Complémentaires

Chapitre 7 : Almonos Alféus

Lorsqu'Izuku ouvrit finalement ses yeux, il remarqua qu'Eijiro était parti, commençant alors à paniquer, car peut-être que quelque chose lui était arrivé avant de ne recevoir une petite tape derrière la tête. Il tourna cette dernière, tombant sur le cendré qui lui proposa une assiette de viande qu'il n'avait jamais vu, seulement imaginé suite aux descriptions de Katsuki, puis son cerveau assimila enfin la douce odeur, faisant alors crier famine son estomac et Katsuki ne put s'empêcher de pouffer, sous les rougeurs du vert qui s'installaient sur ses joues. 

- Bien dormi ? Demanda le cendré, toujours le sourire moqueur aux lèvres.

- Oui, mais où est Eijiro ? Il s'est passé quoi durant mon sommeil ?

Katsuki s'assied à côté du vert, laissant la vaisselle remplie de viande dans les mains, levant ensuite son visage en direction des nuages, sentant la brise matinale les réveiller en douceur. Izuku regarda l'assiette, assez surpris de son aspect rond, comme si une pierre avait été sculptée, façonnée et brossée. Puis l'odeur de cette nourriture était nouvelle, bougeant sa main droite afin de prendre un bout qu'il emmena à sa bouche, laissant une douce explosion de saveur se faire décrouvrir par ses papilles, lui faisant fermer les yeux afin d'être transporté comme dans un nouvel univers. Bien évidemment, il finit par avaler sa bouchée, continuant de manger en jetant quelques regards au cendré qui semblait vraiment dans ses pensées.

- Eijiro est rentré, un petit dragon est arrivé il y a quelques minutes. J'avais oublié à quel point il pouvait aller aussi vite que le vent lorsqu'on leur disait que c'était urgent.

Izuku finit son assiette, se léchant doucement les doigts en attendant la suite du récit de son compagnon de voyage.

- Il m'a dit qu'il te laissait ma vie entre tes mains, que tu devais faire attention et surtout, il a été plus que surpris lorsqu'il a été faire le test avec Denki, son compagnon, afin de savoir s'ils attendaient réellement un nouveau-né dans la famille.

Le cendré tourna sa tête faisant rencontrer leurs iris pendant que le vert essuya ses mains sur des feuilles qu'il venait de faire pousser, les lavant au passage afin d'être propre. Son sourire s'agrandit, avant de rire doucement, perturbant Izuku qui haussa un sourcil.

- Tu avais raison, Izu, commença le cendré. Ils attendent un enfant, la doyenne du village a confirmé tes propos. Mais, comment tu as su qu'ils attendaient cet évènement ?

- Je l'ai vu au plus profond de ses yeux, commença Izuku. C'était comme si je voyais une partie que lui-même ignorait. Une partie que chacun ignore, d'ailleurs car même avec mes amis j'ai pu leur dire certains évènements qui ont marqués leur vie. Parfois ils me sont reconnaissants, parfois non.

Katsuki était intrigué, se demandant ce que pouvait dire Izuku car tout était si nouveau, parfois étrange et fascinant.

- Par exemple, je peux leur dire que la mort d'un de leur proche est imminent et forcément, à ce moment-là ils m'apprécient moins tout simplement parce qu'ils ont le cœur brisé et ça se comprend.

- La mort ? Mais c'est impossible de la prévoir, s'étonna le cendré.

- Oui, certains vont défier mes visions, défier la nature qui leur a donné tant d'années à vivre, ou moins et c'est pourquoi tout ce qui touche à la mort j'évite d'en parler à présent. Je préfère leur dire que je n'ai pas eu de vision ou bien j'utilise une propre phrase que j'ai inventé afin qu'ils comprennent qu'ils n'auront aucune explication de ma part sur ce qu'il va leur arriver.

- Juste lorsque c'est négatif ? Mais ils ont dû comprendre à un moment donné.

Izuku secoua la tête doucement, gardant son sourire et il ferma les yeux, se rappelant qu'il utilisait de moins en moins son don, enfin cette partie de son don car il avait atteint une limite qui l'avait rendu dépressif et où sa mère n'arrivait aucune à le faire manger, ou bien sortir du lit.