Je suis assise sur le rebord du devant du restaurant, en train de parler en message avec Idris qui s'excuse de la gaffe qu'il a faite. Et c'est pas je vois Aïdan sortir du restaurant et avancer vers moi ?
- Quoi encore ? Tu vas me forcer à parler ? J'ai pas envie d'en parler frère trace ta route.
Qu'il dégage, j'ai pas envie d'en parler.
Aïdan - Azy arrête ta comédie et dis-moi ce qui s'est passé
- T'as des problèmes d'audition ? Tu veux que j'te répète que je n'ai pas envie d'en parler ?
Toujours assise, je me redresse brièvement et le regarde dans les yeux.
- Je n'ai pas envie d'en parler.
Aïdan - Ou t'as juste pas envie de m'en parler
Mais qu'est-ce qu'il raconte encore ? La vie de ma mère qu'il commence sérieusement à me les casser.
- Casse-toi parce que t'es en train de me casser sérieusement les couilles là
Aïdan - Parle comme une femme déjà, t'as pas de couilles, et dis-moi juste que t'as-
- Tu me casses les ovaires t'es content ?!
Je me lève, excédée. Pourquoi il me casse autant les coui- les ovaires comme ça ? Qu'il me lâche pitié ?!
Aïdan - C'est déjà mieux-
Mais qu'il la ferme ?!
- Va te faire foutre ?!
J'attrape mon sac et m'apprête à avancer dans le sens contraire de Aïdan, lorsque je sens sa main prendre mon bras. Instinctivement j'essaye de me dégager de son bras mais sa poigne est si résistante que je me retourne et lui fait finalement face. Les larmes aux yeux.
Tout me saoule. J'en ai marre que tout n'aille pas bien dans ma vie. J'en ai plus qu'assez de me sentir aussi sale et coupable pour quelque chose que j'ai pas demandé. J'en ai marre d'être constamment triste et de me sentir seule.
Et Aïdan l'a vu. Malgré tout, j'ai l'impression qu'il voit les choses que je m'obstine à cacher.
Je ne me débats plus, et le regarde seulement. Et sans y prêter attention, une larme s'échappe de mes yeux déjà bien remplis. Aïdan desserre son étreinte sur mon bras et laisse retomber son bras le long de son corps.
J'ai mal. Au coeur, ou peut-être à l'âme ? Je ne sais plus.
Aïdan - Kamila-
Sans prévenir, les larmes dévalent mes joues tout comme les battements de mon coeur battent dans un rythme irrégulier et rapide. Lorsque je sens des bras m'entourer délicatement et un torse réconfortant me laisser s'appuyer sur lui.
Et son parfum familier et envoûtant me caresser.
- Aïdan
C'est tout ce qu'il me fallait.
Aïdan - Mh ?
Je m'accroche à lui et me réfugie auprès de lui et de son être qu'il m'offre pendant quelques instants, avant que mon téléphone ne sonne, me laissant grogner.
Aïdan - Tu veux pas répondre ? *rire*
Poto, je profite d'un bête de câlin là. J'ai pas envie de le quitter là. Je sais pas si vous aussi ça vous ai déjà arrivé d'être tellement bien dans les bras de quelqu'un que de les quitter, est presque un supplice.
Je suis bien dans tes bras, Aïdan.
Mais mon téléphone n'est pas de cet avis parce qu'il sonne une seconde fois, m'obligeant à quitter les bras d'Aïdan pour attraper mon téléphone.