Chapitre 3 : Certaines coupures ne s'en vont pas avec le temps

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Vic

Ses mains m'attrapaient violemment les cuisses et les serraient aussi fort que possible, me faisant hurler de douleur.
Son regard était noir, reflet de son âme souillée par ses pensées exécrables.

- Tu n'es vraiment qu'une petite traînée Victoria...me sussura t'il au creux de l'oreille.
Devant tout le monde, tu ouvres les jambes et te montres aussi chaude qu'une prostituée, mais lorsqu'on rentre tu ne veux plus rien faire ?
Ne crois pas que ton petit numéro fonctionnera avec moi.

Je ne pouvais plus supporter ça, c'était une véritable torture venant de la part de celui que je pensais aimer, et sentais mon âme se fragmenter sous ses mots obscènes.
Je tentais alors de me défaire de son emprise malgré le poids de son corps affalé sur le mien mais ce dernier m'attrapa fermement les cheveux dans un geste brusque et les tira avec rage.

- Je t'en supplie...implorais-je difficilement, je n'ai pas envie de le faire, j-je je suis pas prête...

Son regard vindicatif se planta dans le mien, me provoquant la chair de poule.

- Envie ou pas envie, je te baiserais sur ce lit, et que tu le veuilles ou non, affirma t'il en pressant sa main contre mon entrejambe.

Je tentais de ravaler difficilement mes larmes et de masquer le tremblement incessant de mes lèvres, car je savais que je devais me taire, il le fallait impérativement, auquel cas je n'étais pas sûre de rester en vie.

Il semblait tellement...hors de lui, et je refusais d'être le défouloir de ses maux.
Ses yeux transperçaient sa rage de pouvoir, cette animosité qui avait prit place en lui et qui comptait tout détruire sur son chemin afin de se sentir puissant.

Jamais je ne l'avais vu comme ça.

Et ce soir, j'allais payé les frais de cette société qui préférait accentuer les injustices entre les femmes et les hommes, de tous ces non-dits et ces non-actions, de ces accusations sans cesse contre la femme.
J'allais payé les conséquences de la culture du viol, et de cette banalisation sans cesse de la maltraitante de la femme.

Mais j'avais mal, tellement mal.

J'étais plongée dans une déréliction sans fin.

Pourquoi toutes les personnes qui m'entouraient finissaient toujours par me faire du mal ?

Sans pouvoir me retenir plus longtemps, les larmes se mirent à couler à flot le long de mes joues et ma cage thoracique me brûlait vivement.
Je fermais alors les yeux, me disant que ça serait bientôt terminé.

- NOONN !!!!!

Je me réveillais en sursaut, transpirante et haletante.
L'angoisse remontait rapidement dans mon corps et venait se loger dans ma poitrine.
Tous mes muscles se contactaient, et je commençais déjà à hyperventiler, prisonnière de mon anxiété.

Je faisais une crise d'angoisse.

Mes poumons ne laissaient pas passer la moindre bouffée d'air et des larmes inondaient mes joues.
Tout mon corps tremblait, une lignée de frissons déferlant le long de ma colonne vertébrale ainsi que dans ma poitrine.

Je prenais ma tête entre mes mains tremblantes et tirais sur mes cheveux, essayant de me ramener à la réalité et de faire taire ces pensées incessantes.

Ce n'était qu'un cauchemar.

Ce n'était qu'un cauchemar.

Et si ça se reproduisait ? Et si quelqu'un d'autre m'agressait ?

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant