Chapitre 61

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PDV de Djamila

Je dormais profondément lorsque j'ai été réveillée par les cris de mon bébé. Je suis sortie du lit en hâte pour aller le prendre dans mes bras et j'ai commencé à lui donner le sein. En le regardant, une vague d'émotions m'a submergée. Je n'arrivais pas à croire que je venais d'accoucher. Un magnifique bébé, sorti de mes entrailles, et qui est tout à moi. Mon bonheur était tout simplement indescriptible. Ses cheveux étaient si doux et soyeux, son visage parfait, comme un petit ange.

Quel pur bonheur de l'avoir entre mes mains. Je le tenais avec une tendresse infinie, sentant chaque petit mouvement, chaque petit souffle. Je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer de bonheur. C'était un moment tellement profond et émouvant pour moi. Jamais je n'aurais imaginé qu'un jour, j'aurais un enfant et que je serais là, à lui donner le sein. Être mère était une expérience au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer.

Mes larmes se sont intensifiées, c'étaient des larmes de joie pure. Je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer, trouvant son visage tout simplement parfait. Chaque détail de son petit être me semblait miraculeux. Ses petites mains serrant mon doigt, ses yeux à peine ouverts qui semblaient déjà curieux du monde autour de lui.

À cet instant, tout semblait parfait et rien d'autre n'importait. Le monde entier pouvait s'écrouler, mais tant que j'avais ce petit être dans mes bras, tout irait bien. Je savais que la route de la maternité serait parsemée de défis, mais je me sentais prête à les affronter, remplie d'amour et de détermination.

Ce moment de connexion profonde avec mon bébé, ce premier repas partagé, était le début d'une aventure merveilleuse. Je me sentais comblée, remplie d'une joie que les mots ne pouvaient capturer. Les larmes continuaient de couler, mais elles étaient une célébration silencieuse de ce miracle de la vie. Mon cœur débordait d'amour et de gratitude, et je savais que rien ne pourrait jamais égaler ce sentiment.

Je pleurais encore et encore, je ne pouvais pas m'arrêter. Tidjani était là en train d'essayer de me consoler, il me faisait des bisous partout sur le visage. Il me serrait très fort dans ses bras, on était là avec notre bébé. Et le bonheur était grand.

..... : Djamila!

Quelqu'un m'appelle, mais d'où vient cette voix? Qui veut que je laisse mon bébé? Qui est en train de m'appeler?

..... : Djamila, réveille-toi, Djamila, qu'est-ce que tu as?
Dit-elle en me secouant.

Non, je ne veux pas laisser mon bébé. Je ne veux pas m'éloigner de lui. Non, je ne veux pas le laisser.

..... : Djamila, ouvre les yeux s'il te plaît. Qu'est-ce qu'il t'arrive? Djamila!

La personne a continué de me secouer, j'ai donc fini par ouvrir les yeux et je me suis rendu compte que mon visage était complètement mouillé. J'étais en sueur et je n'arrivais pas à réaliser la situation. Qu'est-ce qu'il vient de se passer tout de suite?

Maman : Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi tu pleurais? Tu faisais un rêve?

Moi : Maman, où est mon bébé? Il est où? Je le tenais entre mes mains, mais pourquoi il n'est plus là?
Dis-je en pleurant.

Elle : Ton bébé? De quel bébé tu me parles? Je ne comprends strictement rien à ce que tu es en train de me dire. Djamila, qu'est-ce qu'il t'arrive? Tu as fait un rêve? Explique-moi ce qu'il se passe car je suis totalement perdue.

Je ne comprenais rien du tout. Donc tout cela était un rêve? Non, ce n'est pas possible, je veux retrouver mon bébé. J'étais tellement heureuse quand je le tenais entre mes mains. C'est impossible que ce soit un rêve, je sens qu'il est là, il est avec moi. Cela ne peut pas être un rêve, non, je refuse que ça en soit un.

Djamila: une femme meurtrieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant