Chapitre 4

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Iléana Evans - Mardi 18 Juillet 2023 -

Four Seasons Hotel Gresham Palace - Hongrie.


Les mots que j'ai prononcés semblent planer dans l'air, une barrière invisible s'élevant entre Matthias et moi. Son visage se crispe sous l'effet de la contrariété, ses yeux reflétant une incompréhension mêlée de colère. Je sens mon cœur se serrer alors que je réalise l'ampleur de la tension qui règne entre nous.

- Tu devrais apprendre à mesurer tes mots, Iléana, réplique-t-il finalement, sa voix empreinte de reproche. - Je ne t'ai jamais traitée comme une chose, mais je m'attends à un peu plus de respect de ta part.

Sa réaction me surprend, me blessant plus que je ne l'aurais cru possible. Je lutte pour contenir mes émotions, mais la frustration monte en moi, menaçant de déborder à tout moment.

- Matthias, je ne voulais pas te blesser, je commence, ma voix trahissant ma détresse. - Mais j'insiste, ne suis ni ta chose ni une petite fille à qui l'on peut dicter sa conduite. Je suis une femme libre, avec mes propres pensées et mes propres opinions.

Il semble bouillir de frustration, ses yeux lançant des éclairs alors qu'il revient sur l'incident avec Lando. - Et ce signe de main que ce pilote t'a fait dans l'avion ? demande-t-il, sa voix tremblant légèrement de colère. - Tu vas me dire que c'était juste un geste amical ?

Je tente de rester calme, expliquant doucement que Lando était probablement simplement poli envers nous deux, étant donné que nous étions assis côte à côte. Mais Matthias ne semble pas disposé à écouter mes explications, son visage se durcissant davantage.

- Je ne veux pas discuter de ça, déclare-t-il finalement d'une voix tranchante. - Tu resteras dans cette chambre jusqu'à mon retour. C'est une question de respect, Iléana.

Je sens mes yeux s'emplir de larmes alors que je me sens piégée, impuissante face à la fermeté de sa décision. - Je ne suis pas un chien qu'on promène au gré de ses envies Matthias. dis-je durement.

- Un chien non, par contre, une chienne oui. Tonne-il. - Quand tu te comporte comme une petite allumeuse devant eux la tu te comporte comme une chienne. La discussion est close. Tu restera ici un point c'est tout.

Alors que Matthias quitte la chambre, je me retrouve seule, laissant un sentiment d'amertume m'envahir alors que je m'enfonce dans le silence oppressant de la chambre d'hôtel. Plongée dans un tourbillon d'émotions contradictoires. La colère et la frustration brûlent en moi, mais elles sont vite remplacées par un sentiment de tristesse et de solitude. Je me sens incomprise, rejetée, enfermée dans une situation qui me dépasse. Je m'efforce de rassembler mes pensées, de trouver un moyen de surmonter cette épreuve. Mais chaque solution qui me vient à l'esprit semble être un compromis, une concession de ma part pour apaiser la colère de Matthias. Et au fond de moi, je sais que ce n'est pas ainsi que les choses devraient être. Je refuse de me laisser enfermer dans une prison dorée, de sacrifier ma liberté et mon indépendance pour le bien d'une relation. Je mérite d'être respectée, d'être entendue, d'être aimée pour ce que je suis, pas pour ce que l'on voudrait que je sois. Pourtant, une partie de moi craint de défier Matthias, de le décevoir, de le perdre. La peur de l'abandon me taraude, me poussant à accepter des conditions qui vont à l'encontre de mes principes les plus profonds. Mais au fond de mon cœur, je sais que je ne peux pas continuer ainsi. Je refuse de sacrifier mon intégrité, ma dignité, ma liberté pour une relation qui m'étouffe. Je mérite mieux que ça, nous méritons mieux que ça. Malgré les avertissements implicites de Mattias, je décide de sortir de la chambre d'hôtel. Une bouffée de détermination m'envahit alors que je m'avance vers l'ascenseur, prête à affronter les conséquences de mon choix.

Silence brisé - Lando NorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant