Chapitre 5 : Il n'y a pas d'amitié sans confiance

4.2K 148 78
                                    

Quelques heures plus tard

Papa ?

Je le cherchais dans la maison, pied nus et mon nounours à la main.
J'avais fais un cauchemar et je voulais qu'il me rassure.
Papa avait crié très fort sur maman avant que j'aille dormir, et elle était partie.

Il était très en colère.

Il avait beaucoup bu et s'était mit à hurler, tout seul, et je crois que c'était à cause de sa dispute avec maman.

Je détestais quand il hurlait, ça me faisait peur.

Mais c'était mon papa, je le pardonnais.

Alors je suis allée me coucher toute seule, j'ai lu mon histoire du soir, même si habituellement c'était maman ou lui qui me la lisais, et je me suis endormie.
Mais j'ai encore fait ce cauchemar, et j'avais besoin d'un câlin.

J'ouvrais doucement la porte de ma chambre et descendais à pas feutrés les escaliers dans l'espoir de le trouver et d'être rassurée.
J'espérais ne pas me faire disputer, maman m'avait dit que j'avais le droit d'avoir peur après avoir fait des cauchemars, et que j'avais le droit d'être rassurée.

J'en tremblais encore.

Je me disais que sa colère était peut être redescendue et qu'il allait de nouveau être gentil.
Soudain, quand j'arrivais en bas des escaliers, j'avançais en direction du salon et je poussais un hurlement.
Mes mains se mettèrent à trembler et les larmes me montèrent aux yeux.
Je plaquais violemment ma main contre ma bouche pour ne pas succomber face à ma vision d'horreur.

Il était allongé par terre, complètement inconscient. Je courrais dans sa direction et me jetais à terre, à ses côtés.

- papa ? Papa !!! Réponds moi s'il te plaît !!! Hurlais-je d'une voix baignée par les sanglots.

Il ne bougeait pas.

Il était mort.

Mon corps était prit de grandes secousses, le pire était en train d'arriver.
J'attrapais d'une main tremblante son téléphone et tentais de le déverrouiller afin d'appeler les urgences.
Maman m'avait déjà expliqué tous les différents numéros d'urgence qu'il existait et lesquels à appeler dans un cas comme celui-ci.

Même si il devait être purement hypothétique...

Les larmes embuaient ma vision et je n'arrivais pas à respirer correctement, ma poitrine se comprimant si fort qu'elle me faisait mal au coeur.

- Papa...sanglotais-je alors que de la bave coulait le long de ma bouche.

J'étais pitoyable.

Je n'étais pas prête à perdre mon père, malgré ce qu'il était.

Malgré qui il était.

Mais je faisais face à un nouveau problème au coeur de cette soirée pimentée par le risque, il y avait un code sur son téléphone.
Je ne le connaissais pas, d'ailleurs personne ne le savait, c'est même pour ça que papa et maman se disputaient aussi souvent.
Je ne pensais pas pouvoir composer le numéro  du 112 sans le déverrouiller, alors je hurlais de toute mes forces.

La colère, la peur et la tristesse émulsionnaient en moi et créait un véritable son apocalyptique, tant j'étais impuissante face à la situation.
J'allais perdre mon père, sans même qu'il n'est essayé de se rattraper avec moi.

VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant