Chapitre 26 :

147 7 1
                                    

Charles entendait les mots se mélanger, les paroles se fondre. Il massait précieusement ses tempes, dans l'espoir d'apaiser ses maux. Cela faisait plus de 30 heures qu'il n'avait pas fermé un seul yeux, et la fatigue semblait ne pas vouloir le laisser tranquille.

Pourtant, il ne pouvait pas se laisser aller. Lorenzo était toujours dans la salle à côté, cloîtré avec de nombreux médecins. Tant que son frère ne serait pas sortit d'affaires, Charles ne quitterait pas cet hôpital.

-" Charles, on voit bien que tu ne suis plus. On peut rester avec Charlotte, et toi tu pourras rejoindre maman."

Et le pilote de formule 1 ne put qu'accepter cette décision, heureu que son petit frère prenne les choses en mains. Il sera l'épaule de celui-ci, avant de faire le même geste à Charlotte, avant de les quitter.

Au bout du couloir, il rejoint sa mère, désormais seule sur les petites chaises. Il prit place à ses côtés, et déposa lentement sa tête sur l'épaule de Pascale.

-" Je suis contente que tu es put rentrer à temps. Au cas où les choses tournent mal."

-" Moi aussi."

Il existait ce sentiment de soulagement, si subtil, que Charles ne prit pas la peine de saisir. Il ne voulait pas se raccrocher à des sentiments qui n'avaient pas lieux d'être, alors que son frère se trouvait entre la vie et la mort.

-" Elles sont parties aller chercher de quoi manger ? Je vais demander à Carla de me prendre un café."

Soudainement, Pascale se sentit mal à l'aise. Parce que, si elle avait aidé Kal à se rendre compte de ses besoins, cela l'avait aussi éloigné de son fils. Pourtant, elle était totalement convaincue d'avoir bien agit. Elle ne pouvait pas laisser cette jeune femme dans cet état. Mais maintenant, elle devait annoncer à son fils que la femme qui lui plaît n'est pas resté.

-" Charles, Kal est partie. Je ne pense pas qu'elle compte revenir."

Coup de massue, Charles n'en revenait pas. Il savait bien que toute cette situation était compliquée a gérer, qu'elle se sentait mal à l'aise avec sa famille, et encore plus dans cet hôpital, alors que Lorenzo semblait rejeter le cœur de son frère.

Pourtant, il pensait qu'elle serait restée. Pour lui.
Parce que c'est ce qu'il aurait fait.

Il serait resté à ses côtés, à chaque instants, quoi qu'il ne puisse se passer.

-" Qu'est-ce que tu lui as dit ? Maman, qu'est-ce que tu as pu encore put dire pour que Kal décide de partir !"

Pascal accepta les bras grands ouverts la violence des mots de son fils. Elle la méritait après tout. Elle était en partie responsable. Et surtout, elle comprenait bien que lâcher sa colère sur elle n'était qu'un moyen pour Charles de déverser ses émotions.

Parce que cela faisait trop longtemps qu'il gardait tout pour lui. Il ne se plaignait jamais de ses échecs chez Ferrari, de la pression, de son frère frôlant la mort. Voila bien longtemps que Charles n'avait pas osé montrer cette facette fragile de lui, qu'il tentait de repousser au plus profond de lui.

Cependant, le départ soudain de Kal, Charles le vivait comme un véritable abandon. Et, depuis longtemps, il n'avait pas connu une douleur si vive.

L'état de son frère, ses défaites, cela lui procurait une douleur permanente, plus diffuse. Il avait suffit d'un coup de couteau pour qu'il lâche tout.

Et Charles finit dans les bras de sa mère. Pascale crairressait les cheveux de son fils, comme lorsqu'il était plus jeune.

Et elle écouta son fils pleurer à chaud de larmes.

-" Je l'aimais maman, tellement."

Et quand Carla rejoint sa belle-famille, elle crut d'abord à une nouvelle macabre. Son cœur lâcha, avant de constater l'absence de Kal, et les pleurs incessant de Charles.

La situation lui sauta finalement aux yeux, et elle ne put que se sentir si désolée pour le jeune pilote. Il semblait enchaîner les malheurs. Et ce chagrin devait être la dernière chose qu'il pouvait supporter.

Et alors qu'Arthur et Charlotte finirent par les rejoindre, la nouvelle tomba.

La fin du monde | Charles LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant