Noces Sanglantes

Chapitre 11

Son regard fixait toujours plus longtemps sur Anthony, observant les mouvements de ses bras et de ses mains lorsqu'il préparait les bandages et les soins nécessaires à sa blessure.

Soudainement Isabelle se demandait si d'autres femmes avaient déjà observé ces mêmes muscles, ces cicatrices, ces détails qui la fascinaient.

Elle se sentait soudain envahie par une envie de possession de jalousie, cette jalousie, naissante et inexpliquée, la prit par surprise comment peut-elle ressentir de la jalousie alors qu'elle ne l'aime pas ?

Perdue dans ses pensées et ses émotions tourbillonnantes, Isabelle ne remarqua pas qu'Anthony s'était levé du lit.

Son esprit était envahi par un tourbillon de sentiments contradictoires, de jalousie, de désir et d'inquiétude qui la submergeaient.

Elle était absorbée par ses propres questionnements et sa confusion intérieure, cherchant à comprendre ses réactions et sa connexion naissante avec Anthony.

Alors qu'elle se perdait dans ses pensées, Isabelle sentit soudain une caresse douce sur sa joue, la tirant de sa tumultueuse spirale d'émotions.

Anthony fronça les sourcils, scrutant le visage d'Isabelle avec une expression perplexe. Il demanda :

-À quoi est-ce que tu réfléchissais ?

Isabelle releva doucement les yeux vers lui, hésitant un moment avant de répondre :

-Je suis juste un peu fatiguée, c'est tout.

Mais Anthony ne sembla pas convaincu.

Il pouvait sentir qu'il y avait quelque chose de plus, qu'Isabelle lui cachait quelque chose.

-Si tu penses à propos de la mort de Théodore Vaquez, tu n'as pas besoin, j'ai dit que j'allais m'en charger, dit Anthony.

-Oui, je pense à ça, mais aussi à plein d'autres choses. Pourquoi avons-nous été attaqués ? Est-ce que l'homme est toujours vivant ou est-il mort ? J'ai tellement besoin de réponses à mes questions, mais tu ne veux rien me dire, dit-elle d'un ton défiant en se levant également du lit pour le regarder dans les yeux.

Isabelle fixa intensément Anthony, son regard empreint d'interrogations et de défiance.

Elle cherchait des réponses dans ses yeux, mais Anthony semblait garder ses pensées bien enfouies.

Anthony fronça les sourcils en voyant le regard déterminé d'Isabelle. Il pouvait sentir l'intensité de ses émotions, mais il resta silencieux un instant, pesant ses mots avec soin. Puis, brisant le silence, il prit la parole d'une voix calme mais ferme :

-C'est mon devoir, Isabelle. En tant que fils héritier de la famille Vesuvio, tout le monde s'attend à ce que je réussisse. Je vais me charger de tout.

Isabelle le regarda fixement, ses propres convictions ne faiblissant pas. Elle secoua légèrement la tête, refusant de céder :

-Ce n'est pas seulement une question de devoir, Anthony. Pour moi, c'est une question de vérité. Je veux simplement la vérité, rien de plus.

Son ton était résolu, sa détermination palpable dans chacun de ses mots. Elle ne pouvait pas accepter la simple idée que tout cela se résume à une question de devoir familial.

Anthony se recula légèrement, laissant un léger espace entre lui et Isabelle. Son esprit était en ébullition alors qu'il réfléchissait à la situation. Isabelle, cette femme, sa propre femme, parvenait à le mettre dans une impasse. C'était une réalisation troublante. Depuis qu'il était marié à elle, il sentait que son jugement des choses avait radicalement changé. Et cela n'était pas bon signe, surtout pour lui.