Chapitre 18 :

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Charles ne voyait plus le temps passer. Quand tout allé bien dans sa vie, le pilote perdait toute notion, et ces dernières semaines ne semblaient pas faire exception. Sa mère, après que ses frères et lui eurent multipliés les discussions, avait accepté de se rendre chez un psy, et de voir un médecin. Cela faisait maintenant quelques semaines que Pascale arrivait à mieux gérer ses changements d'émotion soudain. Lorenzo reprenait du poil de la bête, et, selon son généraliste, serait apte à reprendre le travail rapidement.

Charles se trouvait attablé sur son piano blanc, alors qu'il profitait de cette semaine de pause à la principauté. Dorénavant, dès qu'il pouvait rester sur Monaco, le pilote saisissait sa chance. L'adresse de son nouvel appartement était encore inconnue des fans, et cela lui permettait non seulement de souffler véritablement, mais aussi de pouvoir inviter qui il pouvait, sans que cela ne soit scruté aux moindres détails.

Kal, depuis trois jours, vivait sous son toit. Elle n'était pas rentrée une seule fois depuis, et la réserve de ses affaires de rechanges commençait petit à petit à s'épuiser. Si bien qu'aujourd'hui, elle portait uniquement les vêtements du pilote. Il fallait aussi préciser que le jour allait parfaitement à son teint.

-" Tu es vraiment pas mal avec mes affaires, Kyros." Murmura Charles à son oreille, alors qu'il passait une main autour de sa taille.

A vrai dire, le monégasque faisait tout pour retarder le départ de la belle métisse. Il avait caché dans un premier temps son sac, avant de la tirer avec lui sous la douche, qui avait duré bien plus longtemps que le temps conventionnel.Et après tout, comment lui ne vouloir ? Après tout ce temps passé ensemble, l'idée de se retrouver a nouveau seul, lui procurait de drôles de frissons. Néanmoins, il repartait pour le prochain grand prix le surlendemain, bientôt cette sensation s'effacerait avec l'adrénaline de la course.

-" Arrête ton jeu, Leclerc, je sais très bien ce que tu fais. Et je te préviens de suite, ça ne marche pas sûr moi."

Malgré tout, elle devait bien avouer que les mains baladeuses du pilote sur son corps ne la laissait pas insensible. Charles éveillait en elle un désir dont elle n'avait jamais eu conscience auparavant, et après ces journées à profiter en permanence, sa libido aurait dû mal à s'en remettre. Cette relation purement physique faisait un bien fou à Kal, qui se sentait allait de mieux en mieux.

En effet, cela lui permettait d'occuper une partie de sa journée, alors qu'elle avait aussi repris le travaille depuis quelques temps. Ses nuits étaient plus courtes, mais elle se couchait à chaque fois fatiguée, et il ne lui fallait que quelques secondes avant qu'elle ne s'endorme. Pourtant, cela ne voulait pas non plus dire que tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Il n'était pas rare qu'elle fasse des cauchemars, où se lève durant sa nuit. Néanmoins, le plus douloureux restait malgré tout le réveil. Chaque matin, se reproduisait le même schéma. Dans un premier temps, alors que son esprit mettait du temps à sortir du brouillard, elle ne se souvenait de rien. Puis, en voyant le dos de Charles, une lueur d'espoir apparaissait, avant que celle-ci ne s'éteigne en une seconde, constate la différence drastique entre les deux. La mort de son frère lui revenait en pleine face à chaque fois.

-" On se verra une prochaine fois." Se contenta de dire la grecque, se tenant dos à la porte d'entrée du châtain.

Charles lui lança un clin d'œil amusé, ravi de savoir qu'elle tenait à ce qu'il y ait une prochaine fois. Kal rétorqua par une amusée, avant de fermer la porte derrière elle, soulagée. Parce que quand bien même elle pouvait passer des moments très relaxant avec Charles, il planait toujours aussi d'elle une ombre désagréable. Celle-ci disparus néanmoins lorsque le vent souffla sur son visage, et qu'elle quittait la rue de son ami.

Kal espérait plus que tout qu'elle continuerait dans cette lancée. Qu'elle pourrait définitivement se débarrasser de cette boule au ventre.

La fin du monde | Charles LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant