Chapitre 10 - Attaque nocture

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-Mlle Granger, c'est très important : avez-vous parlé à quelqu'un de Mr Malefoy ?

-Je n'ai rien dit, professeur, je vous le jure !

-Cette attaque n'aurait pas dû avoir lieu, je ne comprends pas !

-Les secrets à Poudlard ne le restent jamais longtemps, les gens ont dû parler.

-Vous, vous avez eu de la chance de ne pas être blessé Mr Potter...

-Les élèves se demandent pourquoi Harry et Malefoy vont aux cours seulement le matin, s'écrie Hermione, impuissante. Les Gryffondors sont de plus en plus suspicieux, quelqu'un a peut-être tout deviné !

-Ça suffit ! s'écrie Malefoy.

Tout le monde arrête de vociférer, on se tourne vers lui. Les bras croisés sur la poitrine, il fusille la directrice du regard.

-Cheveux Touffus n'a pas dit un mot, je la crois sur parole, grogne-t-il.

-Merci pour ta confiance, Malefoy, et vas te faire voir pour le « cheveux touffus ».

Elle essaie d'aplatir ses boucles en désordre du plat de la main, jetant un regard furieux au Serpentard. Il ricane.

McGonagall, Hermione, Malefoy et moi sommes dans le bureau de cette première. Dès que l'attaque fut terminée, nous avons couru lui rapporter ce qu'il s'était passé. Elle a décidé de faire réveiller ma meilleure amie pour lui demander si elle avait révélé quoi que ce soit. Mais l'anxiété et la frustration de notre professeur se sont transformées en un vrai interrogatoire de police, Hermione est maintenant au bord des larmes.

(Elle n'est pas si émotive d'habitude mais, pour sa défense, elle a été tirée du lit au milieu de la nuit et elle a appris que nous avions été attaqués dans le château il y a quelques minutes à peine).

-C'est mauvais signe, chuchote McGonagall. C'est vraiment mauvais signe. Cela signifie que la personne qui a attaqué Mr Malefoy est toujours après lui. Il ou elle a vraiment une dent contre lui. (Elle poursuit d'une voix plus forte.) Avez-vous remarqué quelque chose à propos de l'agresseur, qui permettrait de l'identifier ? Je sais que pendant un combat, on ne fait pas vraiment attention aux détails, mais peut-être...

Malefoy fait claquer ses doigts, semblant se souvenir de quelque chose.

-Il utilisait des sortilèges informulés ! s'exclame-t-il.

-Oui, c'est vrai ! je réalise. Je ne l'ai pas entendu prononcer les sorts !

-Seuls les sorciers puissants ou très entraînés peuvent faire ça, lâche Hermione.

McGonagall hoche la tête, pensive.

-Seuls les professeurs et les septièmes années peuvent jeter des maléfices informulés...

Je me racle la gorge, les trois se tournent vers moi.

-Professeur, il y a autre chose, je dis avec difficulté. Quand l'agresseur a jeté les sorts sur nous, j'ai vu qu'il portait... (Je grimace.) Il portait un foulard autour du visage, pour le cacher je suppose... et j'ai remarqué que c'était un foulard rouge... de Gryffondor.

Un silence retentissant suit ma déclaration. La directrice s'assied lentement sur une chaise, troublée.

-Pourquoi porter un foulard ? Il avait une risque d'être vu...

Malefoy hausse les épaules.

-Avec l'obscurité, il a peut-être pensé qu'on ne s'en rendrait pas compte. Ou peut-être qu'il avait l'intention de nous tuer tous les deux et pensait que nous ne serions pas capables de le mentionner.

Drarry : Une vie de serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant