Chapitre 5 - Août

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J : « Je me demandais ce que ça faisait de tenir quelqu'un par la main. Je parie qu'on trouve tous les mystères de l'univers dans la main de quelqu'un. »

R : Tu n'auras qu'à me tenir par la main la prochaine fois, tu verras bien ce que ça fait.

J :Tu essayes de gagner du temps, Remus. Ne triche pas.

R : C'est dans Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers. Pour qui tu me prends James.

J : Pour Remus Lupin.

R : Ton humour est affligeant.

J : Bon courage pour ton premier jour chez les avocats.

R : Merci James.

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L'appartement de Marlène était toujours sens dessus dessous. En passant la porte d'entrée, Sirius avait enjambé plusieurs paires de chaussures à talons ainsi qu'une écharpe en laine fuchsia et un livre de cuisine. Sa chambre et la minuscule salle de bain qui était attenante donnaient sur la cour intérieure de l'immeuble. Sa cuisine n'était en fait qu'un coin cuisine dans l'entrée de l'appartement. Tout l'intérêt de l'appartement résidait dans le salon. La pièce était illuminée par plusieurs grandes fenêtres qui donnaient sur la rue. Sur la gauche, un grand canapé bleu faisait face au meuble de télévision, entouré de deux fauteuils, un turquoise et un rose. Un grand tapis bohème recouvrait le parquet usé. Il y avait des plantes partout, certaines pendaient du plafond, d'autres ornaient les rebords de la fenêtre ou étaient juste en pot, posées ici et là. Au centre, une table basse était recouverte de bouteilles d'eau vides, de livres et d'un paquet de gâteaux entamé. Sirius adorait l'appartement de Marlène. C'était un endroit où il se sentait bien, où il s'était toujours senti libre d'être lui-même.

- Tu vas être en retard, Sirius, lui lança Marlène depuis la chambre.

Il était passé la voir avant son rendez-vous au cabinet d'avocats, et il traînait, assis en tailleur sur le tapis de son salon, regardant vaguement des clips sur la télévision. Marlène était partie s'habiller et elle allait bientôt le mettre dehors puisqu'elle avait des choses à faire et lui aussi. Il appréhendait son rendez-vous.

- J'ai pas très envie d'y aller, soupira-t-il.

- Je sais chéri, mais si tu n'y vas pas, tu les laisses gagner. Et tu t'es trop battu pour abandonner maintenant.

- Je ne sais pas si j'aurais le courage de les affronter en face et de les entendre m'appeler par mon ancien prénom.

Rien que d'y penser, il sentait une boule dans sa gorge. Marlène le rejoignit dans le salon. C'était une chaude journée d'août et elle portait un short jaune canari et un tee-shirt vert fluo, ainsi que de nombreux bracelets.

- T'es blanc comme un linge, dit-elle en s'approchant de lui.

Elle posa une main sur son bras nu et le contrasta entre sa peau si sombre et celle si blanchâtre de Sirius lui sauta aux yeux. Il se sentait vidé, il n'avait aucune énergie et aucune envie d'aller à ce rendez-vous. En réalité, il n'était même pas sûr de réussir à se mettre debout.

- Tu vas y arriver Sirius, ce n'est qu'un rendez-vous pour faire le point sur l'affaire. Tout va bien se passer.

Sirius hocha la tête, pas convaincu, mais les encouragement de Marlène finirent par le convaincre de se lever et d'aller à ce fichu rendez-vous.

Amour à Trois, Trois Petits ChatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant