𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 11 ✔️

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Pdv Bart:

Je la portais jusqu'à sa chambre et tel un poids mort, elle se laissa tomber dans le lit lourdement. Ses yeux s'étaient fermés aussitôt, gagné par le sommeil.

Tu as connu meilleure soirée..

- Je suis désolée Nelly, tu mérites mieux que moi, chuchotais-je. Mais je ne regrette rien.

Ses derniers mots s'échappaient de ma bouche involontairement. Mais elle ne réalisa pas à mon plus grand soulagement. Ce qui s'était passé ce soir n'était qu'une grosse erreur. J'aurai du la repousser la première fois, mais putain cette femme réveillait quelque chose en moi que je ne conaissais pas. Désormais les choses allait changer et je n'étais pas prêt pour ça.

J'aperçus son pyjama plié au bout de son lit. 
J'hésitais plusieurs secondes à la laisser dormir ainsi avant de me résoudre à lui enfiler. J'attrapais le t-shirt et releva ses bras pour les faire passer dans les trous de ses manches avec difficultés. Elle ne m'aidait pas vraiment et râlait de se sentir secouée. Je souriais amusé et tandis le t-shirt jusqu'à ses jambes afin de retirer sa robe par-dessous. Je déposai sa robe au bout de son lit, cherchant son bas de pyjama que je ne vis pas.

- Merde.

Bon, elle pouvait dormir sans non ? Je décalais ses jambes sous la couette que je remontais sur elle avec douceur. Son visage angélique souriait comme pour me dire merci.

- Bonne nuit, Nelly.

Je m'apprêtais à tourner les talons pour la laisser se reposer, mais sa main m'attrapa faiblement le poignet. Sa peau était froide et sa main tremblait légèrement.

– Bart, marmonna-t-elle les yeux fermés.

Je baissai mon regard vers elle et elle finit par ouvrir les yeux. Son regard était bouffi, un mélange de fatigue et de tristesse. Ses cils recourbés, allongés, son regard luttaient pour ne pas se refermer. A ce moment, je comprenais pourquoi je n'avais pas réussis à refouler mon désir pour elle ce soir. Elle était magnifique.

Qu'est-ce que tu me fais, Nell ?

– Tu as besoin de quelque chose ? Demandais-je, doucement.

Elle se décala sur le côté du lit avec peine.

- Reste.

Un seul mot. Un seul mot et mon cœur s'immobilisa tout de suite. J'inspirai profondément, je ne pouvais pas accepter. Pourtant, je me sentais responsable d'elle désormais. Son regard me suppliait de rester et elle tapota la place libre à côté d'elle.

– S'il te plait, je ne veux pas rester seule. Insista-t-elle en resserant son emprise sur mon poignet.

Après plusieurs secondes d'hésitation, je me résignais. Je ne pouvais pas refuser sa proposition après cette soirée catastrophique et traumatisante. Y repenser me fit serrer les poings. En ce moment, tout ce qu'elle avait besoin, c'était de soutien. En tant que psy; je pouvais me permettre de rester non ? Personne ne devrait avoir à vivre ça seul. Je me glissais alors dans le lit avec précaution pour ne pas trop la secouer. Sa main tenait toujours mon poignet par peur que je prenne la fuite. Je passai mon bras derrière sa tête afin de la ramener contre moi, caressant ses cheveux pour l'apaiser. Elle enfouit sa tête dans mon épaule et posa sa main sur mon torse, agrippant un peu plus ma chemise. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres et ses yeux se refermèrent.

Je restais ainsi jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Pour ma part j'étais incapable de fermer l'œil, mes pensées fusaient dans tous les sens, reformant la soirée dans ses moindres détails. Sa respiration était lente et son visage décontracté. Elle paraissait encore plus vulnérable quand elle dormait. Ses cheveux retombaient sur son visage se balançant près de son nez à chaque respiration. Je décalais cette mèche rebelle habituelle derrière son oreille et me retrouvais encore une fois sous l'admiration de cette femme.

Takotsubo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant