Chapitre 35 - La naissance

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En un magnifique jour d'été, Cécilia se leva avec une horrible douleur en bas du dos, une servante lui assura que le travail allait très certainement commencer dans la journée et cela n'a pas manqué.

La douleur s'intensifia au fil des heures, et Cécilia se rendit compte que le moment tant attendu était enfin arrivé. Duncan la soutint de tout son amour, appelant les servantes et préparant tout ce dont ils pourraient avoir besoin pour l'accouchement. Les sœurs de Cécilia se tinrent à ses côtés, lui offrant réconfort et encouragement pendant ce moment crucial.

La tension monta alors que les heures s'écoulaient lentement. Cécilia marchait de long en large dans la chambre, son visage crispé par la douleur, tandis que Duncan et les servantes veillaient sur elle avec attention. Chaque contraction la rapprochait un peu plus de l'arrivée de leur enfant, mais chaque minute semblait une éternité dans l'attente.

Les sœurs de Cécilia la soutenaient avec des encouragements doux, lui tenant la main et lui murmurant des mots de réconfort. Le temps semblait suspendu alors que la tension montait dans la pièce, remplie à la fois d'anticipation et d'appréhension.

Il faisait chaud, les servantes lui avaient préparé un baquet d'eau fraîche pour qu'elle puisse se rafraîchir, mais la jeune femme avait plutôt désiré s'y plonger.

L'eau fraîche du baquet apportait un soulagement bienvenu à Cécilia alors qu'elle plongeait lentement ses pieds endoloris dans sa fraîcheur apaisante. Le contact avec l'eau semblait atténuer quelque peu la douleur de ses contractions, lui offrant un bref répit dans son combat contre la naissance imminente de son enfant. Ses sœurs veillaient sur elle avec sollicitude, ajustant les oreillers derrière son dos pour lui offrir un peu plus de confort pendant qu'elle se reposait dans le baquet.

Duncan, restant près d'elle, lui tenait la main avec tendresse, ses yeux remplis d'inquiétude et d'amour. Il était là, à chaque instant, prêt à la soutenir de toutes ses forces alors qu'ils attendaient ensemble l'arrivée de leur précieux bébé.

Après près de deux heures d'attente, Cécilia sentit ses premières grosses contractions, témoignant de son accouchement imminent. Les douleurs étaient aiguës, mais elle puisait dans sa force intérieure pour les affronter avec détermination. Son souffle était court, ses mains serrant fermement celles de Duncan alors qu'elle se préparait mentalement pour le moment crucial qui approchait.


Les servantes, habituées à ces moments délicats, se tenaient prêtes autour d'elle, prêtes à lui apporter l'aide et le soutien nécessaires. Les sœurs de Cécilia étaient là aussi, offrant des encouragements et des mots doux pour lui donner du courage.

Dans cet instant de labeur intense, le monde semblait s'effacer autour d'elle, ne laissant place qu'à la sensation brûlante de l'accouchement imminent. Cécilia se concentra sur sa respiration, suivant les directives de la servante pour gérer la douleur et accueillir son bébé dans ce monde avec force et amour.

Alors qu'elle poussait de toutes ses forces, une servante s'écria :

- Je vois des cheveux, oh oui, la tête sort !

Les paroles de la servante résonnèrent dans la chambre, apportant un espoir renouvelé à Cécilia et à Duncan. Leurs cœurs battaient avec une intensité inégalée alors qu'ils assistaient à ce moment magique.

Cécilia rassembla toute sa force et son courage, poussant avec détermination à chaque contraction, guidée par les encouragements chaleureux de ceux qui l'entouraient. Et puis, dans un instant de soulagement et de bonheur indescriptible, la tête de leur bébé apparut, couronnée de doux cheveux.

Les larmes de joie se mêlaient aux sueurs de l'effort alors que Cécilia continuait de pousser, impatiente de rencontrer enfin son enfant. Les secondes semblaient s'étirer infiniment jusqu'à ce que, enfin, avec un dernier effort, le corps entier du bébé glissa doucement dans les mains expertes de la servante.

Le silence s'installa dans la pièce alors que chacun retenait son souffle, captivé par l'apparition du nouveau-né. Les grandes mains de Duncan se tendirent instinctivement pour accueillir leur enfant tandis que Cécilia, épuisée mais remplie d'une excitation indescriptible, ne souhaitait qu'une seule chose, le serrer contre elle.

La sage-femme plaça délicatement le bébé sur la poitrine de sa mère, offrant à Cécilia un instant de pur bonheur et d'émerveillement. Les pleurs du nourrisson emplirent la pièce, signe de vie et de santé, faisant sourire les visages émus qui l'entouraient.

Cécilia regarda avec amour le petit visage de son enfant, ses yeux embués de larmes de bonheur. Duncan déposa un doux baiser sur son front, partageant ce moment précieux avec sa bien-aimée et leur nouveau-né.

- C'est un garçon.

Adeline prononça ces mots avec un mélange d'excitation et d'émotion dans la voix, confirmant ainsi le genre du nouveau-né. Un sourire radieux se dessina sur les visages des membres de la famille présents dans la pièce, tandis que Cécilia et Duncan échangeaient un regard rempli de bonheur et de fierté.

Le nouveau père, visiblement ému, se pencha pour déposer un baiser délicat sur le front de son fils. Il caressa tendrement les petites mains et les petits pieds du bébé, se laissant envahir par le sentiment d'une paternité nouvelle et sacrée.

Cécilia, tenant son fils contre elle, sentit son cœur déborder d'amour et d'une profonde gratitude. Elle étreignit doucement l'enfant, murmurant des mots doux et réconfortants, tandis que les larmes de joie coulaient le long de ses joues.

Les servantes, émerveillées par la scène, s'affairaient discrètement autour de la mère et de l'enfant, veillant à leur confort et à leur bien-être.

Dans ce moment de pure félicité, la famille Blackwell accueillit avec bonheur et émotion le nouveau membre de leur lignée, un petit garçon qui apportait avec lui l'espoir et la promesse d'un avenir radieux.

Quatre ans plus tard, Cécilia observa avec tendresse la scène qui se déroulait devant elle. Le bruit des vagues et les rires enjoués des enfants remplissaient l'air d'une atmosphère de bonheur et de sérénité.

Duncan, plein de vie et d'entrain, jouait avec ses deux fils Thomas et Jared, les faisant tournoyer dans les airs et leur lançant des éclats de rire contagieux. Pendant ce temps, Cécilia prenait soin de leur plus jeune enfant, Eleanor. La petite fille tétait goulue-ment, très peu perturbée par les cris de ses deux grands-frères.

Le soleil caressait doucement leur peau, réchauffant leurs cœurs et illuminant leurs visages d'un éclat radieux. Dans cet instant de calme et de complicité familiale, Cécilia se sentait comblée, entourée de l'amour de sa famille et reconnaissante pour les précieux moments partagés ensemble.

Elle savoura pleinement cette scène, sachant que ces moments simples et précieux étaient ceux qui formaient les souvenirs les plus chers et les plus durables. Et tandis que le soleil se couchait lentement à l'horizon, elle ressentit une profonde gratitude pour la vie qu'elle avait construite aux côtés de son bien-aimé et de leurs enfants.

Jared était arrivé peu de temps après la naissance de son frère aîné, les deux enfants étaient le parfait mélange de leurs parents. Ils avaient hérité des yeux et de la chevelure de leur père, des boucles fines qui encadraient leur visage. Grands et robustes pour leur âge, ils promettaient de devenir de beaux jeunes hommes.

Thomas, l'aîné, était doux et réfléchi, montrant une sensibilité qui touchait le cœur de sa mère. Jared, quant à lui, dégageait une force de caractère puissante, une détermination qui se lisait déjà dans son regard vif.

Cependant, dès que Cécilia eut mis au monde Eleanor, elle sut que cette petite fille serait le portrait craché de son père. Même à un si jeune âge, elle semblait déjà avoir hérité de ses traits, de son charme et de sa vivacité.

Après avoir goûté à l'aventure, Cécilia ne demandait qu'une seule chose aujourd'hui : rester auprès de ses proches pour l'éternité.

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