Chapitre 9

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Ce matin, c'était le grand jour ils allaient capturer Annie Leonhart.

J'étais dans le réfectoire qui se vidait de plus en plus, assise dans mon fauteuil roulant.  Mes côtes étaient remplis de bleus plus douloureux les uns que les autres, heureusement elles étaient seulement  fêlées et se remettaient plutôt bien. Seulement la douleur était telle que je ne pouvais pas marcher.

Il ne restait plus que moi et le caporal, une tasse de thé à la main.

- Tu vas venir avec moi dans mon bureau, j'ai des tas de papiers à remplir suite à la dernière expédition tu pourras m'aider, m'informa Livai.

Il poussa donc mon fauteuil jusque dans son bureau. 

Je lui demanda si je pouvais m'occuper des papiers de mes amis les plus proches, il accepta.

On passa plusieurs heures l'un en face de l'autre sans jamais rien se dire. Quand j'eus fini avec mes papiers je brisa le silence.

- Livai? Ça te fais quoi de perdre tout ses gens? Demandais-je intéressée.

- Du mal, répondit-il simplement.

Je paru surprise, lui qui ne montrait jamais rien, souffrait de la perte de ses Hommes et amis sans jamais le montrer.

- Comment tu fais pour ne pas réagir être tout le temps neutre et stoïque ?  J'aimerais être aussi impassible...

- Je ne sais pas, je suis comme ça depuis toujours et crois moi ça n'a rien d'un exploit, ça réponse était froide.

- Excuse-moi, dis-je honteuse.

La nuit venait de tomber et l'on venait de finir notre dîner.  Je devais prendre ma douche, le caporal insista pour que je la prenne dans sa salle de bain.

- Je serais à côté si tu as besoin d'aide, il referma la porte derrière moi.

Comme si j'allais demander de son aide pour prendre ma douche.

Je retira mes vêtements avec difficulté, mon corps me faisait horriblement souffrir.  Les cauchemars de cette nuit et les spasmes qui allaient avec n'avaient rien arrangés.

J'examina mon corps dans le miroir, ce qui me fit fondre en larmes.  Mon corps n'était déjà pas beau à voir avec toutes mes cicatrices mais ces bleus et les quelques nouvelles blessures empirés encore plus mon dégoût envers celui-ci.

J'entra dans la baignoire tant bien que mal, me lava rapidement et sortit le plus doucement possible pour ne pas tomber. Je réussis à enfiler une culotte une brassière et un tee-shirt trop grand a manche courte, ce qui était rare car mes bras étaient recouvert de brûlures de cigarettes.

Je n'arrivais pas à enfiler mon jogging, j'avais beaucoup trop mal. Je tomba en arrière tapant mon dos contre le mur ce qui m'arrache un cris de douleur, je me laissa glisser le long de celui-ci jusqu'à toucher le sol, je pleurais me traitant d'incapable.

La porte s'entrouvrit Livai apparu une main sur les yeux .

- Je peux ouvrir les yeux? Demanda t-il.

Je tira le plus possible sur le bas de mon tee-shirt.

- Oui, répondis-je tout bas.

Il me vit affalé contre le mur.

- Je vais t'aider à te relever.

- Je ne peux pas j'ai trop mal, dis-je d'une voix plaintive.

- Alors je peux te porter, mon lit et il est à peine trois mètres ?  Proposa le jeune homme.

J'acquiesça. Je vis l'effort qu'il faisait. Il boitait c'était à ce moment la que je me rappela pour sa jambe.

- Livai ta jambe ! M'exclamais-je.

- C'est bon ça va, affirma t-il après m'avoir déposée sur son lit.

Il me prit mon jogging des mains, il me regarda pour me demander l'autorisation de me l'enfiler. Je lui accorda. J'admirais la façon  qu'il avait d'agir aussi délicatement avec moi, il essayait de toucher le moins possible ma peau nu. Je lui en étais reconnaissante.

PDV Livai:

Elle se débattait contre un ennemi inconnu pour moi. Encore ces foutus cauchemars . Son visage se crispa de douleur, je ne savais pas si c'était dû à son cauchemar ou à la vrai vie.

Cette gamine je la connaissais depuis longtemps, si je l'ignorais quand elle était plus jeune c'était simplement parce qu'elle me ressemblait trop même si je ne savais pas exactement ce qu'elle avait vécu, je savais que c'était certainement similaire à ce que moi j'avais vécu...Cependant, contrairement à moi, elle avait retrouvé une part de sensibilité. A son arrivée il était impossible de lui soutirer un sourire ou même une larme.

PDV Apolline:

J'avais la même sensation qu'à mon réveil avant l'expédition extra-muros.  Une main chaude sur la mienne. Le Caporal était à mon chevet. Il avait installé un fauteuil près de moi et avait fini par s'endormir, sa tête posée sur sa main.

Je le regardais, peut-être même que je l'admirais. Je me pose des tas de questions sur lui depuis toujours, mais est-ce qu'un jour j'aurais le courage de les lui poser?

C'est une fois sortie de mes pensées que je remarqua que ses yeux étaient fixés sur les miens, sa main était toujours sur la mienne.  Ce fut quand je posa mes yeux sur celles-ci qu'il la retira, baissant les yeux, il évitait mon regard. Il se racla la gorge puis dis :

- Je vais te chercher un petit déjeuner.

A suivre...

Livai Ackerman & Apolline SmithOù les histoires vivent. Découvrez maintenant