Chapitre 14

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{ Tom }

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{ Tom }

La soirée bat son plein. Du bord de la piscine où je suis avec des collègues d’Alex, j'aperçois Eva dans la cuisine, en train de discuter avec des amies de Charlotte. Bon sang, elle est vraiment belle dans cette robe… Cela dit, même en sweat je la trouve incroyable, surtout quand elle pique le mien.

– Salut, fait une voix, je m'appelle Rebecca. Je travaille avec Alex. Et toi ?

J’arrache mon regard du visage d’Eva et me tourne vers une fille blonde.

– Euh, Tom. Je suis un ami.

– Oooh d'accord ! Et tu le connais depuis longtemps ?

– Depuis l’école primaire.

Je n’aime pas la façon insistante dont elle me regarde, mais je prends sur moi pour rester poli. Elle me bombarde de questions et rit aux éclats dès que j’ouvre la bouche. Plus ça va et plus elle se rapproche, et plus je suis mal à l’aise. Je recule pour préserver mon espace vital. Au moment où je relève la tête vers la fenêtre, je croise le regard d’Eva. Un voile passe sur son visage. Je

plante la blonde au milieu d'une histoire que j’imagine passionnante et me dirige vers Eva.

– Alors, avec Rebecca, ça se passe comme tu veux ? me lance-t-elle quand je m'approche.

– Qui ça ?

– La blonde qui s'agrippe à ton bras depuis vingt minutes.

– Ah ! Ouais quelle relou, j'arrivais pas à m'en défaire.

– Elle est jolie, souffle Eva.

– Pas mon genre.

Je ne comprends rien à ce qu’il se passe. Pourquoi Eva me parle de cette fille sans importance ? Elle évite mon regard et nettoie un verre déjà parfaitement propre.

– Les meufs canon, c'est pas ton genre ? Tu aurais toutes tes chances, elle te dévorait des yeux. Je suis sûre qu'elle adorait sortir avec toi…

Sa voix tremble un peu. Je pose mon verre, lui prend par la main et l'entraîne dans le couloir.

– Putain Ev, c'est quoi ces conneries ? J'en ai rien à foutre de cette Rebecca. C'est avec toi que j'ai envie d'être, d'accord ? T'es la seule que je regarde, la seule à laquelle je pense, la seule que j'ai envie de prendre dans mes bras et d'embrasser. Tu me rends dingue tellement tu me plais. Je peux être patient et on peut prendre tout le temps que tu veux, je peux me retenir de te faire l'amour là tout de suite dans ta putain de robe, mais je t'en supplie crois-moi quand je te dis qu'il y a que toi qui compte.

Je reprends mon souffle. Eva me regarde avec de grands yeux. Je n'arrive pas à savoir si j'ai sauvé la situation ou si j’ai empiré les choses. Je me penche vers elle. Je sens son souffle sur ma peau, et me fixe toujours. Mon cœur bat vite.

– C'est toi que je veux, murmuré-je. Ça a toujours été toi. 

Les mots sont à peine sortis de ma bouche que ses lèvres se collent aux miennes. Elles ont une saveur de champagne. Tant pis s’il y a des dizaines d'invités juste à côté. Je la plaque contre le mur et l'embrasse avec fougue. Elle se serre contre moi et s'agrippe à mes épaules. Elle laisse échapper un faible gémissement quand je commence à l'embrasser dans le cou. J’adore la mettre dans cet état… Je passe une main sous sa robe et remonte vers le haut de sa cuisse. Sa respiration s'accélère, je sens son souffle saccadé sur ma peau et ça me rend fou. Ses ongles s’enfoncent dans mon dos.

– Ahem ! fait une voix. 

On se sépare comme deux écoliers pris en faute. Juliette se tient devant nous, verre de champagne à la main et sourire aux lèvres.

– Sérieusement, prenez une chambre, ricane-t-elle avant de tourner les talons. 

J'échange un regard avec Eva. Elle est encore un peu essoufflée, ses yeux brillent. Elle se mord les lèvres avant de détourner le regard en rougissant. Bon sang, j'ai encore envie de l’embrasser. Elle se recoiffe en vitesse et réajuste sa robe. Elle m’embrasse une dernière fois au coin des lèvres avant de s’éloigner. Je m'adosse au mur, le cœur battant, le temps de reprendre mes esprits.

 Je m'adosse au mur, le cœur battant, le temps de reprendre mes esprits

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{ Eva }

Le reste de la soirée, on fait comme si de rien n'était. J'essaie de pas trop regarder Tom et de m'intéresser aux conversations, mais je n'écoute rien. J'arrête pas de repenser à tout ce qui s'est passé depuis hier.  Je ne me reconnais pas du tout, c'est pas mon genre d'être aussi impulsive. Mais ce mec a le don de faire tomber toutes mes lignes de défense. Moi qui pensais devenir nonne pour le reste de ma vie après Maxime, il n'aurait suffit que de trois mois à Tom pour me faire craquer. Il coche toutes les cases, c'est presque trop beau pour être vrai.

J'aperçois Rebecca en pleine discussion avec un autre ami d’Alex. Ça m'énerve de m’être énervée pour si peu. Je devrais m'en foutre qu'il discute avec d'autres filles ou qu'il se fasse draguer. Il me l’a dit, je suis la seule qui compte à ses yeux. Des dizaines de scénarios envahissent soudain mon esprit. Peut-être que Tom n'est pas si gentil que ça. Peut-être qu'il essaie d'endormir ma méfiance. Comme dirait Juliette, c'est un mec. Et les mecs ne pensent qu'à une chose, n'est-ce pas ? Je lui ai demandé de pas aller trop vite, alors peut-être qu'il a pas envie d'attendre. Peut-être que… J'ai la nausée. La situation fait ressortir le pire de moi-même. Je sors dans le jardin et m'éloigne de la maison en prenant de profondes respirations. Marcher me fait du bien, les pensées parasites se dissipent, l’étau autour de ma poitrine se relâche. Je m’assoie sur un banc et observe les invités de loin, me laissant bercer par la musique qui s'échappe des fenêtres.

Quand je retourne au salon, mon frère en est approximativement à son douzième verre et chante debout sur la table basse. Je me mêle à la foule qui l'encourage. Je sens une présence derrière moi et reconnais aussitôt ce parfum. La main de Tom s'égare sur le bas de mon dos, effleure mes fesses avant de venir se glisser dans la mienne.  Alex s'arrête de chanter et nous fixe d'un drôle d'air. Tom lâche ma main mais trop tard.

Je ne m'attendais pas à toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant