| MON MIRACLE DE NOEL |

14

5 Décembre

« Ma chère Lana,

Comme tu le sais Noël est dans une semaine, il ne me reste que très peu de temps avant que tu ne découvres qui je suis. Avant cela j'aimerai que tu apprennes par toi même la vérité sur quelqu'un, tu comprendras bien assez tôt de quoi je veux parler.

Bien à toi,
Ton miracle de Noël. »

Il est vrai que noël approche à grand pas et nous n'avions que très peu de temps pour terminer de décorer la salle, mais en attendant aujourd'hui mon père avait besoin de moi à l'hôpital, je m'étais réveillé tôt et nous étions parti direction l'hôpital à sept heure du matin, j'avais hâte de revoir Nathan, nous échangions souvent des messages sur Instagram, dans un de ses messages il m'avait avoué tomber peu à peu sous mon charme, il m'avait proposer un rendez-vous ce soir à vingt heure nous devions aller manger dans un restaurant puis aller au cinéma. Rendez-vous que j'avais accepté après plusieurs demande de sa part, Je ne savais pas ce que je ressentais pour Nathan et je ne lui en avais fais part, je lui avais dis que j'étais assez perdu concernant ce que mon cœur voulait, il m'avait dit qu'il ne me mettait aucune pression et que je n'avais qu'à considérer ce rendez-vous comme un « faux rencard » .

16h

Je me trouve dans le bureau de mon père, il est concentré sur ces dossiers médicaux tandis que moi je lis mon livre tranquillement dans un canapé près de sa fenêtre. Il lève alors la tête vers moi et me demande:

- peux-tu aller me prendre un café car si j'en crois ce que je lis je vais en avoir pour la soirée...
- Bien sûr !

- merci ma puce. Après ça tu peux rentrer si tu veux, j'ai demandé à Nathan s' il pouvait te raccompagner et il n'a pas émis d'objection. Il finit dans dix minutes.

Je me dirige donc vers la salle de pause, avant d'entrer j'entends à travers la porte entrouverte une discussion, c'était Nathan je reconnait sa voix, l'autre voix était celle d'une femme. Ils avaient l'air d'être proche si j'en crois ce qu'il se racontait, c'était limite un flirt, comment peut-il prétendre ressentir quelque chose pour moi et flirter ouvertement avec une autre femme ? Les hommes sont-ils donc tous les mêmes ?! D'abord Chris et Nadia puis ensuite Nathan et cette femme qui doit sans doute être une infirmière.

Lorsque j'entre dans la salle, je ne pris pas la peine de m'annoncer après tout la salle de pause est pour tout le monde, je vois Nathan s'écarter vivement de cette femme, Émilie je crois, voyant qu'il ne lui accordait plus aucune attention elle sortit de la salle avec sa tasse de café en main. Je m'approche donc de la machine à café, Nathan s'approche de moi et s'adosse sur le plan de travail les mains dans les poches de son jean, il ne savait pas que je l'avais entendu, je n'y fis cependant aucune allusion lui laissant le bénéfice du doute après tout, tout le monde peut se tromper. Il remit une mèche de cheveux derrière mon oreille et me dit de sa voix là plus douce :

- j'ai hâte d'être à demain soir.
- ce n'est pas un rencard Nathan ne l'oublie pas.
- disons que c'est un demi-rencard alors, je t'attends dehors.

Puis il partit en me faisant un clin d'œil. Je repensais à la lettre de mon mystérieux correspondant il me disait que j'apprendrai la vérité sur quelqu'un, j'avais le pressentiment que ce « quelqu'un » serait Nathan. J'apporte la tasse de café à mon père, l'embrasse sur la joue puis part rejoindre Nathan qui devait m'attendre dans sa voiture.

Nous passions le trajet à discuter, il flirtait délibérément avec moi, cela commençait à me faire peur, j'avais peur de le décevoir ... j'avais peur de ressentir quelque chose pour quelqu'un d'autre.

Lorsque je descendis de sa voiture, il n'attendit pas que je rentre et partit à toute bombe .

Je vérifie ma boîte aux lettres.

- Salut ! dit une voix qui m'était familière .
- Oh Chris, tu m'as fait peur.
- C'était qui ce frimeur avec sa voiture de sport ?
- Nathan, tu sais je t'ai parlé de lui une fois.
- Ah oui c'est vrai.

Sa voix était teintée d'amertume, on sentait la haine qu'il pouvait ressentir concernant cette homme, pourquoi détestait-il autant Nathan, à chaque fois que je voulais aborder le sujet il éviter ma question ou alors il laissait sa réponse en suspens, cela a le don de m'exaspérer.

- Qu'est ce qu'il t'a fait pour que tu le détestes autant ?
- je ne le déteste pas !
- Bah voyons ! on peut ressentir ta haine à des kilomètres rien que lorsque tu prononces son nom.

Il souffla en se passant les mains dans les cheveux d'un signe nerveux.

- Tu n'as toujours pas compris, pas vrai ?
- Comprendre quoi Chris ? tu ne finis jamais réellement tes propos, tu fuis constamment lorsqu'on aborde le sujet Nathan, comment veux-tu que je comprenne ?
- Nathan, je le connais, il te fera du mal.

Sans me laisser le temps de répondre quoi que ce soit, il s'en alla, c'était la première fois que je me disputais avec Chris, les larmes me montèrent sans pour autant s'échapper, je tenais dans mes mains une lettre. Je ne sais pas si j'avais envie de l'ouvrir, si j'étais en état de supporter les émotions d'un inconnu, d'un inconnu certes mais qui ne me laissait pas indifférente pour autant.

Mon père ne rentrerait pas avant demain tôt dans la matinée, James dormait chez un ami alors j'étais seule chez moi. Je m'installe sur le canapé avec une tasse de thé et ouvre la lettre.