Chapitre 16 :

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Peut-être que Charles venait de trouver le meilleur des remèdes. Immédiatement, les petites mains de Chiara, posées sur son torse, apaisaient royalement son cœur. L'enfant venait de s'endormir dans ses bras, et le pilote n'osait plus faire le moindre geste, provoquant les moqueries du père.

-" Tu sais Charles, tu peux aller la poser dans sa chambre. Même si elle se réveille légèrement, ça ne va pas la déranger."

Bien qu'il ne veuille réellement s'éloigner de son remède magique, Charles était venu avant tout pour pouvoir parler avec Riccardo. Il alla rapidement déposer la petite fille dans sa chambre peinte de bleu et de vert. Il prit une photo rapide, alors que Charles l'a trouvait adorable.

Finalement, les deux amis se posèrent sur la terrasse extérieure, avec chacun un verre d'eau frais à leur côté.

-" Comment va Lorenzo ?"

Voilà pourquoi partager un moment avec Riccardo soulageait toujours Charles. Il était le seul de ses amis à se souvenir la période que venait de traverser la famille Leclerc. Aucun de ses amis n'avaient prit la peine de questionner Charles sur l'état de son frère.

Pourtant, Lorenzo avait frôlé la mort de peu. Et, après tout ce que la famille avait pu traversé comme épreuves, il ne comprenait pas que ses amis ne s'en inquiètent pas plus que ça.

-" Il a du mal à s'en remettre. Il pensait reprendre le travail le mois prochain, mais finalement son médecin pense décaler la date de deux mois encore."

Si Lorenzo, grâce au cœur du frère de Kal, avait pu survivre, il n'était malgré tout pas sorti totalement d'affaire.

Et, il devait bien se l'avouer, Charles avait préféré se voiler la face, et croire que son frère ne connaîtrait plus jamais la peur de la mort. En tout cas, pas de suite.

Pourtant, encore aujourd'hui, Lorenzo continuait de se battre, et Charles se devait de rester à ses cotes, de l'accompagner. Parce que, comme toute les personnes à qui il tenait, Charles les considérait comme la prunelle de ses yeux.

Riccardo ne sût quoi répondre, et se contenta de boire une légère gorgée. À vrai dire, il ne s'était jamais senti vraiment à l'aise avec les mots, et là, en ce moment même, il se sentait mal à l'aise. Il aurait tellement pouvoir aider son ami, mais rien de ce qu'il pourrait faire, ne pourrait sauver Lorenzo.

-" Et ta mère ? J'ai croisé Arthur la semaine dernière, et il m'a raconté votre aventure avec la famille du donneur."

-" Ouais, je crois qu'elle pète les plombs en ce moment. Depuis la maladie de Lorenzo, on avait bien remarqué qu'elle était différente, mais pas à ce point la."

Finalement, Charles raconta plus en détail ses dernières aventures, et durant ce temps-là, il fit totalement abstraction de chacun de ses soucis. Il parla librement, de tout ce dont il avait besoin de se vider.

En fin d'après-midi, il se sentait presque comme un nouvel homme, fait d'une terre nouvelle. C'était incroyable comment pouvoir se confier pouvait avoir un effet incroyable.

Cependant, il y avait bien une chose qu'il n'avait pas abordé, et qui lui brûlait la langue. Riccardo, lui, l'avait bien deviné, et incita son ami à tout livrer.

-" J'ai couché avec Kal."

La bombe venait d'être lachée, et Charles avait peur de la réaction de Riccardo. Il savait que ce n'était pas la meilleure des idées qu'il avait eu, et, il avait peur des remontrances.

Pourtant, rien ne vint, à part un rire. L'agent immobilier n'avait pu se retenir, devant la mine d'un enfant ayant commit une faute.

-" Et pourquoi tu fais cette tête ? Ce n'était pas bien ?"

Charles secoua la tête amusé par la bêtise de son ami. Riccardo avait le don de détendre l'atmosphère, et immédiatement, le pilote se sentait moins coupable.

-" J'ai l'impression de trahir mon frère. Lorenzo et elle ne s'entendent vraiment pas."

-" Mais tu dois rien à ton frère. Lorenzo est capable de faire la distinction entre une histoire de sexe, et de famille."

Mais, malgré son avis donné, Riccardo sentait bien que Charles avait encore quelque chose à dire. Le pilote semblait croire qu'il savait manquer les expressions sur son visage, mais tout était lisible.

-" Mais encore ? Il y a autre chose qui te gêne, ça se sent."

-" Elle me rappelle pas."

Les joues rouges, Charles se sentait presque honteux. Comme un adolescent, il n'attendait que l'appel de Kal.

-" Peut-être que tu es pas un aussi bon coup que ça."

Seul le majeur levé du pilote lui répondit. Et, aucune fois dans la soirée, ne fut abordée l'écurie rouge.

La fin du monde | Charles LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant