Chapitre 14

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PDV de Djamila

Après ce que Maïna m'avait dit, je n'avais bien évidemment pas l'intention d'écouter ses conseils. Je fais toujours ce que j'ai derrière la tête et je n'écoute personne. Je sais que toutes les choses que Maïna me dit sont pour mon propre bien, mais je ne vais pas l'écouter.

Moi : Je veux que tu me dises toutes les informations que tu connais sur lui.

Elle : Je refuse de t'encourager dans cette folie. Je ne vais pas te déballer sa vie et d'ailleurs, je ne connais pas grand-chose sur lui.

Moi : N'est-il pas censé être le meilleur ami d'Abdoul ?

Elle : Oui, mais tu penses qu'avec Abdoul on a le temps de parler de la vie des autres ? Même s'il m'avait raconté plein de choses sur Tidjani, je ne te l'aurais pas dit parce que je connais tes intentions envers lui et elles ne sont pas nobles. Je t'ai plusieurs fois vue traiter les hommes comme des merdes, donc je refuse de t'aider à foutre le bordel dans la vie de cet homme qui ne t'a rien fait.

Moi : Tu sais très bien que même sans ton aide, je vais y arriver, donc tu te fatigues pour rien.

Elle : En tout cas, je t'aurai prévenue et j'espère que tu retrouveras la raison avant que ce ne soit trop tard.

Moi : Tu me parles de quelle raison ?

Elle : Djamila, il va bientôt se marier. Tu n'as donc aucun respect pour cela ?

Moi : Je me fiche de cela. Si je fais ce que je veux faire, s'il est aussi fidèle qu'il le prétend, alors il n'y aura aucun problème, je laisserai tomber.

Elle : Je te connais et je sais que tu détestes perdre, donc tu n'hésiteras pas à passer par tous les moyens pour le faire craquer.

Moi : Au moins, tu me connais bien, dis-je en riant.

Elle : Et tu crois que c'est drôle ?

Moi : Pour moi, ça l'est.

Elle : Djamila, i te sabali, môkô i be ko dô daminai don nga i ta laban tioko don dai. (Tu sais comment une chose peut commencer, mais tu ne sauras jamais comment ça peut se terminer.)

Moi : Ne be ni kele ni laban tioko don. (Moi, je sais comment ça va se terminer.)

Elle : ayiwa, je t'aurai prévenue. En tout cas, si ça tourne mal, je serai là pour te soutenir. Je te l'ai toujours dit et je n'arrêterai pas de te le répéter : je te soutiendrai toujours, même si je sais que ce que tu veux faire n'est pas une bonne chose. Je vais continuer de te le dire et j'espère que j'arriverai à te faire entendre raison un jour ou l'autre.

Moi : Tu peux toujours essayer, mais tu sais que tu n'y arriveras pas.

Elle m'a regardé longuement et elle a secoué la tête.

Elle : Quel type de personne es-tu devenue ?

Moi : Celle que je suis censée être.

Elle : Je vois. Bref, je dois rentrer. J'ai des courses à faire avec ma mère.

Moi : OK.

Elle : Si tu veux, tu peux venir avec nous. On doit partir acheter certaines choses.

Moi : Ah non, je n'ai pas assez dormi hier soir, donc je dois rattraper ça.

Elle : Tu ne t'ennuies pas à ne rien faire ?

Moi : Ah non, je vis ma best life et je ne me plains pas du tout. En plus, j'ai encore envie de voyager.

Elle : Et tu veux partir où cette fois-ci ?

Moi : Avant mon voyage en France, j'avais prévu d'aller à Dubaï.

Djamila: une femme meurtrieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant