Chapitre 21

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PDV de Djamila

Lui : Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu m'appelles à une heure aussi tardive ?

Moi : J'ai besoin d'aide, s'il te plaît.

Lui : Qu'est-ce que tu as encore fait ?

Moi : Je... aide-moi, s'il te plaît.

Lui : Tu pleures ?

Moi : Est-ce que tu peux venir, s'il te plaît ?

Lui : Ne me dis pas que tu as encore bu ? Putain, dans quoi est-ce que tu t'es fourrée cette fois-ci ? Tu es où ?

Moi : Chez moi.

Ma voix était de plus en plus faible, le simple fait de parler me faisait mal.

Lui : Je n'ai pas entendu. Est-ce que tu peux parler un peu plus fort ?

Moi : Je suis chez moi, viens m'aider, s'il te plaît.

Lui : C'est bon, j'arrive. J'espère que ce n'est pas encore une de tes ruses, parce que si c'est le cas, ça va vraiment pas être une partie de plaisir pour toi.

Après cela, il a raccroché. Je suis restée affalée sur le lit, essayant de trouver une position qui soulage la douleur, mais c'était quasiment impossible. Quoi que je fasse, la douleur était là. Je suis habituée à cette douleur, mais habituellement, j'ai ma pilule pour m'aider. Dernièrement, avec toutes les choses en tête, je n'avais même pas pensé à renouveler ma pilule chez le médecin, et voilà les conséquences. Je n'arrive pas à croire que j'ai supplié Tidjani de m'aider. J'ai l'impression que ma dignité se perd de jour en jour. Si seulement je n'avais pas eu besoin de lui ce soir. Je ne l'aurais sûrement pas appelé, mais la douleur est tellement intense que je ne réfléchis même plus.

J'ai entendu frapper à ma porte. J'ai utilisé le reste de mes forces pour me lever, suivi par mon chien, tout calme. Quand je suis arrivée à la porte, j'allais m'écrouler, mais il m'a retenue à temps.

Lui : Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi as-tu les yeux autant gonflés ? Tu fais une allergie ?

J'étais incapable de parler, la douleur était trop intense.

Lui : Ok, je crois qu'il faut qu'on aille à l'hôpital.

Il a posé sa main sur mon front.

Lui : Tu n'as pas de fièvre. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi pleures-tu ?

Je lui ai indiqué mon ventre.

Moi : J'ai mal.

Lui : Tu as mal au ventre, d'accord. Bon, on va à l'hôpital, c'est mieux. Tu n'as pas du tout l'air bien.

Il m'a soulevée, je me sentais comme un corps sans vie, chaque membre me faisait mal.

Lui : On va laisser ton chien ici. Je ne pense pas qu'il lui arrivera quelque chose.

J'ai hoché la tête, et nous sommes sortis de l'appartement. Il a descendu les escaliers rapidement et nous sommes allés vers sa voiture. Mes larmes continuaient de couler, et je me sentais comme si quelqu'un me piétinait dans l'abdomen. C'était comme si des tentacules torturaient mes ovaires.

Devant la voiture, il m'a regardée et a vu que je pleurais toujours.

Lui : Ne pleure pas. Je suis sûr que ça va aller. Je vais t'installer sur la banquette arrière. Il y a une clinique pas très loin d'ici. Je vais t'y emmener, et ils te donneront des calmants. Ça va aller, reste calme et arrête de pleurer.

C'était rassurant d'entendre cela. Même si la douleur persistait, j'étais un peu soulagée. Il m'a délicatement installée sur la banquette arrière, a fermé la portière et est monté. Il a démarré et m'a conduite à la clinique, continuant de me parler pour voir si tout allait bien. Je répondais à peine, trop fatiguée pour ouvrir la bouche.

Djamila: une femme meurtrieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant