Chapitre 19 :

177 6 0
                                    

Kal poursuivit, dans sa bonne lancée des efforts. Voila ce qui l'avait décidé de prendre ce train direction Paris, sa promesse à Achille. Elle voulait aller mieux, alors elle s'en donnerait les moyens.

Elle profiterais de ce petit voyage à la capitale pour voir des amis, ainsi que les rappeurs l'ayant contacté pour de nouveaux projets. Mais, sa raison principale, qui l'avait poussé à réserver cet hôtel en plein centre ville, était Ishiah.

Il ne semblait ne pas vouloir renoncer à la jeune femme, malgré la distance qu'elle tentait d'instaurer entre eux. Et si sa vie avait reprit son cours depuis la mort de son meilleur ami, Ishiah nourrissait maintenant cette peur de perdre ses proches, à n'importe quel moment.

-" Ishiah, je viens d'arriver à la gare, donc je devrais être devant chez toi dans 2 heures, le temps que je dépose mes affaires à l'hôtel."

-" Tu peux rester dormir chez moi. Si tu veux évidemment."

Cette proposition laissa Kal coi, pensant que le jeune homme se doutait de la suite des evenements. Pourtant, elle ne pouvait que le constater, mais Ishiah ne voyait rien arriver.

Elle se sentait mal, de devoir couper court à cette histoire. Ils s'accompagnaient depuis si longtemps déjà. Mais elle sentait que cela allait s'avérait plus compliqué que prévu, d'autant que Kal avait toujours du mal, lorsqu'il s'agissait de blesser les autres.

-" J'arrive dans 2 heures Ishiah. A toute à l'heure."

En raccrochant, elle sentit une certaine culpabilité l'envahir, qu'elle tenta, tant bien que mal, de relativiser. Pourtant, jusqu'à qu'elle se retrouver devant la porte du métisse, ce sentiment ne l'a quitta jamais.

-" Salut."

-" Salut."

Après cet appel assez froid, Ishiah ne savait pas sur quel pied danser. Quand Kal lui avait annoncé se rendre sur Paris, il avait pensé, sûrement naïvement, que se serait pour qu'ils partagent leurs draps. Pourtant, il devait maintenant se rendre à l'évidence, elle n'était pas venue pour ça. Et il redoutait ce qui allait arriver dans les minutes suivantes.

-" Je suis désolée Ishiah, mais ça peut plus durer cette relation. C'est nausif pour nous deux."

En prononçant ces paroles, Kal n'osa pas regarder dans les yeux le jeune homme. Installé en face d'elle sur un vieux pouf récupérer de l'appartement de son ami, Ishiah la regardait.

Pendant tout un temps, il ne prononca aucun mot. Il resta juste à l'observer, à tenter d'encrer dans sa rétine chacun des détails du visage de Kal. Car il se doutait bien que se serait une des dernières fois qu'il l'a verrait.

-" Pourqoi ?"

Même si Ishiah n'insisterai pas pour convaincre Kal de rester, il voulait comprendre. Il la laisserai partir quoi qu'il se passe, puisque cela était son désir. Mais pas sans chercher à savoir. Pas aussi facilement.

-" On continue de se voir parce que c'est ce qu'aurait voulut Ale. On croit que ça va le faire revenir."

Et le parisien ne put qu'acquisier face à ses propos. Évidement qu'au fond, le seul lien qui les unissait était Ale. Et maintenant qu'il n'était plus, il n'existait plus aucune raison qu'ils continuent de se fréquenter. A part pour partager leurs maux. Mais ça, Kal semblait ne pas vouloir le faire avec lui.

Il n'était pas amoureux de la jeune femme. Simplement, une fois qu'elle fermera cette porte, plus rien ne le relira à Ale, ainsi qu'à la douleur qui ne le quitte plus. Seule elle pouvait la comprendre.

-" Si c'est ce que tu veux."

Alors que Kal allait franchir le bas de la porte, Ishiah fut comme saisit d'une force inconnue, qui le poussa à rappeler doucement la grecque. Il fut aussi étonné qu'elle.

-" Tu veux pas rester ? Une dernière fois ?"

-" Se serait une mauvaise idée."

Et voilà comment mettre un point final à une histoire n'ayant jamais commencée. Alors pourquoi cela faisait-il si mal ?

La fin du monde | Charles LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant