le besoin de lancer un sortilège d'Amnésie à Mlle Granger ?

-Je ne sais pas ! répète Ron pour la centième fois.

Dès que nous avons découvert qu'on m'avait volé ma Cape −et une fois la fenêtre que j'avais cassé avec une chaise dans un accès de colère réparée− nous avons couru au bureau de la directrice pour lui raconter ce qu'il s'était passé. Cela fait maintenant une heure qu'elle nous interroge, Ron et moi, pour essayer de déterminer pourquoi Hermione s'est fait effacer la mémoire. Elle et Drago sont présents aussi.

-Ce dont vous avez parlé hier pourrait nous donner un indice à propos de la personne qui a transformé votre camarade de classe en serpent, dit-elle. Cela nous aiderait aussi à découvrir lequel de mes élèves est un manipulateur invétéré doublé d'un kidnappeur !

-Professeur, s'il vous plaît ! C'est elle qui a un cerveau ultraperformant, gémit Ron en désignant Hermione. Si on ne peut pas compter sur elle, on est foutus ! C'est fini !

-Allez, soupire Drago. Vous êtes à deux doigts de découvrir la vérité, faites un effort ! (Il me frappe le bras du poing pour me faire réagir.) Hé. Tu ne vas rien dire du tout ?

Bras croisés, je ne réponds pas, toujours aussi énervé. Tout le monde se tourne vers moi.

-Harry... commence Hermione.

-Rho, arrête de faire la tête, ricane Drago. Quelqu'un a piqué la vieille jaquette de ton père, et alors ? Elle était probablement démodée et rongée par les mites.

Il me faut toute ma volonté pour ne pas perdre le contrôle et lui sauter dessus pour lui faire fermer son clapet.

-Premièrement, c'était une cape, je réponds sèchement. Deuxièmement, c'est la seule chose que j'ai héritée de mon père et elle m'avait été donnée par Dumbledore. (Il lève les yeux au plafond. J'omets délibérément de mentionner le coffre rempli de galions à Gringotts et je continue). Troisièmement, cette cape rend invisible quiconque la porte, ce qui donne un net avantage à la personne qui l'a volée.

McGonagall hoche la tête d'un air pensif.

-Cela explique bien des choses...

-Hé ! J'ai dit la même chose tout à l'heure ! sourit Drago.

Je fronce les sourcils et me tourne vers lui, en colère et frustré.

-Peut-être que tu te fiches de cette cape, mais elle est très importante pour moi ! je siffle.

-Oh, c'est très important pour moi, m'imite-t-il. Mon père l'a portée une fois, blablabla...

-Vas te faire voir ! je crache, avançant d'un pas dans sa direction, menaçant.

Il recule, amusé, mais soudain ses yeux se posent sur mon visage.

Sur mes lèvres.

Ça me déstabilise. Je suis troublé parce que soudain, cela me rappelle les autres fois où nous avons été aussi proches. Une étincelle d'excitation passe dans ses yeux gris, il est aussi troublé que moi. Depuis combien de temps ne nous sommes-nous pas effleurés... ? Mes lèvres s'entrouvrent, son corps et sa chaleur m'électrisent.

Il se détourne, cherchant à dissimuler ses joues rougissantes, je regarde ailleurs. Qu'est-ce que c'était que ça ? La tension était vraiment palpable.

Me raclant la gorge, j'essaie de la calmer et de me concentrer sur la conversation.

-Malheureusement... (Je tousse.) ...on est pas dans un livre, nous ne pouvons pas revenir au dernier chapitre et relire ce que les personnages ont dit...