Chapitre 10 : Les apparences sont très souvent trompeuses

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Mon crâne était littéralement sur le point d'exploser.

A peine nous étions rentré que mes oreilles bourdonnaient déjà et la migraine s'installait douloureusement en moi.

Tout ce qui s'était passé, ce que j'avais vécu, et ce qui allait arriver, c'en était trop.

Rien n'allait.

Je n'oserais plus sortir dehors, par peur d'être traquée, insultée ou même agressée.

Parce que c'était ce à quoi je devais faire face à tous les putains de jours de ma vie.

Mais malgré tout ça, la seule chose qui m'obsédait, c'était lui.

Pourquoi est-ce qu'il était comme ça avec moi ?

Que faisait-il là, au moment propice où j'allais me faire agresser ?

Est-ce qu'il m'avait suivit ?

Si c'était le cas, putain si c'était le cas...

A quoi bon !?

Et puis de quoi parlait mon agresseur avant de se faire tuer ?

Je n'en pouvais plus, mon cerveau était en constante ébullition et je n'étais pas certaine de pouvoir le supporter.

J'avais besoin de réponses.

Auquel cas je ne le supporterais pas.

Je sursautais lorsque Kyle prenait subitement mes affaires en main.

Kyle, le faux gentleman : saison 1, épisode 1.

- Tu dormiras dans ma chambre ce soir, annonça t'il d'un ton beaucoup trop neutre.

Pardon ?

Je pénétrais un peu plus dans le salon et remarquais que mes vêtements dégoulinaient sur le sol noir.

- Pourquoi est-ce que je ne peux pas dormir dans ma ch-

- Tu dormiras avec moi, à moins que tu ne préfères rester seule dans la grande chambre à l'étage, mais j'en doute, me coupa t'il avec aigreur.

Excuses moi de poser des questions hein...

Je ne répondais pas, trop agacée pour le faire.

Je n'avais strictement aucune envie de dormir avec lui, il était absolument abjecte avec moi.
Le jour, il me parlait comme si je n'étais qu'une moins que rien, et la nuit il parlait dans mon dos.
Tout me repoussait chez lui, son caractère était des plus durs à supporter, son arrogance des plus agaçantes et son aigreur des plus désagréables.

Puis il y a encore quelques jours il m'avait jeté dehors.

Il haussa innocemment les épaules face à mon silence et grimpa à l'étage déposer mes affaires dans la chambre qui m'avait été attribuée.
Je le suivis de près, n'ayant aucune envie de rester seule en bas.

Je le détestais certes, mais je n'étais pas suicidaire.
Et je n'aurais certainement pas supporté être seule dans son immense salon au beau milieu de la nuit, la vue sur les baies-vitrées.

Parce que je dois avouer que j'étais complètement flipée la nuit chez lui.

Il revint rapidement à moi en refermant la porte de ma chambre.

- Tu peux utiliser la salle de bain pour...faire ce dont tu as besoin. Judy a tout ce qu'il faut pour se démaquiller et des tas de produits à la con dans les tiroirs, prononça t'il d'un ton presque gêné.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant