Chapitre 4

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Il est amoureux...

Cette simple penser a le don de faire surgir en moi une sensation que j'aurais préféré ne jamais avoir a affronter. En tous cas pas si il s'agit de lui.

Je ressens une certaine tristesse face a cette révélation. Voir même un certain mépris. Je sais ce que c'est. Mais je refuse de l'accepter.

Je pense pouvoir affirmer sans le connaitre que je suis l'une des personnes qui le connait le mieux. A travers son journal j'ai eu l'impression de me retrouver. Nous avons une vie similaire. Voir même identique. J'ai découvert de la même façon que lui que j'étais gay. C'est lorsque mes yeux ont croisés les siens que je l'ai su. Il ne m'a jamais vu. Mais moi chaque matin je le voyais attendre un autre bus que le mien.

C'est a ce moment que j'ai compris. J'avais déjà des doutes. Je prêtais plus d'attention, lorsque je passais devant des tabacs, aux journaux ou c'étais des hommes qui faisait la couverture que ceux ou on y retrouver une femme. Je me suis posé des questions. C'est lui qui me les a confirmé. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai décidé de garder son journal. C'est mal. J'en ai totalement conscience. Mais cette homme réside dans mon esprit, il hante mes rêves les plus fou et nourrit mon imagination de fantasme depuis plusieurs années maintenant. Il en allait de soit qu'il m'étais incapable de lui rendre sans y avoir jeté un coup d'œil.

Cela c'est révéler être une bonne idée. Car le coureur de jupon, le plus herero possible que je pensais inatteignable pour un petit comme moi, se retrouve être lui aussi gay. Et qui est plus est avec des valeurs et une morale que je ne lui penser pas.

Grace a lui, j'ai appris une chose importante. Il m'a enseigné une bonne leçon de vie. Il ne faut jamais se fier aux apparences qui peuvent être souvent trompeuses.

Je considère que lui comme moi avons eu de la chance dans notre vie. Nous sommes nés avec des parents compréhensifs. Les miens ont tout de suite compris que les filles n'étaient pas ce que je regarder. Ils m'en ont parlé, j'ai confirmé et ca c'est arrêter la. Pour eux cela n'étais qu'une information sans la moindre importance. Ca ne changer rien. On en a jamais parler. Ils attendent que je ramène quelqu'un de moi même. Je les remercierai jamais assez pour cela.

Dans sa deuxième page de journal j'ai donc appris qu'il était de un an mon ainé et qu'un garçon de mon année avait attiré son attention depuis longtemps. Je suis jaloux. Je le nie.


Assis dans les couloirs du lycée, plonger dans mon cahier de dessin je sens un regard poser sur moi depuis déjà quelques minutes. Je tente de l'ignorer mais je me sens mal a l'aise. Depuis le collège le regard des gens sur moi a la capacité de vite me faire paniqué. Cela m'a d'ailleurs causé de nombreuses crises d'angoisses.

Actuellement je me sens mal. Ce regard est intense. Trop intense. Je n'ose par regarder de qui il s'agit. J'ai déjà eu affaire a trop de regard haineux ou de dégouts. Je ne veux plus avoir a y faire face. Alors je ne bouge pas. Essayant tant bien que mal de l'ignorer. Je n'y arrive pas.

Je ne peux pas me lever. Je le sais. Mon corps commence a trembler légèrement. Je panique.

Je vais faire une crise.

Je ne veux pas que les gens du bahut me voit comme ca. A leurs yeux je suis déjà le petit gay solitaire qui n'a pas d'amis et qui est trop bizarre pour être aimé. Je ne veux pas être en plus l'anxieux de service qui ne sait pas gérer ses crises d'angoisses.

Pourtant actuellement c'est le cas. Assis devant de nombreux lycéens qui passent sans se préoccuper de moi pour la majorité, je commence a faire une crise d'angoisse que je ne vais pas réussir a gérer et une nouvelle étiquette va s'afficher sur mon front.

Cette constatation n'arrange pas mon cas.

Mon cahier tombe de mes genoux alors que mes mains trembles et que ma respiration se fait plus difficile. Le regard intense qui en est a l'origine est toujours rivé sur moi.

Je me sens mal. Je peine a reprendre mon souffle. Les autres ne semblent rien remarquer. En tous cas personne ne vient m'aider.

Le regard ce fait plus intense. J'ai l'impression qu'il se rapproche de plus en plus. Je suffoque. Je pleure aussi, ma tête dans mes mains posé sur mes genoux repliés, je suis terrifiés.

Lorsque j'aperçois le bout de chaussures en face de moi, ma respiration se coupe et je ferme fortement les yeux m'attendant a être frappé. Mes pires cauchemars sont en train de se reproduire et encore une fois je ne fais rien pour stopper cet enfers.

Pendant plusieurs secondes ils ne se passent rien. Avant qu'une main ne vienne se poser sur mes cheveux et caresser mes boucles blondes.

- Est ce que tu vas bien ?

Mes yeux s'écarquillent. Je me décide alors a relever mon visage trempé de larme vers mon interlocuteur. Et cette fois encore mon souffle se coupe, mais pas pour la même raison.

Il est la, agenouiller devant moi, sa main caressent mes boucles dans un geste se voulant rassurant.

Je ne lui répond pas, trop chamboulé.

- Je vais t'emmener a l'infirmerie. Tu penses pouvoir marcher ?

- Non ! J'ai crié.

Il semble surpris du ton que j'ai employé. Et mes larmes qui c'étaient calmé refond de nouveaux surfaces. Je me sens pathétique. Je suis en train de pleurer comme une merde devant le garçon que je kiffe en secret depuis plusieurs années. C'est ridicule. Déjà qu'il en aime un autre, en me voyant dans un tel état tout chance a été envolé.

- Très bien. Nous n'irons pas. Cependant je ne peux pas te laisser dans un tel état au milieu de tous le monde. Est ce que tu penses pouvoir te lever ?

Je hoche la tête.

Il m'aide alors a me relever, ramassant mes affaires par la même occasion. Il prend mon poignet dans sa main, ce qui a le don de faire accélérer mes battements de cœur et faire bruler mes joues. Et je le suis sans un mot, la tête baissée pour que personne ne voit mes larmes.

Rapidement je me rends compte que nous sommes arrivé sur le toit du lycée.

Le vent frais me fait un bien fou. J'ai arrêté de pleurer et ma respiration a retrouver un rythme plutôt régulier. Je me sens mieux.

Je décide alors de me tourner vers lui. Il me regarde. Et je fais de même.

L'atmosphère est spécial mais elle a un coté apaisant.

- Tu vas mieux ?

Je hoche la tête en signe de confirmation.

- Tant mieux. Tu m'as fait sacrement peur tout l'heure.

Je hoche de nouveau la tête.

- Ca t'arrive souvent ? De faire des crises d'angoisses ?

Je hoche la tête.

- Tu n'es pas très bavard. Je ne te juge pas tu sais. Je sais ce que c'est que dans faire. Ma copine aussi en fait régulièrement... Je sais comment les gérer. Et je sais aussi que ce n'est pas facile.

J'ai tiqué au mot copine. Je sais qu'il ment. Mais lui ne sait pas que je sais.

- Merci.

Il me regarde, étonné.

- C'est normal.

- Pas pour tout le monde. Tu es le seul a m'avoir accordé de l'intérêt. Personne d'autres n'est venu m'aider alors que je suis sure que certains m'ont vu... Ce n'est pas normal pour tout le monde d'aider les autres. Encore moins quelqu'un comme moi. Alors je te remercie pour ton aide. Vraiment.

Mon discours a l'air de le toucher. Je le sens. Il me sourit. Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour rajouter quelque chose, la sonnerie le coupe.

Et comme le lâche que je suis, je fuis. Décrétant par moi même que cette conversation devait prendre fin avant que mon cœur ne se décide a exploser pour de bon.

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Premier échange !

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