Chapitre 48

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PDV de Djamila

Moi: Allô Salif.

Lui: Oui Bonjour Djamila, tu vas bien?

Moi: Je vais bien alhamdoulilah et toi?

Lui: Ça va, tu es où là?

Moi: Je suis sur le point de sortir de la maison.

Lui: Ok donc on se rejoint devant le tribunal.

Moi: D'accord pas de soucis. J'ai déjà parlé avec Safiatou, elle est également en route. On arrivera sûrement au même moment.

Lui: Ok donc à plus tard.

Moi: Oui à plus tard.

Je suis ensuite montée dans la voiture et le chauffeur a démarré. Aujourd'hui c'est le procès sur lequel j'ai travaillé durant près de deux mois sans relâche.
Safiatou nous a demandé si le procès pouvait être fait à huit clos. On a donc déposé la requête auprès du juge et il a accepté. La loi prévoit que les procès en matière familiale se déroulent en principe à huis clos. Afin de préserver l'intimité des membres de la famille qui vivent une situation difficile, il est préférable que l'audience se déroule en privé.
Elle ne veut pas que son histoire soit connu de tous et je respecte son choix.
Donc lors du procès, il n'y aura que moi, Salif, Safiatou ainsi que Maciré et ses avocats. Il y'a aura également les deux femmes qui vont témoigner, elles seront juste là pour raconter leur version des faits ensuite elles partiront. Aucun membre de la famille ne sera là. Ils vont devoir attendre devant le tribunal.

Je venais d'arriver et j'ai vu Safiatou arrêté avec Dija. Je suis descendu de la voiture et je les ai rejoins. Elle semblait vraiment soucieuse, elle a redouté ce jour depuis des semaines et aujourd'hui elle va affronter cet homme après toutes les années de souffrances qu'il lui a fait subir. Elle va enfin lui dire ses quatre vérités sans avoir peur d'être frapper. Aujourd'hui ce sera enfin un nouveau départ pour elle et j'ai hâte d'assister à sa réussite. Rien ni personne ne pourra empêcher la justice de faire son travail. Il faut qu'on montre qu'il y'a une justice dans ce pays. Ça fait trop longtemps que certaines personnes souffrent d'injustice, cette fois-ci ce ne sera plus du tout le cas.

J'ai marché vers elle et Dija. Quand elles m'ont vu elles se sont directement mis à sourire.

Moi: Bonjour Bonjour !

Dija: Bonjour Djamila, toujours aussi belle.

Moi: Merci, je te retourne le compliment.

Safiatou: Tu vas bien?
Dit-elle en souriant faiblement

Moi: Ça va alhamdoulilah mais toi ça n'a pas l'air d'aller bien.

Elle: On fait avec.
Dit-elle en soufflant

Moi: Comme je te l'ai dit, tu n'as pas à t'inquiéter. Tout va très bien se passer, en plus le procès sera fait à huit clos comme tu l'as demandé. Il n'y aura que nous, tu n'auras pas à subir le regard des autres. Tu ne dois pas stresser, aujourd'hui c'est ton jour de délivrance. Tu vas parler de tout ce que cet homme ignoble t'a fait subir durant toutes ces années. Tu sortiras tout ce que tu as sur le cœur. Tu diras tout au juge sans exception, aujourd'hui tu vas obtenir la justice dont tu rêves. Tu sortiras enfin des griffes de cet homme. Tu n'auras plus peur de rien, tu seras une femme libre, libre de faire ses choix, libre de sortir et de rentrer quand elle veut, libre dans sa vie. Tu n'auras plus à avoir peur de qui ce soit. Maintenant ta voix va enfin compter et crois moi ça fait plaisir de savoir que la personne qui nous a fait du mal est enfin derrière les barreaux. C'est satisfaisant de savoir qu'il ne verra plus la lumière du jour et qu'il va pourrir en prison pendant des années.

Djamila: une femme meurtrieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant