Chapitre 8

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The Prisoner

The Prisoner

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Dahlia

Dahlia avait perdu la notion du temps. Elle avait essayé de compter les jours depuis son arrivée, mais à vrai dire, après la troisième semaines, les jours se confondaient. Elle n'arrivait pas à savoir si une journée était déjà passée ou si ce n'était que la fin de la matinée. Elle ne pouvait pas se repérer par rapport aux nombre de repas qu'ils lui apportaient, ils lui apportaient de quoi manger à un intervalle de temps irrégulier. Au moins, elle avait à boire quasiment toutes les deux heures.

Quand elle avait été enlevée, elle avait voulu laisser des indices derrière elle pour qu'Edmund ou Caspian la retrouve - elle avait toujours espoir que ce soit Edmund qui vienne la délivrer, bien que tant que quelqu'un venait la sortir de cette Enfer, elle serait heureuse, peu importe l'identité de son sauveur - mais elle n'avait pas pu. Les deux hommes qui l'avaient enlevée l'avaient tenu par les bras tout le long du chemin, même quand elle avait demandé à s'arrêter, ils étaient restés juste à côté d'elle, rendant la tâche impossible.

Dahlia s'était attendue à être jetée dans une cellule miteuse et froide, au lieu de ça, elle avait été enfermée dans une chambre, gardée du matin au soir. Elle avait un lit, pas très confortable mais c'était toujours mieux que de dormir sur le sol froid d'une cellule. Elle avait aussi un peu d'espace pour pouvoir marcher et se dégourdir les jambes. Une toute petite fenêtre était située au centre du mur du fond, elle était près du plafond, hors d'atteinte, même si Dahlia montait sur la chaise bancale, qui prenait la poussière dans l'un de coins de la pièce, elle ne pouvait l'atteindre.

Elle avait passé la première semaine à pleurer et à supplier Edmund de venir l'aider. Elle suppliait pour qu'il tienne la promesse qu'il lui avait faite. 

La deuxième semaine, elle avait maudit le nom d'Edmund Pevensie. Elle le maudissait pour l'avoir abandonnée une seconde fois.

La troisième semaine, elle s'était sentie vide de toute émotion. Elle n'avait plus la force en elle de pleurer, ni de supplier ou encore de maudire qui que ce soit. Elle prenait juste les choses comme elle venait.

Les semaines s'étaient vite transformées en mois et elle n'avait plus aucun espoir désormais. Elle ne savait toujours pas pourquoi elle avait été kidnappée. Ni par qui. Elle n'avait vu personne à part l'homme qui venait lui apporter à boire et à manger.

-Est-ce qu'on va enfin me dire ce que je fais là ? demanda Dahlia à chaque fois qu'on lui apportait à manger. Je ne comprends pas pourquoi je suis ici, ni ce qu'on me veut ! Je n'ai rien fait !

-Tu le sauras bientôt. Il faut juste attendre un peu. Elle sera bientôt de retour, répondit l'homme.

Dahlia avala difficilement sa salive. Elle ? Qui était cette femme ? Et pourquoi est-ce que cette mystérieuse femme l'avait choisi, elle ? Dahlia avait toujours cru qu'elle n'avait rien de spécial. Pendant longtemps, son seul talent avait été de pouvoir respirer en même temps qu'elle marchait ; parce que Dieu savait à quel point elle était maladroite et par moment, sa bouche parlait sans consulter au préalable son cerveau, ce qui faisait qu'elle disait souvent quelque chose qui ne fallait pas. Ensuite, elle avait appris à se servir d'un arc et de flèches, puis d'une épée, mais elle n'était pas suffisamment douée dans ces deux disciplines pour constituer une réelle menace pour cette femme.

One Last Time [ Edmund Pevensie ] { French Version }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant